• Réforme du baccalauréat : vers la suppression des épreuves de langues étrangères pour les scientifiques

     

    La ministre de l’Education nationale, Nouria Banghabrit, est prête à discuter avec les syndicalistes du Cnapeste. Mais elle pose une condition : la reprise des cours.

    Crédit photo : DR | La ministre de l’Education nationale, Nouria Banghabrit

    Les syndicats sont ahuris. Le ministère de l’éducation nationale envisage sérieusement de supprimer, certaines matières « secondaires » du baccalauréat.

    Mais ce n’est pas ce qui choque les partenaires sociaux et les pédagogues. Ces derniers sont surpris par la proposition de supprimer les épreuves des langues étrangères, en l’occurrence le Français et l’anglais, pour les candidats au BAC scientifique et technique.

    Source : https://www.inter-lignes.com

    Note perso :  Une mesure choquante ,destructrice .Du n importe quoi dans un monde ou tout est technologique !

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    Par Tancrède Josseran

    Tancrède Josseran est diplômé en Histoire de Paris-IV Sorbonne et attaché de recherche à l’Institut de Stratégie Comparée (ISC).
    Spécialiste de la Turquie, il est auteur de La Nouvelle puissance turque…L’adieu à Mustapha Kemal, Paris, éd, Ellipses, 2010. Il a reçu pour cet ouvrage le prix Anteois du festival de géopolitique et de géoéconomie de Grenoble ; et de Géopolitique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord – du Maroc à l’Iran, avec Florian Louis, Frédéric Pichon, paru en 2012 aux éditions PUF.

    Lire la partie 1 : La Révolte arabe : l’Empire trahi (1/2) ?

    1916 : un coup de poignard dans le dos ?

    Le 10 juin 1916, le Chérif Hussein tire un coup de fusil sur une guérite ottomane à La Mecque : c’est le signal de la révolte. Pour l’anecdote, l’arme qui lance la rébellion est un fusil britannique Lee Enfield, trophée pris aux Dardanelles et cadeau de Cemal Pacha à Hussein… (1).
    Dans son manifeste, le Chérif dresse une longue série de griefs. Les motivations des insurgés sont paradoxalement plus religieuses que nationales. Hussein reproche à l’Empire ottoman de s’être trahi lui-même et d’avoir exploité la foi islamique à des fins opportunistes. Ce qu’il remet en cause, c’est l’orientation prise depuis 1908 par les Jeunes-Turcs. Adeptes de la pensée d’Auguste Comte (1798-1857), les Unionistes n’ont jamais caché leur dédain envers une croyance rendu responsable de l’atrophie de l’Empire ottoman.

    « Le comité Union et Progrès a rejeté les commandements divins : ‘Un homme aura deux fois la part de la femme‘ et ils les ont rendu égaux…
    Ils [les unionistes] sont allés plus loin, et ont attaqué une des cinq pierres angulaires de la foi, le jeûne du Ramadan. Ils ont forcé les soldats en garnison à La Mecque, à Médine et à Damas à rompre leur jeûne pour de nouvelles et folles innovations… Ils ont enlevé au Sultan son honneur et lui ont interdit de choisir lui-même le chef de son cabinet personnel. Ils ont fait d’autres choses semblables pour saper la fondation du Califat. Pour cela, il était clairement de notre devoir de nous séparer d’eux … » (2).

    Hussein accuse les Turcs d’avoir appelé à la Guerre Sainte tout en pactisant en même temps avec une puissance chrétienne, l’Allemagne. Plus globalement, il critique le projet centralisateur des Jeunes-Turcs et leur volonté de faire du turc la langue officielle de l’Empire y compris des affaires cultuelles. Ce projet hérisse beaucoup Hussein. L’arabe est la langue du Coran, elle est incréée, c’est la parole de Dieu. Enfin, l’introduction d’écoles séculières à Médine, La Mecque constitue un ferment d’athéisme insupportable.

    Néanmoins, en dehors de la péninsule Arabique, la révolte est un échec. La Syrie, le Liban, la Mésopotamie restent à l’écart. On ne signale aucune désertion massive de soldats ou d’unités ottomanes (3). L’armée du Chérif ne compte que 1.700 combattants, alors qu’au même moment le tiers de l’armée ottomane est arabe.
    Les campagnes de recrutement dans les camps de prisonniers scandent autant d’échecs cinglants. Les soldats arabes de l’Empire estiment que s’engager à combattre les Ottomans revient d’abord à faire couler le sang d’autres musulmans. Ainsi, en novembre 1916, deux bateaux qui convoient à travers la mer Rouge 2000 prisonniers ottomans et 90 officiers sont le théâtre d’un intense prosélytisme. Les résultats sont maigres. Seuls 6 officiers et 27 hommes de rang acceptent de rejoindre la nouvelle armée arabe (4). Parmi les déserteurs, les Anglais font deux recrues de choix, Mohammed Amin al-Husseini (1895-1974), futur Grand Mufti de la mosquée de Jérusalem et Nuri Saïd (1888-1958), Premier ministre irakien à partir des années 30.
    Beaucoup d’officiers arabes admettent volontiers que l’Empire n’est pas parfait mais que son éclatement équivaudrait à soumettre le monde arabe à la tutelle occidentale. Plutôt que rejoindre la révolte, il convient d’amener l’Empire à se réformer et à s’inspirer de la double monarchie austro-hongroise (5).

    Dans le monde islamique, la révolte du Chérif Hussein est loin de faire l’unanimité. Bien au contraire. En Inde, on observe des remous. Le 27 juin 1916, la Ligue musulmane indienne publie une résolution qui condamne la révolte arabe et clame sa loyauté à l’égard du Sultan-Calife.

    En 1916, la révolte arabe est un problème mineur, le véritable péril qui effraie à Constantinople, c’est l’avancée russe à l’est de l’Anatolie.
    Les armées du Tsar s’emparent d’Erzeroum, de Van et viennent border la mer Noire à Trébizonde (6). Bagdad tombe aux mains des Britanniques début mars 1917. Le 2 avril, les éclaireurs anglais et russes font leur jonction à Kizil Rahat, le grand axe qui mène de la Perse aux Indes.
    La chute de Bagdad est un grave revers. L’ancienne capitale du califat abbasside est aussi le terminus du Bagdadbahn. Construit à partir de 1903 par des ingénieurs allemands, cette ligne ferroviaire relie sur 1600 kilomètres Constantinople à la Mésopotamie. L’entrée des Anglais dans la ville des Mille et une Nuits met un terme aux ambitions allemandes en direction du golfe Persique et de l’Asie.

    La révolte arabe est une gêne politique, pas un problème militaire. Le Hedjaz ne revêt pas de véritable importance stratégique. Si La Mecque tombe vite aux mains des insurgés, Médine demeure turque jusqu’en février 1919. C’est la prise d’Aqaba (juillet 1917) qui apporte le premier succès véritable à l’insurrection. Au bord de la mer Rouge, cette ville portuaire autorise un ravitaillement régulier et donc un meilleur soutien britannique (7). Sous le conseil avisé du Colonel T.E Lawrence, les rebelles arabes esquivent les batailles rangées et mènent des coups de main. Les lignes de chemin de fer offrent une cible de choix. Les Anglais craignent que les Turcs n’utilisent le chemin de fer du Hedjaz pour déplacer leurs forces au sud-est de la mer Morte et, à partir de là, lancer une contre-attaque visant les voies d’approvisionnement de leurs armées qui avancent depuis l’Egypte.
    Les résultats sont mitigés. Certes, les rebelles infligent des dégâts sensibles aux infrastructures ferroviaires, mais les Turcs s’adaptent (8). Toutes les tribus arabes ne basculent pas. Les services de renseignements ottomans, l’Organisation Spéciale (Teşkilat-ı Mahsusa) réussissent à retourner contre les Arabes les méthodes de la guerre subversive (9).
    En échange d’une solde régulière, les Turcs s’assurent la loyauté des tribus bédouines de Jordanie (10). Les Circassiens de Jordanie, population d’origine caucasienne, exilés à la fin du XIX siècle, fournissent des volontaires enthousiastes à l’armée ottomane. Un corps de cavalerie d’environ 150 hommes joue un rôle actif dans la protection des voies de chemin de fer.

    Le vrai problème est politique. La révolte arabe casse l’unité du monde sunnite. Pour la première fois, des musulmans prennent les armes contre l’Empire ottoman au nom du respect de l’orthodoxie sunnite.
    La révolte marque aussi une dégradation sensible de l’alliance germano-ottomane. Les Turcs perdent leur utilité aux yeux des Allemands, puisque la Guerre Sainte apparaît dorénavant impossible. Pire, l’idée même de Djihad se retournent contre l’Allemagne. La poigne germanique qui s’exerce sur la Turquie, l’omniprésence d’officier allemands à tous les niveaux exaspère l’orgueil turc. Les Allemands deviennent un exutoire idéal à tous les désastres des armes ottomanes. On blâme sans ménagement le triumvirat Cemal-Enver-Talaat d’avoir engagé l’Empire à la légère, sans avoir mesuré l’état de faiblesse du pays. Enver Pacha (1881-1922) qui ne s’entoure que d’officiers allemands suscite une irritation croissante. En un mot, les alliés allemands deviennent aux yeux de l’opinion publique turque des chrétiens de substitution.
    Un peu tard, les Allemands admettent que leur réserve initiale sur l’alliance turque était juste. Désabusé, Liman von Sander (1855-1929) qui dirige la mission militaire en Turquie reconnaît dans ses mémoires l’aveuglement de son pays : « A l’Allemagne, on peut reprocher de n’avoir pas eu la froide et claire conception objective de ce que la Turquie était en état de fournir avec ses forces. Il semble surtout que les souvenirs des contes des mille et une nuits ou des mirages du désert de l’Arabie aient troublé le jugement de nos compatriotes d’ordinaire plus clairvoyants » (11).

    En définitive, la révolte arabe détruit ce qui reste d’autorité morale au Sultan-Calife. Le voile des illusions se déchire. Le souverain ottoman est un pantin falot aux mains des unionistes. Les Jeunes-Turcs qui n’ont jamais eu d’appétence particulière envers l’Islam, ont commis une grave erreur, celle de se servir de manière cynique d’une idée à laquelle finalement, ils ne croyaient pas : la Guerre Sainte. Le Sultan Abdülhamid avant 1908 avait bien utilisé le Panislamisme, mais il n’avait jamais commis la faute de le confronter concrètement à la solidarité de l’Umma. Il se limitait à agiter son spectre au dessus des puissances coloniales. L’appel des Unionistes au soulèvement planétaire des masses islamiques et son peu d’écho ont rendu vide de sens le magistère spirituel du Sultan-Calife. L’arme du djihad n’avait de valeur que par ce qu’elle était dissuasive.

    L’adieu à l’Orient

    La révolte arabe et la fin du conflit mondial consomment entre Turcs et Arabes une triple rupture : géographique, culturelle et politique.

    Conscient de l’impossibilité d’une restauration impériale, Mustapha Kemal se concentre sur la consolidation de l’Etat national. Les frontières de la nouvelle République englobent, à l’exception du Sandjak d’Alexandrette (Syrie) et de Mossoul (Irak), l’essentiel des turcophones de l’empire défunt.
    Ce divorce géographique entraîne une cassure culturelle. Mustapha Kemal rejette un Empire qui a selon lui dilapidé le sang turc dans des guerres lointaines. Des siècles durant, les forces vives du pays se sont consumées sous la férule d’une croyance qui leur imposait de soumettre à la force du cimeterre les sceptiques et proclamait qu’un jour l’Islam subjuguerait la planète entière. Protéger, étendre, raffermir la foi de Mahomet fut un millénaire durant la destinée nationale des Turcs. « Nous avons lutté jusqu’à notre épuisement, pour imposer au nom d’une religion, le bonheur de l’humanité. Nous avons tenté stérilement ce que cherche à faire à son tour, et sans y réussir davantage la Russie bolchévique » (12) résume, amer un compagnon d’Atatürk.

    Au final, tous ces efforts, ces sacrifices, sont vains, puisque au premier signe de délitement, les populations arabes trahissent la solidarité islamique et choisissent la rébellion. Quand, en 1914, le Calife professe la guerre sainte, l’exhortation sacrée tombe à plat : la subversion islamique touche peu les Empires français et anglais. Un dicton turc reflète ce désenchantement : « Ni le sucre de Damas, ni la figure de l’arabe ». Autrement dit : « Je préfère me passer de sucre que de voir la tête de l’arabe ».

    Dès lors, Mustapha Kemal bannit tout ce qui rappelle de près où de loin l’arabité. Le vocabulaire turc est épuré, l’écriture arabe bannie, le port du fez prohibé, l’islam rejeté dans la sphère privée. Par le mythe de la régénération nationale, les Kémalistes cherchent à créer un homme nouveau dans le cadre d’un Etat-nation compact et homogène. La République veut extirper les Turcs des pesanteurs du cosmopolitisme.
    Prolongation cohérente du grand dessein intérieur, la politique étrangère amplifie le rejet de l’Orient. La Turquie choisit la voie autarcique. Tel est le sens du cri de ralliement républicain : « Paix dans la patrie, paix dans le monde ».

    Chacun réécrit l’Histoire. Les Turcs insistent sur leur passé asiatique d’avant la conversion à l’Islam. Ainsi, le kémalisme utilise l’archétype du guerrier des steppes comme modèle de l’homme nouveau. Les étendues désolées d’Asie Centrale forment un espace sacré choisi par le destin, où pour la première fois s’est révélée la vocation à la grandeur de la nation turque.
    De manière identique, les Arabes se référent aux premier temps de l’Islam, voire même pour les Syriens aux Araméens. En particulier à l’époque du mandat français (1919-1945) l’ère turco-ottomane est jetée aux rebuts.
    Ces relectures colportent des stéréotypes négatifs. Les Arabes deviennent pour les Turcs, « tout ce qu’ils ne veulent plus être ». C’est à dire paresseux, arriérés, efféminés, fourbes, inaptes en raison de leur mode de vie nomade à toute organisation supérieure. L’Islam, religion « d’un bédouin immoral » selon les mots plus ou moins apocryphe de Kemal, devient dans le discours de la République, un frein majeur à la modernisation. En fait, le kémalisme considère l’Arabe comme un type humain anthropologiquement incompatible avec l’ordre nouveau (13).
    Le successeur d’Atatürk à la tête du pays, Ismet Inönü (1884-1973) reconnaît sans détour la tonalité anti-arabe de l’entreprise kémaliste : « L’un des principaux objectifs de la Révolution a été de fermer la porte du passé arabe aux nouvelles générations et de rompre les liens avec le monde musulman » (14).

    Retour vers l’Orient ?

    Pourtant, un siècle plus tard, sous la houlette de Tayyip Erdogan (1954-), l’héritage ottoman rejaillit plus vivace que jamais. Sans doute admet le nouvel homme fort d’Ankara, Turcs et Arabes ont connu des différends. Mais quelle famille n’en n’a jamais vécu ? Surtout, cette mésentente aurait d’abord été le fruit des manigances de l’Occident toujours prompt à diviser l’Islam. En substance écrit Hüsnü Mahalli du quotidien Akşam :

    « Cette révolte a été comprise comme : ‘les Arabes ont frappé les Turcs dans le dos’. En réalité, les Arabes n’ont pas tiré sur les Turcs par derrière. S’il y a quelqu’un qui a tiré, c’est le shérif Hussein, qui a été provoqué par les unionistes et utilisé par les Britanniques. Le shérif de La Mecque n’avait pas de véritable armée. En fait, la révolte du Shérif Hussein était en grande partie formée des volontaires juifs organisés par des soldats britanniques et sionistes. Tout comme l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ismaïl Cem, l’a rappelé, des centaines de milliers d’Arabes combattaient dans tout l’Empire ottoman. Des dizaines de milliers d’hommes se sont sacrifiés à Canakkale, Sarikamis, ils sont tombés en martyr dans les Balkans … Cela ne devrait pas être oublié. Nous ne devrions pas permettre aux étrangers et à nos ennemis communs d’interférer les uns avec les autres et de nous enflammer. Cette division n’est pas toujours militaire. Ressasser des faux préjugés est bien plus dangereux. Il y a 400 ans d’association arabo-turque en 1910 avant la déflagration » (15).

    En 2002, l’AKP (Adalet ve Kalkınma Partisi-Parti de la Justice et du Développement) accède au pouvoir en Turquie. Cette victoire concrétise la montée en puissance d’une nouvelle élite politique anatolienne plus conservatrice mais davantage ouverte sur le monde et l’économie de marché. Critique envers la brutalité du kémalisme, il estime que la République en se repliant derrière le bastion anatolien, a coupé la Turquie de son ancrage naturel. Cet autisme a eu pour résultat de dresser contre elle l’ensemble de ses voisins. Dès lors, un changement de cap doublé d’une révolution culturelle, s’impose. Il faut bousculer l’image chère aux élites républicaines, de l’islam entrave au progrès. Au contraire, la religion est la grammaire commune, source d’une meilleure compréhension entre les peuples de la région. Sa promotion va de pair avec le rappel d’un passé glorieux où Turcs et Arabes vivaient en harmonie. Ahmet Davutoglu (1959-) ancien Premier ministre et chantre du néo-ottomanisme se fait l’écho de cette destinée partagée : « Les Arabes à l’époque abbasside et omeyade ont jeté les bases d’une civilisation qui a été ensuite transmise aux Turcs arrivant des profondeurs de l’Asie Centrale, qui par leur dynamisme et leurs sens de l’organisation ont ensuite influé sur l’ensemble de l’espace arabe… Aujourd’hui les capitales du monde arabe, Le Caire, Bagdad, Damas abritent encore des vestiges turco-ottomans. De même, lorsque l’on regarde Istanbul, l’ordonnancement des monuments est arabe. Urfa, Konya, Bursa sont des villes turques mais ressemblent aussi à des villes arabes et font donc partie de la même culture » (16). Plus qu’une simple occupation, la présence turque a fait office de bouclier protecteur. Aussi ajoute le Ministre : « La souveraineté ottomane sur le monde arabe a fait obstacle au colonialisme ; pendant des siècles ces régions ont été protégées de l’ouragan du changement et de l’uniformisation culturelle occidentale » (17).

    Le nouveau cours des relations turco-arabes permet à Erdogan d’arracher l’étiquette de « valet de l’Occident » et du même coup de rendre plus crédibles ses diatribes envers l’Etat hébreu. Très vite Ankara se prend à rêver d’un Moyen-Orient taillé à sa mesure. Les prémices du « Printemps arabe » semblent consacrer son rôle de modèle. Saisie d’hybris, la Turquie s’ingère partout et provoque l’agacement des capitales arabes. En quelques mois, tous les gains du grand dessein néo-ottoman sont perdus. Au final, peu importe à Erdogan un échec de sa politique, l’essentiel est d’avoir renoué les fils avec ce qu’il croît être l’identité profonde du pays.

    Le 29 octobre 2016, jour anniversaire de la fondation de la République, la Turquie a changé de fuseau horaire. En une nuit elle a basculé de l’Europe à l’Orient…

    Notes :
    (1) Eugene Rogan, The Fall of the Ottomans, The Great War in the Middle East, 1914-1920, Penguin Book, Londres, 2015, p. 296.
    (2) Sean McMeekin, The Berlin-Baghdad express, The Ottoman and germany’s bid for world power 1898-1918, Penguin Book, Londres, 2011, p. 288.
    (3) Sean McMeekin, The ottoman Endgame, Penguin Book, Londres, 2016, p. 307.
    (4) Eugene Rogan, The Fall of the Ottomans, The Great War in the Middle East, 1914-1920, Penguin Book, Londres, 2015, p. 302.
    (5) Ibid., p. 300.
    (6) Erik J. Zürcher, Turkey, a modern history, I.B.Tauris, Londres, 2010, p. 119.
    (7) David Fromkin, A peace to end all peace, The fall of the Ottoman Empire and the creation of the modern Middle East, Henry Holt and Company, New York, 2001, pp. 218-225.
    (8) Mustafa Bostancı, « Birinci Dünya Savaşı’nda Osmanlı Devleti’nin Hicaz’da Hâkimiyet Mücadelesi »
, [La lutte de l’Etat Ottoman durant la Première Guerre Mondiale dans le Hedjaz], in https://tr.wikipedia.org/wiki/Arap_Ayaklanması.
    (9) Tuncay Özkan, MIT’in gizli tarihi, [Histoire secrète du MIT], Alfa, Istanbul 2003, p. 67.
    (10) Falih Rıfkı Atay, Le mont des oliviers, Editions turquoise, Paris, 2009, p. 69.
    (11) Liman von Sanders, Cinq ans de Turquie, Payot, Paris, 1923, p. 376.
    (12) Paul Gentizon, Mustapha Kemal ou l’Orient en marche, Bossard, Paris, 1929, p. 290.
    (13) Yücel Bozdaglioglu, Turkish foreign policy and turkish identy, a constructivist approach, Routledge, New York, 2003, p. 112-114.
    (14) Türkiye, 25 novembre 2014, M. Necati Özfatura, « Harf Devrimi hakkında », [Lettre à propos de la Révolution].
    (15) Akşam, 7 mars, 2006, Hüsnü Mahalli, « Ne Yaptı Araplar ? », [Qu’on fait les Arabes ?].
    (16) Ahmet Davutoglu, Stratejik derinlik : Türkiye’nin uluslararası konumu, [La profondeur stratégique : la position internationale de la Turquie], Küre, Istanbul, 2008, p. 406.
    (17) Ibid. p. 408.

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  • La Révolte arabe : l’Empire trahi (1/2) ?

    Par Tancrède Josseran

    Tancrède Josseran est diplômé en Histoire de Paris-IV Sorbonne et attaché de recherche à l’Institut de Stratégie Comparée (ISC).
    Spécialiste de la Turquie, il est auteur de La Nouvelle puissance turque…L’adieu à Mustapha Kemal, Paris, éd, Ellipses, 2010. Il a reçu pour cet ouvrage le prix Anteois du festival de géopolitique et de géoéconomie de Grenoble ; et de Géopolitique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord – du Maroc à l’Iran, avec Florian Louis, Frédéric Pichon, paru en 2012 aux éditions PUF.

    La République turque s’est construite en 1923 sur une rupture géographique et culturelle. Porteurs d’un projet révolutionnaire, les Kémalistes estimaient que l’avenir de leur pays allait de pair avec le rejet de l’Orient et de ses mirages. Un nouvel Etat, un pré carré aux dimensions de l’Anatolie, une nouvelle épopée nationale ; voilà l’œuvre qu’entreprend Mustapha Kemal (1881-1938) au lendemain de la Première Guerre mondiale sur les décombres de la théocratie ottomane.

    Les Kémalistes ont connu la débâcle des guerres balkaniques, l’humiliation de la défaite et du traité de Sèvres (1920). Ils répudient sans état d’âme le cosmopolitisme impérial synonyme de déclin. Dès lors, l’Islam et par extension l’arabisme deviennent le miroir négatif d’un idéal de civilisation. La « révolte arabe » de 1916 sanctionne un point de non-retour.

    Les Arabes sont accusés d’avoir pactisé avec les Anglais. Trois idées forces reviennent mécaniquement à l’évocation de la révolte : la forfaiture, l’alliance avec l’ennemi, la fourberie de la méthode qui consiste à attaquer par derrière. La génération du feu écrit Alp Tekin (1883-1961), théoricien de la jeune république « avait d’autres soucis que les futiles recherches d’une rhétorique verbeuse dénuée de sens. S’annexer les milliers de religieux ignorants qui ne faisaient que répandre la mentalité du ‘Kismet’, faite de nonchalance contemplative ? Non ! Ils ne pouvaient plus tolérer de pareils éléments de pourriture » (1).

    Or, durant plus d’un millénaire, Turcs et Arabes ont partagé la même communauté de destin dans l’universel : l’Islam et l’Empire ottoman.
    Le véritable grief des Arabes à l’égard des Turcs est paradoxal.
    Les Arabes reprochent aux Turcs de ne pas avoir été assez fidèle à l’ottomanisme, d’avoir renié l’universalisme de l’islam au profit de conceptions, plus étroites, plus nationales. En d’autres termes, l’Empire se serait trahi lui-même.

    Unis sous le croissant

    Au cours de leur longue cavalcade vers l’ouest, les Turcs ont côtoyé peuples et croyances. De l’Asie centrale au Nil, les vaincus ont été soumis. Mais, revanche du vaincu sur les vainqueurs, les Turcs délaissent le chamanisme des steppes et adoptent l’Islam. L’alphabet et le vocabulaire arabe suivent. En 1058, le chef des Turcs seldjoukides, Tugrul Bey (990-1063) entre à Bagdad et reçoit du Calife abbasside le titre de Sultan. Les mains débiles du Calife arabe abandonnent aux nouveaux convertis la charge des affaires temporelles. A charge pour eux de repousser croisés et Byzantins.
    Peuple choisi de Dieu, les Turcs prennent le relais des Arabes.
    Ainsi, le Coran regorge de versets qui insistent sur une mission particulière : « Nous avons demandé à l’envoyé d’Allah, laquelle de ces deux villes, Rome ou Constantinople, sera-t-elle prise en premier ? L’envoyé d’Allah répondit : C’est la ville d’Héraclius [empereur byzantin du VII siècle, vainqueur de la Perse], c’est-à-dire Constantinople, qui sera soumise la première. »
    La chute de Byzance (1453), réalise la prophétie et consacre la vocation universelle du nouvel Empire ottoman. La conquête des lieux saints de l’Islam (Médine, La Mecque) un siècle plus tard confère au Sultan le titre de Calife, de commandeur des croyants. Désormais, turcité et arabité sont réunies sous la même enseigne. Empire cosmopolite, la Sublime Porte n’établit aucune différence ethnique ou raciale. La Charia (loi religieuse) règle la vie des croyants au sein de l’Umma (communauté des croyants).

    A Vienne, le musée de l’armée, expose onze étendards ottomans capturés lors du siège de la ville (1683). Ces drapeaux sont de tailles et de couleurs variées, écarlate, vert, blanc. Mais ils partagent tous un trait commun. Chacun d’eux est paré d’une sentence en arabe extraite du Coran, « Au nom du miséricordieux », « Nous te donnerons une victoire éclatante », « Victoire divine et conquête rapide ». Il n’y a rien de turc dans ses bannières, tout y est d’abord musulman (2). A l’époque ottomane, le terme turc lui même sonne péjorativement, il désigne avec dédain le paysan d’Anatolie. Le mot turc rapporte le turcologue Armenius Vambery (1832-1913) « était considéré comme synonyme de sauvagerie et, quand j’attirais l’attention sur l’importance de la race turque, qui s’étend d’Andrinople au Pacifique, on me répondait : mais ne nous rangez sûrement pas avec les Kirghiz et avec les grossiers nomades de Tartarie ».

    Jusqu’au début du XXe siècle, la dialectique de la foi, de la loi et de l’obéissance au souverain innerve l’édifice impérial. La Révolution Jeune-Turque (1908) bouleverse la donne. Le Sultan-Calife Abdul Hamid II (1842-1918) est renversé. Son successeur, son frère, personnage sans envergure s’efface derrière le triumvirat unioniste Enver-Talaat-Cemal. Ces trois hommes concentrent la réalité du pouvoir.
    Les Jeunes-Turcs veulent réformer l’empire selon un prisme scientiste et national. Cette volonté unificatrice s’appuie sur la mise en avant du noyau touranien originel. Les Jeunes-Turcs souhaitent raviver le sang turc et retrouver l’élan des premiers conquérants. En clair, la quête du renouveau national passe par le rejet de l’universalisme impérial. Dans les provinces arabes, la nouvelle politique est incomprise. L’abandon des canons islamiques, les velléités d’imposer la langue turque désorientent. Au Parlement, la cohorte de députés arabes passe brutalement de 75 à 5.

    Les Arabes jettent un regard d’autant plus suspicieux sur les Jeunes-Turcs qu’ils surgissent des marges de l’empire. L’historien britannique Robert Seton-Watson (1879-1951) résume ces reproches : « La caractéristique principale du Comité Union et Progrès était son recrutement… On est bien en peine de trouver de pur turc parmi ses dirigeants. Enver est le fils d’un renégat chrétien. Cemal est un adepte de la secte juive des dönme. Talaat est un gitan islamisé de Bulgarie. Enfin, Ahmet Riza est moitié circassien moitié hongrois mais d’abord disciple du positivisme d’Auguste Comte » (3).

    L’entrée en guerre de l’Empire aux cotés des Centraux marque un autre point de bascule. Le Comité Union et Progrès estime que la Turquie n’a pas le choix. Que de toute manière au vu de la faiblesse endémique de la Porte, sa neutralité est illusoire. Il vaut donc mieux devancer les événements que les subir. Par dessus tout, les unionistes craignent que l’Empire fasse les frais d’un arbitrage entre la Russie et la Grande-Bretagne. Que Londres accepte de voir fondre Saint-Pétersbourg sur Constantinople, en échange de l’engagement total du Tsar contre l’Allemagne. Le Reich, à la différence de la Russie, de la France et du Royaume-Uni n’exprime aucune ambition territoriale envers l’Empire ottoman. Toutefois, les premières avances turques en direction des Allemands se heurtent à une fin de non-recevoir (4). Berlin estime que la Turquie est d’abord synonyme de fardeau.
    La piètre prestation de l’armée ottomane durant les Guerres Balkaniques (1911-1913) malgré l’appui d’une mission militaire conséquente habite tous les esprits. Les Jeunes-Turcs jettent alors dans la balance un argument choc qui ébranle le Kaiser Guillaume II : le Sultan-Calife en vertu de son magistère spirituel peut déclencher le Djihad, la Guerre Sainte, et soulever les peuples colonisés du Maroc à l’Indonésie. C’est là où l’alliance turco-germanique prend tout son sens. Les Allemands y voient la possibilité de menacer simultanément les Russes, les Français et les Anglais sur leurs flancs et donc de les contraindre à disperser de précieuses troupes. Mais pour déclencher la Guerre Sainte encore faut-il avoir le soutien du deuxième personnage de l’Islam, le gardien des lieux saints, le Chérif Hussein (1853-1924).

    Les pendus de Damas

    La Fetwa du Djihad ou appel à la Guerre Sainte, en date du 4 mouharrem 1333, 23 novembre 1914, est rédigé à Constantinople par le Grand Conseil des Ulémas, et contre signé du Sultan Calife stipule à tous les croyants : « J’ordonne la publication de cette proclamation dans toutes les parties du monde musulman… tous les musulmans quels que soient la race, le pays ou le gouvernement auxquels ils appartiennent doivent se regrouper sous l’étendard de Mahomet le cœur tourné vers Dieu et la face vers la Kaaba… » (5). L’appel se termine par un rappel des bienfaits de la mort en martyre et des récompenses sublimes qui attendent le soldat de l’islam dans l’au-delà.
    Mais à l’exception de la Libye et de quelques révoltes sporadiques en Inde, l’appel tombe à plat. Pire encore, les musulmans des armées de l’Entente restent loyaux et combattent les Ottomans sans rechigner.
    Au même moment, les bulles et les encycliques du pape Benoit XV (1854-1922) qui exhortent les belligérants chrétiens à la paix connaissent aussi peu de succès…

    Le Chérif Hussein temporise durant toute l’année 1915 son appui à la Guerre Sainte. En tant que gardien de La Mecque et de Médine, il dispose de moyen de pression sur la Porte. En outre, il a le privilège de descendre de la tribu du Prophète Mahomet, les Quraychites, ascendance que le Sultan ne peut revendiquer. L’assistance d’Hussein se limite à un porte drapeau envoyé avec la bannière sainte de Médine. L’homme d’un âge avancé meurt sur le chemin de Jérusalem. Les Turcs ont conscience de la mauvaise volonté d’Hussein mais ne veulent pas le brusquer. Le Djihad est l’une des rares contreparties que la Porte peut offrir aux Allemands (6). Elle est pour ainsi dire la raison d’être de l’alliance turco-allemande. En effet, c’est Berlin qui depuis l’automne 1914 finance le trésor turc. L’appui d’Hussein et des tribus arabes du Hedjaz est indispensable à l’Etat-Major ottoman. Ce dernier envisage d’ailleurs de lancer pour l’année 1916 une offensive décisive sur le canal de Suez.

    Au Caire, les Anglais prennent aux sérieux les velléités turques. Ils craignent qu’une attaque sur le canal combinée à un soulèvement populaire n’évince l’Union Jack des rives du Nil. La parade imaginée est simple. Il faut encourager Hussein à s’émanciper de la tutelle ottomane (7). Une ample correspondance est échangée entre le gouvernement britannique et le chef arabe. Le gouverneur britannique et haut-commissaire d’Egypte, sir Henry McMahon (1862-1949) garantit à Hussein la création d’un royaume arabe de la Mésopotamie à la mer Rouge.
    Dans l’esprit des Anglais, le nouveau royaume élargirait l’influence britannique dans tout le Moyen-Orient. La rumeur de ces tractations finit par arriver aux oreilles des Turcs qui se raidissent.

    Nommé commandant de la quatrième armée à Damas et gouverneur de la Syrie, Cemal Pacha (1872-1922) abolit le statut spécial qui depuis 1861 garantissait l’autonomie du Liban. La méfiance de Cemal a une origine précise. En septembre 1914, les Turcs saisissent intacts les archives des consulats français de Damas et de Beyrouth. Cemal qui maîtrise bien le français les étudie en personne (8). Les documents trouvés démontrent de manière accablante l’intelligence de nombreux notables arabes avec la France. De plus, les liasses d’archives apportent la preuve qu’il existe des contacts entre l’entourage d’Hussein et l’Entente.
    Ces révélations amènent au gibet une foule de syriens distingués : plusieurs députés de l’assemblée à Constantinople, des écrivains, des journalistes, et l’émir Omar, petit-fils d’Abdel-Kader (9). Ces pendaisons exacerbent les tensions que les privations de la guerre ont déjà rendues vives.
    Le blocus naval franco-britannique des côtes syriennes, les réquisitions alimentaires et une invasion de sauterelle débouchent sur une terrible famine. Aux notables du Liban venus présenter leurs doléances, le gouverneur Ali Munif (1874-1951) répond sèchement : « Lorsque les Libanais en arriveront à se dévorer entre eux, alors seulement vous pourrez prétendre que la famine existe ! » (10).

    Au printemps 1916, Hussein est au pied du mur. Les Turcs ont désormais suffisamment d’indices de ses contacts avec l’Entente. Constantinople exige pour preuve de sa bonne foi qu’il se rallie à la Guerre Sainte. Le gardien des lieux saints ne peut se défiler plus longtemps, il doit faire un choix.

    Notes :
    (1) Alp Tekin, Le Kémalisme, Felix Alcan, Paris, 1937, p. 58.
    (2) Zeine N. Zeine, The emergence of arab nationalism, Whit a background study of arab-turkish relations in the Near East, Caravan Books Delmar, New York, 1997, p. 11.
    (3) Robert William Seton-Watson, The rise of nationality in the Balkans, Londres, 1917, pp. 135-136.
    (4) Mustafa Aksakal, The ottoman road to war in 1914, The Ottoman Empire and the first world war, Cambridge University Press, Cambridge, 2010.
    (5) Philippe de Zara, Mustapha Kémal, Dictateur, Fernand Sorlot, Paris, 1936, p. 187.
    (6) Sean McMeekin, The ottoman Endgame, Penguin Book, Londres, 2016, pp. 297-314.
    (7) James Barr, Une ligne dans le sable, Le conflit franco-britannique qui façonna le Moyen-Orient, Perrin, Paris, 2017, p. 37.
    (8) Op. cit. (6). p. 303.
    (9) Op. cit. (2). pp. 114-115.
    (10) Eugene Rogan, The Fall of the Ottomans, The Great War in the Middle East, 1914-1920, Penguin Book, Londres, 2015, p. 291.

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  • Malik-Ul-Mulk, Lashareeka Lahoo
    Souverain du Royaume, Qui n a pas d associe


    Wahadahoo Laa Ilaahaa Illaahoo
    L Unique , il n'y a d autre Dieu que toi

    Shams Tabraiz Gar Khuda Talabee
    Chaque grand érudit est votre élève

    Khushboo Khuwan La Illaha Illahoo
    Dans chaque Senteur, il n'y a rien que toi

    Qounain Ka Masjood Hai Maa'bood Hai Tu
    Créateur et adoré par les deux mondes

    Son Shay Teri Shahid Hai K Mashhood Hai Tu
    Tout est témoin de votre manifestation

    Son laboratoire d'Aik K par Hai Teri Hamd-O-Sana
    Sur toutes les lèvres est ta prière

    Son Sooz Mein Son Saaz Mein Moujood Hai Tu
    Dans chaque accord, chaque chanson est votre présence

    Tere He Naam Dites Son Ibtida Hai
    Chaque début est avec votre nom

    Tere He Naam par Tak Intiha Hai
    Avec ton nom, tout se termine

    Teri Hamd-O-Sana Alhamdulillah
    Votre louange est "Louange à Allah"

    K Tu Mère Mohammad Ka Khuda Hai
    Que tu es le Dieu de mon Mohammad

    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!
    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!

    Yeh Zameen Jab Na Thi Yeh Jahaan Jab Na Thaa
    Quand cette terre et ce monde n'existaient pas

    Chaand Suraj Na Thay Aasman Jab Na Tha
    Quand il n'y avait pas de lune, de soleil ou de ciel

    Raaz-E-Haq Bhi Kisi par Ayaan Jab Na Tha
    Quand le secret de la vérité était encore inconnu

    Tab Na Tha Kuch Yahaan Tha Magar Tu Hee Tu
    Quand il n'y avait rien, il y avait toi

    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!
    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!

    Har Shay Tere Jamaal Ki Aaïna Daar Hai
    Tout est le reflet de ta gloire

    Har Shay Pukaarti Hai Tu Parvardigaar Hai
    Tout temoigne que tu es le Seigneur

    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!

    Teri Ruboobiyat Ki Ada Ka Kamaal Hai
    C'est la distinction de votre visage captivant

    Tu Rab-e-Qayaanat Haï, Tu Lajwal Hai
    Vous êtes le Seigneur incomparable de l'Univers
    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!
    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!

    Tu Jo Son Aan Nayi Shaan Dikha Deta Hai
    Toi qui montre la nouvelle beauté à chaque instant

    Deeda-E-Shouq Ko Hairan Bana Deta Hai
    Surprenant même ceux qui aspirent à plus

    Daali Daali Teri Takhleeq K Pistolet Gaati Hai
    Chaque arbre chante  votre création

    Patta Patta Teri Quudrat Ka Pata Deta Hai
    Chaque feuille est une signature de votre nature

    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!
    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!

    Laa Ilaahaa Teri Shaan Ya Wahdahoo
    Mon Dieu, tu es la splendeur que tu as promise

    Tu Khayaal-O-Tajassus Tu He Aarzoo
    Vous êtes la curiosité, vous êtes le désir

    Aankh Ki Roshni Dil Ki Awaaz Tu
    La lumière de mes yeux, la voix de mon coeur

    Tha Bhi Tu! Hai Bhi Tu! Hoga Bhi Tu Hee Tu!
    Vous étiez, vous êtes, et serez seulement vous

    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!
    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!

    Khaalik-E-Kul Hai Tu est Mein Kia Guftagu
    Vous êtes tout, quel est l'argument dans ce

    Saare Aalam Ko Hai Teri Il Justaju
    Le monde entier ne cherche que toi

    Teri Jalvaagari Hai Ayaan Chaar Su
    Même si votre magnificence est dans tous les coins

    La Shareeka Lahoo Maalik-E-Mulk Tu
    Tu est l unique, Seigneur de l univers

    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!
    Allah Hoo! Allah Hoo! Allah Hoo!

    Note perso : Traduction approximative . Merci d etre comprehensifs (ves).

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