• Lettre ouverte au président Bouteflika : « un autre mandat serait un calvaire pour vous et pour le pays »

     e 26.05.18 | 13h47 | mis à jour le 26.05.18 | 16h11 

     | © El Watan

     Monsieur le Président, 

     C’est après une longue et mûre réflexion, que nous, signataires, nous nous adressons à vous à travers cette lettre ouverte. 

    Si nous avons recours à la méthode épistolaire, c’est qu’à l’évidence, votre santé ne vous permet plus de recevoir des citoyens Algériens. N’étant tenus par aucune obligation de réserve, nous serions susceptibles de révéler des réalités que beaucoup de personnes tiennent à occulter. 

     Cependant vous êtes, au moins sur le principe, responsable de votre fonction politique et par conséquent, de la situation du pays. De ce fait, il est de notre droit, en tant que citoyens engagés, de vous interpeller dans l’intérêt de la nation. 

     Les résultats de la politique qui a été mené sous votre parrainage sont, à tout le moins, loin de répondre aux attentes légitimes des Algériens. 

     Votre long règne sur le pays a fini par créer un régime politique qui ne peut répondre aux normes modernes de l’Etat de droit. 

     Cependant, cette adresse ne porte en elle ni offense ni bilan à vous opposer. 

     Au moment où des forces malsaines se mettent en branle pour vous indiquer le chemin du cinquième mandat, nous voulons, respectueusement mais franchement, venir vous dire l’erreur dramatique si vous deviez, encore une fois, refuser la voix de la sagesse qui interpelle chaque âme à l’heure des choix fatidiques. Et comme vous le savez, choisir c’est renoncer. 

    Très jeune, le destin vous avait projeté sur l’arène politique que vous n’avez plus quitté à ce jour, si ce n’est durant un court intermède. 

     Vous avez accompli, dans ce pays, ce que vous pensiez être le plus indiqué, en fonction de vos convictions. 

    Vos choix politiques, votre vision et votre conduite auront profondément marqué l’Algérie. L’histoire jugera de leur justesse ou non, de leur opportunité et de leurs conséquences. 

    En retour, l’Algérie vous aura fait l’honneur de vous offrir le sacre et d’accepter, sans broncher, vos politiques durant près de vingt années. 

     Mais, dans la vie, tout a une fin. Le moment est donc venu de rendre à la nation ce qui lui appartient. 

     Quatre mandats, sont raisonnablement suffisants pour qu’un homme accomplisse son oeuvre et satisfasse ses ambitions. Votre âge avancé et votre dramatique état de santé, vous commandent de ne plus vous occuper des charges de l’Etat bien trop lourdes. A n’en pas douter, un autre mandat, serait un calvaire pour vous et pour le pays. 

    C’est donc en toute conscience que, signataires de cette lettre, nous vous interpellons en faveur de la seule et unique décision qui puisse ouvrir une ère nouvelle pour le pays, où l’intérêt général sera mis au-dessus de l’intérêt des hommes : votre renoncement au cinquième mandat! 

     Monsieur le Président, 

     Démontrez aux Algériens que l’Algérie est plus importante à vos yeux que l’ambition de l’homme, refusez de suivre la déraison, les peurs et les instincts égoïstes de ceux qui vous entourent. Ouvrez la voie à un changement pacifique, permettez au peuple de s’affranchir de ce système dévoyé… Soyez l’homme qui clôture la légitimité révolutionnaire en permettant au pays de s’engager sur la voie de la légitimité populaire. Le pays attend de vous cette décision. 

     C’est à cette seule condition que l’Algérie renouera avec l’espoir, s’éloignera des tensions fratricides et des dérives intolérables. Elle s’engagera alors dans une transition pour construire des institutions légitimes et solides. C’est le préalable pour ériger l’Etat de droit et la démocratie, seul objectif à même d’assurer la paix et la prospérité pour les générations à venir. 

     Alger le 26.05.2018 

     Les signataires par ordre alphabétique : 

     Zoubida Assoul, Présidente de l’UCP 

     Abdelghani Badi, Avocat, Militant des droits de l’Homme 

     Fatiha Benabbou, Universitaire, Constitutionnaliste 

     Ahmed Benbitour, ancien Chef du gouvernement 

     Ali Benouari, Président de Nida El Watan 

     Saad Bouokba, Editorialiste 

     Amira Bouraoui, Médecin, Société Civile 

     Salah Dabouz, Avocat, Militant des droits de l’Homme 

    Nacer Djabi, Universitaire, Sociologue 

     Soufiane Djilali, Président de Jil Jadid 

     Yasmina Khadra, Ecrivain 

     Farid Mokhtari, Militant Politique 

     Zoheir Rouis, Président de Forum Démocratique 

     Azzedine Zaalani, Militant de la Communauté Algérienne à l’étranger

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  • Assassiné dans sa jeunesse parce que Chanteur

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  • Un tres grand et magnifique explorateur de notre temps .

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  • Al-Banna Hassan ibn Ahmad ibn ‘Abd al-Rahman (1906- 1949)

    Né en 1906, à Mahmudiyya, non loin d’Alexandrie et ayant étudié à l’école primaire de Dar al- ‘ulum, Hassan al- Banna, devenu instituteur à la petite ville d’Ismaïliyya, est l’un des prédicateurs les plus influents de son pays, en particulier à la fin du règne du roi Farouk. En 1928, il fonde et anime une association qui deviendra célèbre, celle des Frères musulmans, dont le but est de réveiller le sentiment religieux largement estompé depuis des lustres, et se battre contre les superstitions, les croyances populaires et toutes sortes de pratiques perçues comme déviantes.

    Muté au Caire, il fait déménager le bureau de l’association qui commence d’ailleurs à avoir de nombreux représentants dans tous les gouvernorats du pays. Parmi les lignes directrices du mouvement, il faut signaler celui de la nonséparation du politique et du religieux, ainsi que la constante sociale du mouvement (khayriyya), son volontarisme en direction des jeunes et des couches les plus démunies. Plus tard, le mouvement s’intéressera de près à toute la colonne éducative du pays : écoles de garçons et de filles, instituts, universités, mais aussi hôpitaux et mosquées. Le même principe sera généralisé dans tous les pays où les Frères musulmans auront des adeptes et des relais selon une tactique d’occupation douce et de rayonnement concentrique, même en Europe, où ils échoueront cependant face à la pugnacité des autres prédicateurs. Son slogan se résume dans cette formule : « Dieu est notre but, le Prophète notre chef, le Coran notre Constitution, le Jihad notre voie, la mort pour Dieu notre désir le plus cher. » Ainsi que l’énonce le cinquième principe du credo de l’association, « Je crois que le musulman a le devoir de faire revivre l’islam par la renaissance de ses différents peuples, par le retour de sa législation propre, et que la bannière de l’islam doit couvrir le genre humain et que chaque musulman a pour mission d’éduquer le monde selon les principes de l’islam. Et je promets de combattre pour accomplir cette mission tant que je vivrai et de sacrifier pour cela tout ce que je possède » (in O. Carré et G. Michaud, Les Frères musulmans, p. 26).

    Le succès de l’association des Frères musulmans est tel qu’elle peut se permettre d’envoyer une légion de volontaires lors de la guerre israélo- arabe de 1948 : cette démonstration de force militaire est perçue comme une menace pour le pouvoir du roi Farouk, qui la fait interdire le 8 décembre 1948 avant de faire assassiner Hassan al- Banna dans un guet- apens le 2 février 1949. Nasser s’appuie sur eux pour pousser Farouk vers la sortie en 1952 ; mais très vite, notamment pour s’allier les services de la grande mosquée Al- Azhar, il décide de combattre les Frères musulmans, dispersant une partie de leurs membres, en exilant d’autres et emprisonnant les éléments restants. L’association se radicalise alors, notamment sous la direction de Sayyid Qutb*, sans doute le plus infl uent théoricien du jihadisme mondial ; alors qu’elle renonce progressivement à la lutte armée à partir des années 1970, elle donne naissance à des mouvements plus extrémistes qu’elle, comme la Jama’a al-islamiyya, à qui l’on attribuera l’assassinat du président Sadate en 1981 (quoiqu’on ait également accusé les services du roi déchu, voire Moubarak, d’avoir été à la manœuvre).

    Enfin, depuis les élections qui ont suivi le Printemps arabe en Tunisie et en Egypte, les Frères musulmans ou des organisations proches, comme le parti Ennahda, parviennent au pouvoir dans ces pays.

    Le premier souci de Hassan al- Banna n’est pas de transformer l’islam en vue d’affronter les problèmes qui se dressent devant lui mais, dans la ligne de Rashid Rida*, de chercher dans l’islam des premiers califes des réponses théologiques à la crise existentielle que traverse alors tout le monde musulman.

    Les Frères musulmans préconisent une fusion totale entre politique et religion : l’islam est pour eux tout à la fois une adoration, un commandement, un Coran et une épée, et nul ne saurait les démêler. Ils n’hésitent pas, le cas échéant, à jeter l’anathème sur des associations rivales, laïques ou étrangères, toujours suspectes à leurs yeux d’impiété et de collusion avec « les ennemis du véritable islam » qu’ils entendent seuls représenter.

    On peut suivre la pensée d’Hassan al- Banna dans sa correspondance, mais aussi dans les nombreux travaux récapitulatifs qui lui ont été consacrés depuis sa mort. Son cheminement vers le radicalisme est bien décrit dans les écrits de son frère, Gamal al- Banna (né en 1920), lequel, tout en étant aux antipodes au plan doctrinal, parle régulièrement de son grand frère, dont il était très fier.


    Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/freres-musulmans-qui-est-vraiment-hassan-el-banna-fondateur-malek-chebel-646384.html#LR3E2WIt79AIvtVP.99
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  • J adore Istanbul . J y reviendrais inch Allah .yes

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