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    Santodji la merveilleuse . Mon enfance ,mon quartier (Houmti).

    Que l'auteur de cette photo en soit remercié  .Elle ne sera pas utilisée a des fins mercantiles.


    Un printemps pluvieux. Dehors la nature croissait à une vitesse tropicale. A travers les persiennes , son regard cherchait le bleu du ciel ;sa potion visuelle de druide attardé .

    Un bleu méditerranéen chanté par des cigales à l'heure de la sieste. Un ciel qui n'a pas l'air d'un couvercle recyclé pour claustrophobes, comme maintenant.

    Tout semble gris ,se dit il .Si au moins j'avais des sous ,en ce moment je me pèterai la bedaine au soleil promis par les Agences de voyages. Sentir l'iode et oublier celle de l'éther et son podium de compresses .Les médicaments étaient sur sa table bureau-salle à manger .Sa toilette finie ,il revint à la salle de bain récupérer ses lunettes et ses mots croisés. Il ne s'était rien passé. le temps arrêtait de se combiner , donner vie à ses plus intimes pensées. Non, il n'était plus le même. Dans les méandres de son moi, il suivait l'association de ses idées, de sensations qui se révélaient comme des cachalots échoués. Tout lui remontait à la surface, caricaturant son visage de rictus incontrôlables. Sa tour de contrôle ne répondait que par des suites de fondus enchaînés d'une violente lucidité. Une sorte de relativisme poussé à l'extrême ; un début de schizophrénie. Comme une gorgée de plaisir satanique. Tout n'existait qu'en tant que mémoire ; une sorte de software en continuel enregistrement. Sa boite noire .Il ne découvrait ,en fait , que la notion de repère. L'homme sans repères n'est rien .les siens foutaient le camp ; conséquence d'un nihilisme de jeunesse abscon ! Il avait quitté son pays ,croyant naïvement qu'il sera citoyen du monde . Les trompettes de la Métro Goldwyn Mayer n'ont pas de partition encore à jouer sur ce registre.

     Mohamed Aib .extrait «Relevé psychiatrique d'un Anonyme»

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    Huile 1992.Mohamed Aib .Santodji tchalba, Artmajeur.

    Nous avons eu notre Guernica .Plus jamais ca! Que la noirceur s' eloigne a jamais de notre pays ,de notre belle planete


    Enseignes t'on en Arabie notre Histoire ? nos poètes,nos luttes ? Avec un passeport Américain tu est accueilli par mille ,mille courbettes , mais pas avec un passeport Algérien ou Marocain... ! Attend le cours du Brent ,peut être que...Sommes nous une province musulmanisée de cette Arabie wahhabite ? Dans les sociétés nationales les wc à l'anglaise furent démantelés pour laisser place aux toilettes turques ! Ils avaient même pensé à nos culs ! Air  Algérie n'a qu'a bien se tenir ! C'est plus pratique pour procéder aux ablutions .Les syndicats revendiquaient des bureaux à transformer en lieux de prière. La vie syndicale se bornait aux annonces nécrologiques .L'UGTA vivait maintenant grace aux morts ,assise sur son éternelle chaise roulante que le pouvoir guidait a sa facon . Les sociétés tournaient au ralenti.Et les valises détournées,bourrées de fric,en vitesse...vers l'etranger.Les gens prenaient tout leur temps pour aller prier avant et pendant les heures de travail. Ne serait ce que pour narguer une hiérarchie de pistonnés ,de mandarinat déchu .

    Dans le parti FLN ,l'unique,la base bouillonnait. Les militants de deuxieme mi-temps n'avaient de yeux que pour les terrains à bâtir,les passe-droits,le culte des si-flen et des postes .Les beaux parleurs (en arabe littéraire) devenaient redoutables. Pleures O FLN des années de gloire ,regardes ce qu'ils ont fait de toi et de ce peuple héroique !Ce que l'on ne savait pas ; le quadrillage intégriste était en place .Cette ferveur religieuse ressemblait au rituel de la femme qui va bientôt accoucher .Elle se prépare a ce moment ou elle se trouve entre la vie et la mort.Tout doit etre propre au cas ou elle serait morte ou bien vivante .Prete a recevoir des parents ,les voisins ,des inconnus...

    Les faux dévots,les zélateurs,les marabouts ;ceux qui font la honte de toute religion,seront toujours là comme des rats de bateau.Et nous croyons toujours en Dieu pour nous sauver de ces prédateurs qui veulent diviser ,déchiqueter notre belle Algérie. 

    La fievre était montée d'un cran .mais Mo continuait son délire .Je lui suggérai un peu de repos.Il se mit a tousser en me demandant sa bouteille d'eau.Quand il eut fini de boire ,il se mit a rire en me disant qu'il ne s'arreterait pas car il s'en foutait du couvre feu de l'hopital ou d'ailleurs. Je l'écoutai encore,par respect...en fermant discretement la fenetre de sa chambre...

    Sur une terrasse de café ,deux sympathiques vieux révolutionnaires se chicanent à haute voix. A un certain moment l'un d'eux se leva en pointant son doigt vers le ciel jura que «L'Algérie est foutue> puis il ajouta «Ou as tu vu un pays ou l'on viole les beaux garcons ou l'on tue ceux qui ont de l'intelligence ?»Nos meres ,nos femmes n'ont pas luttés ,vecues d'atroces tortures des francais pour en arriver la !...L'homosexualité a toujours été occultée et,c'est déjà normal que l'hétérosexualité soit tabou !que reste il ? Une société asexuée comme les moudjahidine de cinéma qui ne vont jamais aux toilettes . Une anecdote révélatrice met en scène un intégriste qui demande le chemin vers la mosquée du quartier à un quidam qui lui répond «Coment se fait t'il ,mon frere ,que tu connaisses mieux que tout le monde le chemin qui mene au Paradis mais pas celui qui mene a la mosquée?»...

    Extrait «Relevé psychiatrique d'un Anonyme».Mohamed Aib.

     

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    Aquarelle .Montreal couleur Méditérannée.Mohamed Aib.2008.ArtMajeur,santodji tchalba.


    Ritchie ressemblait à un métèque ; une doublure avec ses yeux de jp sartre. Il vendait de tout .Des bijoux faits main, de la céramique, des tableaux, des cassettes de son propre cru. Sa balance en face de lui .On se ramassait ici, les gens du plateau à nous approvisionner en marijuana. Bouba m'avait introduit dans ce milieu On étaient associés et son appartement nous servait de lieu de travail .C'était sur la rue Masson au dessus d'une agence de voyages. Boubacar vendait parallèlement des tam-tam et autres percussions. A chaque rentrée d'argent, on se mettait à jouer. Nous étions heureux. Cela donnait une bande sonore d'exotisme, du bruit aussi, pour l'agence en bas, au rez de chaussée.

    Des latinos, des africains, des arméniennes ...de tout. Des juifs qui prenaient leur bière en cachette. Des musulmans, leur hashish,...Des habitués de la marginalité. Tous aimaient la musique quelqu'en soit l'origine .La musique était la seule chose  démontrant leur capacité d'être sérieux. Des soirées à écouter Ritchie et sa band  jammer. A chaque rencontre, il y'avait plus de clients. Les latinos parlaient de lutte contre leur oppresseur Yankee, des Aztèques ou des Mayas .Ils portaient souvent des ponchos aux couleurs du soleil, qui plaisaient souvent aux femmes .Une sorte de retour aux sources purificatrices et légitimantes. J'associais cela avec des images de courtisanes royales dansant le baladi pour des rois en apesanteur, qui passent et qu'on oublie. Beethoven est dans toutes les futures mémoires. Les génies ne se remplacent pas ! Mais les rois,les présidents,les juges ,les commandeurs ...oui .Il fallait faire quelque chose. De plus on s'amusait trop. Le voisin d'en haut se plaignait, mais finissait la soirée avec nous autres. Ritchie pensa à l'église du coin .Cela n'était pas pratique,ni moral de vendre de la marchandise ,encore moins de fumer .Tu imagines le bordel .Surtout pour un juif nord africain et le comble ...pauvre à l'année longue. Sa communauté l'a jugé hors normes. Certains emplois lui sont interdits. En tout cas, c'est un vrai artiste .Tu peux le classer comme tu veux ; il s'en fout. Il avait l'esprit ouvert, légèrement sceptique surtout quand André avait fini sa puff ! Pour ce dernier, je devenais un prince de haut rang .Il ne pouvait s'empêcher de venir, très respectueusement, me rappeler à ma mission spirituelle. Moi le bonsaï de la stupidité. Un mutant ; Il était vraiment dingue. Il croyait ferme qu'Adam et Eve étaient des chercheurs dans un Département de Physique appliquée  venus en Mission sur cette terre qu'on appelait La haut Urantia ! Cela nous pétais les zygomatiques .Nous étions une tribu d'êtres humains qu'une ambiance de complicité sympathique réunissait-Je suis fier d'appartenir a l'espèce humaine - Il m'effrayait presque, par l'intensité de sa croyance, de sa sincérité. Paraît que c'est catalogué dans le Vidal des psy. Frère André, je te bénis. Amen.

    Extrait«Relevé psychiatrique d'un Anonyme».Mohamed Aib.Santodji tchelba ArtMajeur.

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    Que l'auteur de cette extraordinaire photo( Dazibao ,les derniers gardiens de phare) soit remercié.Elle ne sera jamais utilisée dans ce blog a des fins commerciales.

    Le corps humain se retrouve à chaque fois comme enjeu. Notre body est hypothéqué dès le départ .Tu pars en enfer si tu as mal utilisé ton véhicule... Une amie Montagnaise (Québec) m'apprit que les indiens autochtones n'avaient ni Paradis ,ni Enfer. Pour eux, l'enfer c'est quand tu prends une mauvaise décision dans ta vie,et le Paradis, la bonne.

    Ton amoureuse te dit ;tu m'appartiens et,cela signifie :l'usage de ton corps m'appartient concernant le sexe, en général. En contre-plongée ; Les flics ont le droit de disposer de ton corps pour 48h. On appelle cela ; la garde à vue. Un juge peut ordonner une «prise de corps», une autopsie. Les médecins peuvent s'en donner à cœur joie. Le boss dispose de ton corps durant les heures de travail,sinon l'abandon de poste t'attend et le chômage (même si tu as cotisé durant des années) t'est refusé ! Donc notre corps obéit à une logique restrictive. Nous sommes des assujettis des systèmes malgré nous . Lors de la guerre d'Indochine ( Vietnam ),les recrues algériennes étaient payées par l'Armée française avec un solde correspondant au poids exact affiché sur la balance !La chair a canon...

    Et notre ame la dedans ne pese pas lourd .Tous pour nous baiser changent leur terminologie a commencer par les militaires et autres détenteurs de pouvoir.Dans les transports on ne parle plus de compagnon de voyage ou de voyageur mais d'usager .On nous reduit a des fonctions a resoudre dans leurs ordinateurs ,leurs gestion de «ressources» ...de votants...de téléspectateurs..de fans, d'amateurs ,de pros ...de surfeurs ...de..de...

    Ah! ces Jivaros de l'etre humain ont encore de beaux jours devant eux .


    Extrait «Relevé psychiatrique d'un Anonyme».Mohamed Aib.

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  • Amar Ali dit Ali la Pointe ,mort a l'age de 27 ans .Un des Héros de la Bataille d'Alger

    J'aimerai savoir quelle est l'idendité de la femme qui a permis l'arrestation de Monsieur Yacef Saadi et la Mort des Martyrs  Ali la pointe et de petit Omar ...? Qui est cette mystérieuse femme ? Quelle est son histoire ?Serait elle une invention de Massu ?

    IL y'a tellement d'hypotheses qu'il serait temps ,au vu de l'histoire ,que quelqu'un nous dise la vérité.

    Les Historiens,les témoins sont interpellés ici sur ce blog avec tout mon respect pour leur formidable travail .

    Vos commentaires sont les bienvenus .Avec preuves s'il vous plait ,merci .

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