• « Le Dazzle camouflage ou ‹ camouflage d’éblouissement › était une technique utilisée principalement durant la première guerre mondiale. Une perle dans une des rares rencontres de l’art et du militaire. Technique mise au point en réaction aux tentatives de la marine militaire pour trouver un camouflage de dissimulation dans toutes les conditions climatiques. Il s’agit alors, non pas de dissimuler, mais de perturber, de distraire les télémètres et les méthodes d’estimation utilisées par l’artillerie adverse (perturbation de l’estimation de la vitesse, de la distance, de la géométrie du navire). À l’époque, les techniques de détection se basaient presque exclusivement sur l’observation à œil humain. Ni radar, ni laser pour assister à ces mesures précises… Ces dazzle’s paintings ont été mise au point par un peintre anglais, Norman Wilkinson et par un peintre américain, Everett Warner, tous deux travaillant pour les marines militaires de leurs pays respectifs.

    Ils développèrent une multitude de méthodes et de variantes pour peindre les navires. Inspirer du mouvement cubiste dans une époque moribonde, cette méthode ré-inspira fortement les artistes de l’époque. Il existe peu de preuves concrètes d’une quelconque efficacité de ce camouflage, mais on raconte qu’il inspirait beaucoup le moral de l’équipage, agissant peut-être comme les peintures de guerres magiques dont beaucoup de sociétés primitives se recouvraient avant le combat. » (cit. blogs.erg.be)

    alliancegeostrategique.org
    peccadille.wordpress.com
    kristiangoddard.net
    → wikipedia.org
    dazzle.risd.edu/
    publicdomainreview.org

    bateau-furtif-dazzle-painting-wold-war-guerre-05bateau-furtif-dazzle-painting-wold-war-guerre-06bateau-furtif-dazzle-painting-wold-war-guerre-04bateau-furtif-dazzle-painting-wold-war-guerre-01ZebraShipsDAZZLE-3dazzle-camouflage-sketch-boatdazzle-camouflage-sketch-boat-1dazzle-ships_in_drydock_at_liverpool

    Edward Wadsworth – 1919

    Source: http://indexgrafik.fr/dazzle-camouflage

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  • Voilier école des forces navales algériennes, El Mellah 938 est un des plus rapides au monde, réceptionné début 2016, El Mellah 938 est un trois mats de 110 mètres destiné à la formation des équipages de la marine nationale.

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  • Quand l’état israélien enlevait des milliers d’enfants juifs yéménites pour en faire des cobayes humains

    Après des décennies de secret d’État, sous la pression des familles des victimes, le gouvernement Netanyahou a finalement déclassifié les preuves formelles, actuellement en cours d’analyses, et commence à reconnaître les faits…

    QUAND L’ÉTAT ISRAÉLIEN ENLEVAIT DES MILLIERS D’ENFANTS JUIFS YÉMÉNITES POUR EN FAIRE DES COBAYES HUMAINS

    Il y a un an, je publiais l’article « Quand la firme Bayer achetait des lots de femmes à Auschwitz »(1) pour évoquer le trafic de cobayes humains pratiqué autour des camps de concentration en Allemagne et en Pologne, entre les dirigeants nazis et les patrons capitalistes.

    Je n’imaginais pas alors que, cinq ans après la fin de l’holocauste, c’est l’État d’Israël qui, à peine fondé, allait à son tour rafler des milliers d’enfants juifs, dont certains à des fins de cobayes humains, également pour des expériences médicales souvent mortelles.

    Certes, nous connaissions déjà l’horreur que vivent les Palestiniens depuis des décennies, entre violences, saccages et humiliations(2).

    Mais dans cette séquence historique, il y a une dimension symbolique supplémentaire : dès sa création, l’État d’Israël a reproduit à l’identique certaines pratiques subies par les juifs en Europe, et ce, sur d’autres juifs qui venaient chercher refuge en Israël, en provenance du Yemen.

    Comment cela a-t-il pu se produire ?

    Durant la création d’Israël en 1948, parmi les nombreux arrivants, les juifs séfarades qui venaient du Proche-Orient étaient parfois méprisés par certains juifs ashkénazes venus d’Europe. Sans que cela soit le cas pour tout le monde, évidemment, il existait manifestement une forme de racisme à l’égard des différences de couleur de peau, d’accent, de modes de vie, d’installation (la plupart des séfarades vivaient dans des tentes ou des bidonvilles), ou encore, à l’égard du « sang nègre » évoqué au sujet des juifs yéménites. Le racisme est un fléau qui ne s’arrête pas à la porte des groupes religieux, loin s’en faut, preuve en est le racisme entre chrétiens aux États-unis et en Europe durant des siècles.

    48 000 juifs yéménites (les teymanim) venaient d’être transportés par pont aérien, lors de l’opération « tapis volant » organisée avec les États-Unis et la Grande-Bretagne entre 1948 et 1949. La plupart furent parqués dans des conditions épouvantables à côté du du village de Rosh Hayin. C’est parmi ceux-là qu’ont été enlevés entre 3000 et 5000 enfants par des équipes hospitalières chargées officiellement de les vacciner. La plupart ont été déclarés morts ou disparus à la stupeur des familles. A l’époque, une rumeur évoquait leur possible adoption par d’autres familles vivant dans de meilleures conditions, mais des parents qui voulaient absolument savoir commencèrent une lutte qui a finalement abouti, 60 ans après, à la découverte du terrible secret d’État.

    Le 14 juin dernier, la commission d’enquête de la Knesset (parlement israélien) a confirmé l’hypothèse de plusieurs chercheurs et avocats en révélant de nombreux documents, notamment des lettres échangées entre les directeurs de différents hôpitaux d’Israël qui se réjouissaient secrètement de « disposer d’un matériel si abondant à Rosh Hayin ».

    Les membres de la commission d’enquête ont également divulgué le témoignage d’une infirmière décrivant des expériences sur « résistance du cœur des [enfants] yéménites ». Parmi les autres documents disponibles : des centaines de certificats de décés en blanc et antidatés prouvant la mort programmée de nombreux cobayes.

    Il est encore tôt pour faire le bilan de ce projet monstrueux, l’enquête se poursuit et tous les documents de la bureaucratie de l’époque n’ont pas encore été déclassifiés. Mais on peut déjà en tirer une première conclusion.

    N’en déplaise aux antisémites et racistes de tous poils, l’horreur politique n’a pas de religion ni de nationalité. Car cette horreur n’est que la conséquence logique du pouvoir qu’exercent certains humains sur d’autres, à l’instar de ce qui se produit dans tous les compartiments de la vie quotidienne.

    Toute l’histoire de l’humanité en est la preuve. Tant qu’il y aura des chefs et une armada de valets à leur service, l’horreur reviendra.

    Contrairement à ce que racontent, de tous côtés, nationalistes et intégristes, il n’est pas de peuple(3) meilleur ou pire qu’un autre, ni élu ni maudit, ni sauvé pour toujours ni condamné à jamais. Il y a juste une façon de s’organiser à bannir, et nous le savons bien, même si cela parait encore à certains une utopie : supprimer le pouvoir et prendre nos vies en mains.

    Combien de morts encore, de misère, de guerres et de génocides, avant de choisir enfin la voie de la raison, celle unissant vraiment l’égalité et la liberté ?

    Yannis Youlountas

    (1) L’article en question : http://blogyy.net/2016/10/11/quand-la-firme-bayer-achetait-des-lots-de-femmes-a-auschwitz/

    http://www.tribunejuive.info/israel/enfants-yemenites-disparus-israel-leve-le-voile

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  • Propos criminels de Messahel : le clan Bouteflika veut-il la guerre ?
     

    Je ne sais ce qui est le plus impardonnable chez Abdelkader Messahel, son indigence intellectuelle ou le frappant cynisme avec lequel il prépare l'opinion à la guerre contre le Maroc.

     

    On savait le personnage Messahel plus familier des âneries du sergent Garcia que des prestiges de Talleyrand, on ne le soupçonnait pas si disposé au rôle de brave soldat Shvek. En accusant froidement le Maroc de recycler l’argent du haschisch via ses banques dans le continent, Messahel a agi en parfait écuyer du clan de palefreniers qui fait office de pouvoir en Algérie et que ne répugnerait pas l'idée d'un conflit armé avec le voisin marocain. Quelle splendide diversion à l'impasse à laquelle il a conduit le pays !

    Le ministre des Affaires étrangères n'ignore pas que les temps sont mûrs pour les va-t-en-guerre des deux côtés. A lire les forums où s'entredéchirent les jeunes des deux pays, on réalise qu'une certaine jeunesse des deux pays a l'âge des hostilités. Née avec la fermeture des frontières, elle n'a connu que ça : l'insulte, la surenchère dans la calomnie, le nationalisme outrancier, ce nationalisme bête et méchant qu'on croit être du patriotisme et qui n'est, en fin de compte, que l'art excécrable de rabaisser l'autre, de le déshonorer en attendant de pouvoir le tuer ! Oui, le tuer, quand les décideurs politiques jugeront le moment venu de remplacer l'ordinateur par le fusil et de jeter cette jeunesse conditionnée par le mensonge et les prêcheurs de l'apocalypse, dans un champ de bataille, l'instant imbécile où ça fait deux millions de morts.

    Des enfants du peuple. Qui les pleurera ? Ils auront fait don de l’unique, de leur vie, pour une harangue enflammée qui les condamne au sacrifice et s’en vont, solennels et imposants, avec une noble naïveté, à l’âge encore vert où l’on croit ne connaître aucune raison de vivre et tous les prétextes pour mourir. Les enfants des amis de Messahel ne risquent rien, ils ont leurs comptes off-shore, leurs appartements parisiens et leur avenir dans les laboratoires secrets où se partage l'argent du pétrole. La guerre, c'est l'affaire des bouseux, des enfants du Rif et des Aurès, vagues martyrs condamnés au sacrifice par des juges invisibles, ceux-là qui ont dicté leurs mots imbéciles à Messahel et qui auront su se servir des emportements de jeunes sans repères et dont ils feront de vagues martyrs dont on oubliera les noms, écrits en petit sur des pierres tombales. Ils seront morts sans avoir jamais su que le héros n’est pas celui qui se précipite dans une belle mort, mais celui qui se construit une belle vie.

    Abdelkader Messahel, brave soldat Shvek, vient de s'acquitter de sa triste besogne : jeter de l'huile sur le feu. Il a les qualités pour ça : la médiocrité de l'esprit, l'arrogance des buffles et l'insensibilité des chasseurs de prime. Il a usé du langage imbécile qui fait ravage dans les forums : "L’Algérie n’est pas le Maroc" ; "beaucoup parlent de la présence marocaine sur les marchés africains, en réalité, il n’y a rien (makan walou)" ; "des rapports classent l'Algérie parmi les dix pays les plus stables et les plus beaux", et j'en passe des fadaises de ce calibre. Un discours honteux auquel vont répliquer des Messahel marocains (il en existe !) avec le même talent pour l'injure, si ce n'est déja fait, et le Maghreb aura mis un pied dans l'absurdité et un autre en enfer. Telle est l'Algérie aujourd'hui, gouvernée par des petits esprits, incapables de se servir de ce qui, dans l’histoire des deux pays, unit au lieu de diviser, apaise au lieu de désespérer, de petites créatures maléfiques dont on imagine le bonheur nauséabond d'avoir su trouver un motif supplémentaire pour les peuples algérien et marocain de se déchirer.

    Mohamed Benchicou

    Source :http://www.lematindz.net

     

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  •  L’Algérie soumise, les Algériens sous un triple choc

    S’il est un peuple africain qui traverse dans la dignité tous les chocs externes qu’il subit, qui résiste à tous les accablements que lui font endurer ses décideurs, l’Algérien l’est. Par cette dignité, les Algériens font preuve d’un réalisme magique.

    En refusant la fatalité d’une guerre par les Printemps arabes qui l’empêchera d’être de nouveau la locomotive d’une révolution universelle, le peuple algérien a pris conscience des enjeux de domination dont il est la cible. Ces enjeux sont une combinaison mortifère d’une économie ultracapitaliste, d’un pouvoir politique étranglé par la France et soumis aux USA et d’une loi fondamentale – la constitution – bâtarde [1].

    Depuis la nomination du dernier gouvernement, les Algériens enchaînent et encaissent les chocs.

    Le premier choc. Une ordonnance qui hypothèque dangereusement les chances des générations futures qu’est un programme ravageur de réformes économiques dicté par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, que le gouvernement a adossé au président de la République au motif qu’il doit revêtir un caractère sacré, a été approuvé et adopté par l’Assemblée nationale. Conduit par un chef de gouvernement – qui est lui-même l’archétype de l’aléa moral et de la sélection adverse, un forcing a été commis sur tous les Algériens pour l’accepter à défaut ce sera l’hécatombe sur le pays. [2]

    Ses éléments constitutifs

    Avec un texte fondamental anonyme qui lui confère ce caractère de bâtard, d’illégitimes élus qui en sont issus, gavés à l’argent et l’impunité ont approuvé des mesures qu’ils ne comprennent pas pour ne serait-ce qu’estimer leurs impacts sur les court et moyen termes sur la vie de leurs compatriotes et à fortiori sur la livraison de toute la patrie à la France ou aux USA.

    La banque (centrale) d’Algérie, la banque de la terreur [3]

    Après la série de dévaluations du dinar qu’aucune théorie monétaire ne peut expliquer pour être justifiée, après mêmes des écrits de l’un de ses anciens gouverneurs reconnaissant l’excès d’émission monétaire, après notre argumentation prouvant l’existence d’une trappe de liquidités financières, le gouvernement a ordonné à la banque d’Algérie d’émettre une quantité inconnue de monnaie.

    Nous affirmons que cette émission de monnaie appelée financement non conventionnel est la preuve de la non-maîtrise par cette institution de ses données et variables, qu’elle n’est qu’une gigantesque opération pour effacer et combler les prêts (crédits) accordés à des personnalités ou compagnies lourdes dans les rouages de l’État impossibles à recouvrer, que c’est un artifice pour solder définitivement des créances douteuses des bilans des banques commerciales et un blanchiment de la fausse monnaie introduite dans les circuits économiques algériens.

    Cette opération de financement exceptionnel est un ordre-suggestion des Français qui agissent au sein et pour le compte du Fonds monétaire international et des Anglo-saxons de la Banque mondiale ; elle explique la bataille que se livrent la France et les USA pour qui prendra l’Algérie ; la France faisant jouer son chantage par la présence de responsables politiques algériens suspectés de corruption et d’hommes d’affaires véreux sur son territoire et qui en sont des résidents fiscaux pendant que les USA tablent sur l’explosion de l’inflation et la dollarisation de l’économie algérienne qui s’ensuivrait. Ce financement qualifié de non conventionnel est en fait une opération de désintoxication des banques algériennes et de fuite en avant des autorités politiques à bout de toutes les logiques développées depuis plus de vingt ans.

    Ces deux pays de l’OTAN partagent en commun leurs objectifs d’accaparement des ressources naturelles par l’usage et plus précisément le non usage de leurs forces militaires présentes en Afrique du Nord qui déboucherait sur le morcellement du désert sahélo-nord-africain et la création d’un Kosovo.

    Le déficit budgétaire : un serpent de mer qui grandit [4]

    L’usage approximatif de termes monétaires, financiers et économiques par les responsables gouvernementaux algériens étalent au grand jour leurs incompétences. La confusion entretenue entre déficit budgétaire et dette publique est un serpent de mer qui ne cesse de grandir depuis l’indépendance du pays. Sans donner les variables qui les composent, ni les montants par institution publique et encore moins les volumes détaillés par exercice comptable, l’Exécutif saute d’explications et de justifications farfelues à d’autres sans aucune honte.

    Le scandale de la double dépense des recettes pétrolières

    Faute de diffusion des règles, équations et explications de la comptabilité nationale, le scandale de la vente du pétrole [5] et du gaz mérite un travail de très longue haleine des universitaires qui doivent éplucher tous les contrats, lois et chiffres. Les recettes pétrolières algériennes alimentent la dépense publique et le stock des réserves internationales. Dans le jargon de la banque d’Algérie, la contraction monétaire est difficile à saisir et à modéliser. Cette institution de la terreur transforme les recettes pétrolières des dollars et euros en dinars. De ce fait, l’État algérien les dépense deux fois : une fois pour financer les importations, une autre fois pour alimenter le gaspillage national ce qui rend l’État algérien semblable à un suicidaire qui se veut se tirer deux balles, une dans chaque tempe.

    La fuite des capitaux : dans l’impossibilité de contrôler les doubles comptabilités des compagnies étrangères, les mouvements de contrebande et l’exportation ensuite réimportation des marchandises produites en Algérie, la banque centrale et le gouvernement ont plié genou face aux barons.

    Le deuxième choc. Le retour du mensonge et du harcèlement médiatique des Algériens

    L’opinion publique est inexistante en Algérie. Dans les médias algériens, le mensonge est devenu l’instrument par excellence de vérité. Le plus grand est de qualifier les politiques et programmes d’ajustement structurel du programme du président. Par la voix du chef du gouvernement, il est entendu qu’avec cet instrument, l’Algérie garde intacte sa souveraineté. Tous les chefs de gouvernement qui l’ont précédé ont utilisé le même slogan, c’est à se demander pourquoi n’ont-ils pas agi de la même manière que ce dernier.

    L’autre mensonge porte sur la sécurité et l’intégrité du territoire. En sous-entendant les néo-tendances autonomistes et religieuses, le gouvernement menace tout agent visant à les violer de lourdes peines alors que c’est lui le véhicule de tous les dangers, les plus sanglants et apparents sont l’abandon des populations du Sud et des structures sanitaires.

    La Kabylie : la région la plus harcelée. Dans un comportement binaire fait d’autorisations et d’interdictions de manifestations, la Kabylie brulée est la région la plus harcelée socialement, politiquement et économiquement ; la destruction de son paysage, de ses surfaces agricoles et la clochardisation de ses espaces de vie font d’elle le terrain d’un futur effondrement social si des mesures radicales ne sont pas mises en œuvre.

    Le chantage par l’exploitation des gaz de schiste [6] est revenu au-devant de la scène. Porté par des lobbyistes, des économistes de service qui vivent de la rente publique et de professeurs d’université de pacotilles, cette ressource est la cause potentiellement dangereuse pour l’harmonie de la vie dans le Sud qui pourrait à terme se détacher de la patrie.

    Les capacités militaires de l’Algérie [7] garantissent la protection de la patrie est une autre baliverne. C’est le peuple algérien uni et solidaire qui est la force de protection de la nation, l’armée n’est que l’appoint de puissance. Les débâcles de l’armée irakienne dans ses conflits et l’échec cuisant des forces spéciales américaines dans l’opération Restore Hope en Somalie en sont les preuves que les militaires seuls ne peuvent rien.

    De la croissance à l’anti-croissance : en plus des dégâts des barrages envasés sur la nature et la santé, les médias rapportent des effondrements de ponts, chaussées et immeubles neufs lesquels ont été les gargarismes qui vantaient la croissance économique. Avec ces catastrophes, c’est la prétendue croissance des années passées qui devient de l’anti-croissance.

    Les stabilisateurs automatiques et la balance des paiements sont les deux farces économiques à la mode. À l’inexistence des premiers qui multiplieront la criminalité qui sera induite par le chômage déjà explosif, l’équilibre de la balance des paiements est une vessie qui ne se dégonflera à jamais malgré toutes les dévaluations passées et futures.

    Le troisième choc. Le retour des grabataires de la politique [8]

    De peur, de démission ou de culpabilité après leur participation passée dans la décision politique, le silence des intellectuels progressistes algériens a laissé l’espace libre à des tonneaux vides fabriqués essentiellement en France. Ces derniers ont fait de l’amazighité-berbérité des Algériens un registre plus de commerce que de noblesse et paix.

    En parallèle, les candidats à la prochaine présidentielle algérienne s’agitent. Ceux qui ont l’appui des USA et qui veulent obtenir les faveurs de la France ont intégré déjà les islamistes dans leurs rangs. Quant aux autres, ils essaient d’allumer des feux médiatiques en se faisant les victimes de ceux qui s’opposent à leurs illusoires capacités à sauver l’Algérie.

    En cette première dizaine d’octobre, trois grabataires de la politique en Algérie qui ont fait leurs classes dès le lendemain du coup d’État de juin 1965 ont publié un appel.

    En bornant les dégâts subis par l’Algérie et les affres vécues par les Algériens à 1999, ils ont fait preuve de malhonnêtetés morale, intellectuelle et politique.

    En écrivant : « Ils ont détourné et dilapidé la manne pétrolière sans se soucier de l’avenir du pays alors que la poussée démographique, toujours aussi forte, l’épuisement annoncé de nos réserves en hydrocarbures, la fonte de nos réserves de change et la baisse durable des cours du pétrole font craindre le pire pour la survie de la population et la cohésion nationale. », ils ont reconduit des poncifs et repris idiotement des arguments intégralement faux.

    Le mauvais usage de la manne pétrolière date depuis les premières politiques de l’industrie industrialisante. En reprenant l’argument intégralement faux de la forte poussée démographique, ils ont fait preuve de botulisme et montrer leur inconscience sur les autres enjeux démographiques que sont le développement humain de l’Algérie, les besoins de défense du pays et de l’équilibre spatial des densités d’occupation du territoire.

    En revenant sur « les Algériens, encore marqués par les traumatismes de la décennie noire », ce trio a fait dans l’occultation des années de dictature, des assassinats politiques, des détentions arbitraires et tortures et c’est une autre preuve de leur malhonnêteté.

    Atteints de « militarite », cette maladie qui ronge toute l’Afrique, les trois grabataires, en détournant le peuple de son rôle d’unique pilier du pays vers « l’armée nationale populaire qui demeure encore l’institution la moins dépréciée du pays », font de la soumission à une composante qui doit s’éloigner le plus possible de l’espace civil une nécessité. À ce propos, nous avons supplié les généraux dits les Janviéristes d’appeler à la paix et à dénoncer les mafias qui ont privatisé l’État.

    La pire des forfaitures que ces trois personnalités qui ont tu tous les râteliers et mangeoires de la prédation du pays ont commise est dans leur appel à « taire nos divergences culturelles, linguistiques et politiques » alors qu’ils doivent appeler au contraire : faire des « divergences » culturelles et linguistiques des vecteurs de convergence et politiques des instruments de contradiction pour permettre aux Algériens de faire des choix éclairés.

    Les deux de ce trio qui ont seriné le peuple avec la crise berbériste de 1949 et son lot d’assassinats, l’indispensable dotation de l’Algérie d’un hymne national bilingue pour resolidifier les liens dans le peuple contre qui une guerre est déclenchée a été ignorée ; le membre de ce trio, propulsé président de la première ligue algérienne des droits de l’homme et qui a gardé le silence sur leurs massives violations ces dernières cinq années, atteint d’amnésie sur les engagements qu’il a signés à Rome dans le Contrat national élaboré avec l’aide de la communauté de Sant’Egidio [9] a fait offense à deux révolutionnaires qui ont fait preuve d’une audace exceptionnelle pour remettre l’Algérie sur la voie de la paix.

    Obligés certainement de le faire, le plus grand drame de ce trio fait de deux anciens ministres et d’un général est d’avoir raisonné en autarcie évitant ainsi d’accabler les pays de l’OTAN qui veulent remettre dans leur escarcelle cette patrie de légende.

    Sur la terre d’Algérie et sur son peuple, comme sur tant d’autres, en attendant l’expression réelle de cet élan de générosité visible chez ces nouvelles générations d’Algériennes et d’Algériens, sur la Patrie veillera un Ange.

    Chérif Aissat

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