• Malgre son extraordinaire performance ,elle me fait toujours rire quand j essaie de l imiter ...Hahahaa...

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  • Matsushita Kônosuke Fondateur de Panasonic .L’homme est grand

    La leçon philosophique du fondateur de Panasonic : « L’homme est grand »
    Mettre en avant l’humain, le secret de la réussite de Matsushita Kônosuke

    Par Eguchi Katsuhiko 

    Panasonic fête son centenaire en mars 2018. Les enseignements du fondateur de l’entreprise, Matsushita Kônosuke, dépassent la philosophie économique pour englober jusqu’à l’être humain et son existence. L’auteur de cet article, qui a étroitement côtoyé M. Matsushita, analyse la philosophie au fondement de l’action de celui qu’on appelait le « dieu de la gestion », père d’une entreprise japonaise au rayonnement mondial.

       

    Une philosophie de gestion centrée sur l’humain

    La vie d’entrepreneur de Matsushita Kônosuke débute en 1918, alors qu’il a 23 ans, lorsqu’il se lance dans la production d’un nouveau modèle de douille qu’il a mis au point. C’est la naissance de Matsushita Denki (actuellement Panasonic), une entreprise qu’il a développée en s’appuyant sur sa philosophie de la valeur des hommes.

    Sa gestion est donc, pourrait-on dire, une gestion de la valeur humaine, de l’homme. C’est pourquoi il prenait soin de ses employés, de ses clients, et même de tout le monde. Il faisait grand cas de ses concitoyens, de l’humanité tout entière. Pour lui, l’existence de chaque être humain avait une valeur propre.

    On sait qu’en tant qu’industriel, il estimait que son rôle était de fournir « des produits de qualité, bon marché et en quantité ». Beaucoup de gens pensent que la vocation d’un industriel est de faire du profit, de faire marcher ses affaires, son entreprise.

    Mais pas Matsushita Kônosuke. Bien entendu, en gérant son entreprise avec pour priorité les profits et le commerce, ses affaires auraient prospéré. Mais ce n’est pas dans cette optique qu’il souhaitait fabriquer « des produits de qualité, bon marché et en quantité ».

    C’était parce qu’il estimait inexcusable d’offrir aux gens – ces êtres humains de valeur –, aux clients, des produits imparfaits. Offrir des produits bon marché ne signifiait pas vendre à perte, pas plus qu’il ne s’agissait d’engranger des profits éhontés ; c’était trouver le juste prix, celui qui serait bon tant pour la clientèle que pour l’entreprise et la société. À ses yeux, ne pas offrir le juste prix, c’était manquer de respect au client, à l’être humain et au diamant qu’il porte en lui. Il en allait de même pour la fabrication en grande quantité. Il fallait viser la juste quantité, ni trop ni trop peu, pour atteindre le bon prix. Bien entendu, dans cette optique, une gestion mensongère est un mal humain et social. C’est ainsi que la gestion prônée par Matsushita Kônosuke puise ses racines dans sa philosophie de l’homme-roi, de l’homme de valeur.

    Il prenait également soin de ses employés, qu’il ne congédiait pas à la légère. Il faisait tout son possible pour éviter une telle issue. On peut trouver cela étrange, mais dans sa philosophie de gestion, faire des bénéfices n’était que secondaire. La priorité était avant tout d’assurer le bonheur et la satisfaction des employés. Toujours il les encourageait, les rendait fiers, les émouvait, et leur était reconnaissant. Cela aussi relève de sa philosophie sur la valeur de l’homme, qui lui a valu un succès entrepreneurial inespéré.

    Lorsqu’il a fondé son entreprise, il démarrait de zéro, au pied de la lettre, mais les réussites engrangées au cours de soixante-dix années de travail, jusqu’à son décès à l’âge de 94 ans, lui ont permis de laisser derrière lui une entreprise d’une valeur de sept mille milliards de yens. Tout cela, sans doute le devait-il à sa philosophie de gestion…

    Le secret d’une réussite

    Matsushita Kônosuke s’est toujours considéré comme un homme banal. Il n’avait pas fait d’études, il était d’une constitution fragile et il avait perdu sa famille, déracinée. Sans doute ne se trouvait-il objectivement aucun talent particulier. Tous les gens qu’il rencontrait lui paraissaient plus cultivés et plus intelligents que lui.

    Mais ce qu’il avait de superbe, c’est que jamais il ne se sentait inférieur, ni ne se rabaissait. Il regardait la réalité droit en face, se demandait comment faire pour vivre, pour enrichir sa vie d’homme normal, et il passait ensuite à l’action.

    S’il a su écouter les gens autour de lui, qu’il considérait tous comme des êtres de valeur, et bénéficier de leur contact, c’est parce qu’il était prêt à se considérer et se présenter comme faisant partie du commun des mortels.

    Avoir conscience de sa normalité, envisager l’être humain comme un grand homme et toujours tout considérer sous l’angle concret de la valeur de l’humain : cette philosophie aura été le gage, en tant qu’entrepreneur mais aussi en tant qu’homme, d’un succès que lui-même n’avait pas prévu.

    (D’après un original en japonais. Photo de titre : Matsushita Kônosuke, président de Matsushita Denki, durant son interview à Osaka en 1959. Aflo)

     

    Né en 1940. Diplômé en sciences politiques de l’Université Keiô, docteur en économie. Ex-sénateur, ancien directeur de l’institut de recherche PHP, ancien directeur de Matsushita, ancien président de la commission du secrétariat du Cabinet pour la réforme régionale. Proche de Matsushita Kônosuke, le fondateur de Panasonic, auprès de qui il a travaillé et vécu pendant 23 ans, c’est l’un de ses fidèles disciples et porteurs de sa philosophie, sur laquelle il donne des conférences et publie des ouvrages toujours très appréciés.

    Source : https://www.nippon.com/fr/column/g00512/

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  • Abd al-Rahman al-Kawakibi : une analyse panarabe du despotisme

    Par R. L.

    Avec al-Kawakibi, le réformisme de la Nahda s’épanouit hors d’Egypte et se colore d’un nationalisme arabe doublé d’une forme de panislamisme. Originaire d’Alep, Kawakibi formule à la fin du XIXe siècle une critique forte de l’Empire ottoman qu’il juge marqué par une forme de despotisme inconciliable avec le « vrai » esprit de l’islam.

    Fidèle aux questionnements originels des réformistes (Abduh,Afghani, etc.), il choisit en effet d’axer sa réflexion autour de la question du despotisme. Son héritage est complexe, et il a pu être revendiqué par les nationalistes arabes, par les nationalistes syriens, mais également par certains courants socialistes, s’inspirant de sa sensibilité sociale.

    Des rapports difficiles avec les institutions ottomanes

    Kawakibi est né à Alep entre 1849 et 1855 (on ignore l’année de sa naissance), au sein d’une famille syrienne traditionnelle. Il a reçu dans sa ville natale une éducation arabe et ottomane traditionnelle, mais l’on ignore les conditions exactes de ses études. Il aura plusieurs postes dans l’administration ottomane, et sera d’ailleurs le premier Arabe à avoir de si hautes fonctions depuis que la tutelle ottomane est sur Alep.
    Très rapidement, les autorités ottomanes le craignent dans la mesure où elles perçoivent en lui un potentiel leader arabe, susceptible de nourrir les velléités de révolte de la population. Il est très proche du peuple d’Alep et propose des consultations juridiques gratuites pour les plus démunis, ce qui lui vaut alors le surnom de « père des faibles ».
    En 1877, il s’engage dans une aventure journalistique et commence à publier al-Chahba, le premier journal d’Alep dirigé par un Syrien. Après seize numéros, les autorités ottomanes décident de suspendre cette revue, et c’est alors que la critique de Kawakibi à l’égard du despotisme se fait de plus en plus forte. Cette attitude lui vaut deux emprisonnements, ainsi qu’une tentative d’assassinat. Sa vie n’étant plus en sécurité, à Alep, il choisit de partir pour le Caire, en 1898, où il écrit des articles pour al-Manâr, la revue dirigée par Rashid Rida, avant de fonder sa propre revue, qui sera interdite. Ne supportant plus ce climat délétère, il s’engage dans un long voyage, qui nourrira comme nous allons le voir les réflexions qu’il rassemble dans son premier livre. Au retour de ce voyage, il meurt en 1902, dans des circonstances douteuses, qui ont fait dire à certains qu’il aurait pu être empoisonné.

    Le rôle du panarabisme

    Si Kawakibi déplait tant aux autorités ottomanes, c’est parce qu’il est le premier intellectuel arabe et musulman à promouvoir le panarabisme, qui était jusqu’à présent plutôt le fait des minorités chrétiennes. En effet, Kawakibi part du même point de départ que ses prédécesseurs, et se pose la question de la décadence de la civilisation islamique. Or, la réponse qu’il apporte a ceci d’original qu’elle incrimine les autorités ottomanes du fait même de leu non-arabité. En résumé, si l’islam va mal, c’est parce qu’il a été déserté par les Arabes.
    Cette thèse est développée tout au long de son premier ouvrage, intitulé Umm al-Qura, titre faisant référence à l’un des surnom de La Mecque : la « mère des cités ». Dans cet ouvrage, Kawakibi construit une fiction, celle d’un congrès qui aurait rassemblé tous les grands oulémas, et se serait tenu à La Mecque en 1898. Kawakibi présente ce congrès comme une succession de douze sessions, qui aboutissent finalement à un constat rude pour les Ottomans : l’islam est décadent parce que les Arabes ne sont pas au pouvoir.
    Certains commentateurs et historiens ont cru à la réalité historique de ce congrès mais il est désormais avéré qu’il ne s’agit que d’une fiction élaborée par Kawakibi afin de donner plus de force à son argumentation. En faisant appel aux figures d’autorité musulmanes que sont La Mecque et les grands oulémas, il inscrit son propos dans une solide tradition islamique. Il prend alors le contrepied des positions qui ont cours à son époque et qui font primer l’union des musulmans sur les considérations ethnique, justifiant par là le califat ottoman. Kawakibi va quant à lui revendiquer un califat proprement arabe. Alors que le nationalisme arabe était à son époque surtout développé dans les milieux chrétiens qui assimilaient pouvoir musulman et pouvoir ottoman, Kawakibi va dissoudre ce lien, et faire passer le nationalisme arabe du côté musulman. Il va alors établir une identité essentielle entre l’islam et l’arabité. Il argue en effet du fait que la langue du Coran est l’arabe, et que l’usage religieux de cette langue justifie que le califat, institution politico-religieuse, revienne aux Arabes.

    La critique du despotisme

    Le panarabisme de Kawakibi, dans la mesure où il s’oppose au gouvernement ottoman, est solidaire d’une dénonciation de celui-ci sous l’angle d’une étude du despotisme. Si son point de départ est le pouvoir ottoman, il s’en éloigne pourtant rapidement, et offre une véritable réflexion conceptuelle, directement inspirée de Montesquieu.
    Kawakibi publie en effet Tabâ’i al-Istibdâd wa masâbi al-Istibâd (« Les caractères du despotisme et les luttes contre l’assujettissement »). Il publie cet ouvrage au Caire en 1902, sous un pseudonyme, celui de « Voyageur K ». Dans ce livre, il procède à une critique systématique du despotisme.
    Il définit tout d’abord ce dernier comme la conduite des affaires publiques suivant le caprice. Il oppose alors le caprice à la sagesse, qui doit être le principe de tout bon gouvernement, et donc le principe de la bonne et vraie politique selon lui. Il fait l’éloge de ce que serait un Etat juste, qu’il définit comme un état où les individus seraient libres de servir la communauté, leur liberté étant garantie par l’Etat lui-même, qui serait en retour soumis au contrôle des citoyens. Selon lui, l’Etat despotique, qui est celui qui gouverne les pays arabes à son époque, est l’exact opposé. Ainsi, le despotisme maintient les individus dans une ignorance qui vise à les rendre passifs, et incapables d’entreprendre une action libre.
    Le despotisme détruit selon Kawakibi la relation morale qui doit lier les gouvernants aux gouvernés. Ce faisant, il sape les bases morales de la société, empêchant l’épanouissement de comportements courageux et intègres, témoignant d’un attachement sincère à la communauté.

    Afin de rompre avec le despotisme, Kawakibi prône tout d’abord une réforme juridique et la création d’un système juridique moderne au moyen de l’ijtihad [1]. Ainsi, il reconnaît la nécessité d’une relecture des textes religieux, dans le sens d’une adaptation au contexte moderne. Il formule alors une critique acerbe des autorités religieuses traditionnelles, et notamment des oulémas, qu’il qualifie ainsi : les « ignorants enturbannés ». La réforme des institutions politique est ainsi indissociable d’une réforme des institutions religieuses chez Kawakibi.

    Dans ce même ouvrage, Kawakibi témoigne de sa fine connaissance de la philosophie des Lumières, dont il use pour critiquer le despotisme, et affirme alors que « le despotisme comprime la raison ». L’un des dangers les plus grands du despotisme est qu’il commence avec les gouvernants, mais finit par se répandre dans l’ensemble de la société, rendant impossible des comportements sociaux guidés par des principes moraux. Il y a selon lui un lien indissoluble entre la tyrannie et l’ignorance. C’est pourquoi la réforme de l’éducation est pour lui fondamentale, comme chez de nombreux réformistes de son époque.
    Se réclamant de Montesquieu, il prône par ailleurs une stricte séparation des pouvoirs, en ayant très clairement en vue la séparation des pouvoirs temporel et spirituel. Bien qu’il s’inscrive dans une solide tradition musulmane, il juge les autorités religieuses avec sévérité et considère qu’elles sont en grande partie la cause du despotisme politique, et de la décadence de l’islam lui-même.

    L’analyse que fait Kawakibi du despotisme se veut donc une critique de la société ottomane dans son ensemble dans la mesure où il montre les liens qui unissent les différents secteurs de la société, tous affectés par le manque de moralité dû au despotisme. Il use ainsi d’une personnification, qui fait dire au despotisme : « je suis le mal, mon père est l’injustice, ma mère la nuisance, mon frère la trahison, ma sœur la mesquinerie ».
    Si Kawakibi concentre son analyse sur la notion de « despotisme », c’est donc parce que celle-ci rassemble un ensemble de facteurs sociaux et moraux a priori divers qui sont en cause selon lui dans ce qu’il juge être la décadence de l’islam. L’origine fondamentale de ces facteurs causant le déclin, est alors selon lui le maintien des Arabes hors du pouvoir au profit des Turcs. Dans ses analyses, le panarabisme l’emporte sur le panislamisme, au contraire de son compatriote Rashid Rida, syrien qui sera l’un des réformistes les plus importants du XXe siècle.

    Bibliographie :
    - Albert Hourani, Arabic thought in the liberal age 1798 – 1939, Cambridge University Press, 1983.
    - Cours de Samy Dorlian, « Histoire des idées politiques dans le monde arabe contemporain », ENS, 2011-2012.

    Notes :

    [1Ijtihad : effort personnel de réflexion pour l’interprétation des textes religieux.

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