• Partager via Gmail Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  • Tassili n’Ajjer : L’essentiel de l’art rupestre mondial, c’est en Algérie !

     

    le 18.11.15 | 10h00

     

      Partout dans le Tassili, se trouve des sites culturels, des monuments historiques, de célèbres gravures et des peintures rupestres ainsi que des outils archéologiques de l’homme préhistorique qui font que l’essentiel de l’art rupestre mondial soit en Algérie » affirme Hafida Hadj Amer, sous directrice de l’Office national du parc culturel du Tassili (Onpcta) d’Illizi.

    Les lames, les lamelles, les pillons, les haches, les fléchettes, la parure en coquille d’œuf d’Autriche, surtout à Erg Admer sont le témoignage d’une civilisation plusieurs fois millénaire qui a vu le jour au Tassili depuis des siècles et des siècles ajoute t-elle.

    Patrimoine naturel

    Le parc culturel du Tassili constitue une région ou la biodiversité est d’intérêt universel. Elle  comprend plusieurs espèces d’animaux, la gazelle Dorcas, Rhyme, Cuvier, le fennec, le renard, l’aigle royal, les serpents les vipères, le mouflon à manchette, les poissons dans les gueltas et  guépard qui est en voie de disparition à Imihrou et Tahihaout. La flore du Tassili se trouve tout au long des oueds sableux et graveleux de cette région, telles que Absagh (l’acacia raddiana ou le gommier), Tabrakèt (le tamarix), Torha (asclépiadacée arborescente), Alkedh (la coloquinte) ainsi que plusieurs plantes médicinales à l’instar de Taâtayet (plante médicinale rénale) qui se trouve exclusivement à Tasset et Dider.

    Le parc culturel de Tassili renferme plusieurs points d’eaux et gueltas à l’instar celui d’Iherir, classée parmi les zones humides d’intérêt mondiale aux termes de la convention RAMSAR (Unesco 2001), qui regroupe la majorité des oueds du Tassili (Adjeriou, Imihrou, Djerat, Tekhamelt, Tin Torha, Samen, Tighemmar, Temmadjert, Afara, Sirouenet et Hounedj.

    De célèbres sites à découvrir !

    Oued Djerat, le premier site classé dans le parc, 4000 gravures et quelques peintures ont été inventoriées par l’équipe d’Henri Lhote en 1959 tout au long de l’Oued Djerat (près de 60 km de long, qui comprend 75 stations).

    Plateau de Dider : Réputé par le site de Tin Taghirt, une magnifique dalle, connue mondialement, sur laquelle sont gravées la faune de la savane; le guépard, des bovins, des lapins, rhinocéros, des girafes, des figures humaines à têtes rondes, des pasteurs et des nomades. C’est la gazelle ou petite antilope gravée sur cette dalle qui a été reprise sur le billet de 1000 DA.

    Ce site comprend un poste de surveillance de l’Office national du parc culturel du Tassili (Onpcta) qui travaille H-24.

    Plateau de Fednoun : Riche de belles peintures rupestres situées dans les grottes, à l’instar de celle d’Ougdaden et tous les oueds de Fednoun.

    Tasset : Un paisible site touristique composé de dunes et de grottes de l’homme préhistorique abritant de belles peintures rupestres d’une extraordinaire finesse, datant de la période bovidienne, à l’instar de la grotte d’Ikadenouchir et la grotte de Tin Tahadhaft.

    Imihrou : Connu par les merveilleuses peintures du site d’Adagh n’Azreb; la baleine, le crocodile, les girafes. Imihrou c’est un site purement géologique qui reçoit les géologues du monde entier et les étudiants de différentes universités du pays.

    Vallée de Temmadjert : Un site riche en gueltas et en gravures situées dans les différentes grottes, à l’instar de la grotte d’Azarou, illustré par des représentations de la période caballine, des scènes de guerre ; pasteur à chars et à cavalerie, scènes de danse, instruments de musique, scène de chasse, groupes de femmes, la coiffure des femmes et des scènes de la vie quotidienne.

    La plaine d’Afara, (ou le plateau d’Ifdaniouèn) : C’est le plateau de la pierre ponce, un autre haut lieu de l’art rupestre, non loin de Temmadjert, il s’agit d’une grande H’mada avec plusieurs montagnes volcaniques de différentes formes pleines de grottes, elle renferme des plus grandioses paysages du Sahara, c’est le coin idéal pour découvrir la faune Tassilienne.

    L’oasis d’Aharhar : Havre de verdure située dans un couloir entre les montagnes, pleine grottes, d’abris sous-roches et de gueltas où la vue est magnifique. Aharhar est connue par le Fort du combattant Ibrahim Ag Bekkada, même le colonisateur y abrita un Fort appelé le Fort d’Aharhar, sans oublié l’écriture Tifinaghe, datée de la période cameline qui se trouve partout dans les parois rocheuses à travers le Tassili.
    Tigherghart : (la vache qui pleure), site connu mondialement, c’est la destination phare des touristes étrangers et nationaux.

    Il est utile de noter, enfin, que le plateau du Tassili est riche de bien d’autres sites, encore plus beaux tels que les grottes de Medak, Sefar, Tin Zoumïtek, Jabarren (l’une des plus importantes forêts de pierre) à Djanet ainsi que les cavernes de Tahihaout, les cascades d’In Algo, Tanezrouft, Tebtab, les magnifiques peintures rupestres d’Iskaouène, Tallaouine et Tihina M’djerhla, dans la région de Temassinine,  pour ne citer que celles-ci.
     

     

    Bouda Brahim

     

     

     

     
    © El Watan
    Partager via Gmail Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  • Quand la firme Bayer achetait « des lots de femmes » à Auschwitz

     

    14590519_1658298284480792_5987904420966670440_n

    Le capitalisme pue la mort et son histoire est une rivière de sang. Voilà, par exemple, le vrai visage de la firme colossale Bayer qui vient de se payer Monsanto pour 59 milliards d’euros :

    QUAND LA FIRME BAYER ACHETAIT « DES LOTS DE FEMMES » À AUSCHWITZ

    Sous le régime nazi, Bayer, alors filiale du consortium chimique IG Farben, procéda à de nombreuses expériences médicales sur des déportés qu’elle se procurait dans les camps de concentration.

    Voici des extraits de cinq lettres adressées par la Maison Bayer au commandant du camp d’Auschwitz, publiées dans le numéro de février 1947 du Patriote Résistant.

    Les lettres, trouvées à la libération d’Auschwitz par l’Armée rouge, datent d’avril-mai 1943.

    Première lettre :
     » En vue d’expérimenter un soporifique, vous serait-il possible de mettre à notre disposition quelques femmes et à quelles conditions, toutes les formalités concernant le transfert de ces femmes seront faites par nous. »

    Deuxième lettre :
     » Nous accusons réception de votre lettre. Considérant le prix de 200 marks exagérés, nous offrons 170 marks par sujet, nous aurions besoin de 150 femmes. « 

    Troisième lettre :
     » D’accord pour le prix convenu. Veuillez donc faire préparer un lot de 150 femmes saines que nous enverrons chercher très prochainement. « 

    Quatrième lettre :
     » Nous sommes en possession du lot de 150 femmes. Votre choix est satisfaisant quoique les sujets soient très amaigris et affaiblis. Nous vous tiendrons au courant du résultat des expériences. « 

    Cinquième lettre :
     » Les expériences n’ont pas été concluantes. Les sujets sont morts. Nous vous écrirons prochainement pour vous demander de préparer un autre lot. « 

    IG Farben, le consortium de Bayer, a également fournit aux nazis le Zyklon B utilisé dans les chambres à gaz, et a massivement exploité la main-d’œuvre concentrationnaire dans ses usines.

    Condamnée pour crimes contre l’humanité à Nuremberg, puis à la dissolution, IG Farben possède toujours un statut juridique, malgré son démantèlement entre les sociétés Bayer, BASF et Hôchst.

    Et maintenant, à quand le Nuremberg du capitalisme ?

    Y.Y.

    Sources :
    http://www.cbgnetwork.org/163.html
    et http://bellaciao.org/fr/spip.php?article152015

     

    Partager via Gmail Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  • Le harem : entre Ottoman et Turc

     
     Share73
     

    Nous Algériens, ecrivains, historiens, chercheurs universitaires et même simples citoyens, nous traînons en nous, en héritage intellectuel, un complexe envers une vérité historique qui est la colonisation turco-ottomane de l’Algérie (1515-1830).
    Dès qu’il s’agit d’évoquer le rapport colonisé-colonisateur pendant la période turco-ottomane dans notre pays, une crispation intellectuelle prend le dessus. Il faut le dire, le dire clairement à nos élèves, à nos étudiants et à nos lecteurs que ce qui est appelée dans nos manuels scolaires, dans nos thèses universitaires, dans nos débats “présence ottomane en Algérie”, était bel et bien “une colonisation”. Notre pays est passé d’une colonisation turco-ottomane à une autre française. L’Algérie a vécu deux épreuves historiques consécutives : le mal de la colonisation orientale et celui de la colonisation occidentale. Notre peuple a goûté aux deux recettes !! Shawarma et Omelette !
    Parce que la colonisation turco-ottomane était menée par l’empire musulman, nos historiens, et à leur tête Abou El-Kacem Saâdallah (1930-2013) que je respecte beaucoup, n’ont jamais admis de dire et de dénoncer ce que les Algériens ont enduré pendant trois siècles de la répression turque. Une colonisation pure et dure. Après trois siècles de colonisation turco-ottomane, les Algériens se demandent aujourd’hui : y a-t-il quelque chose de qualité ou d’exception que la “présence !” turco-ottomane nous a léguée en matière de culture, de littérature, de langue, et même d’architecture hors quelques grandes cités ? Citez-moi un seul poète, en arabe, en tamazight ou en turc qui a marqué cette époque ?
    Citez-moi un seul grand savant dans une des trois langues témoin de cette Histoire ? Un historien ? Un féqih moderne ? Un littérateur ?
    Certes, les Turcs-Ottomans nous ont légué des souvenirs sur la pauvreté et les stigmates de l’analphabétisation. Ils ont ramassé les impôts (al-kharaj) en argent, en or, mais aussi en chèvres, en mulets, les caisses de blé, d’orges, des figues sèches… et des petites filles enlevées pour garnir les harems du palais du sultan !  Pour les Algériens, les fellahs et les artisans et commerçants de cette époque turco-ottomane, leur vie n’était pas en rose. Les historiens ont rapporté quelque chose sur les massacres turcs en Algérie : “Suite au refus de payer injustement les impôts imposés et l’accessibilité à la forêt de Mizrana pour l’extraction du bois et du liège, le pouvoir turc a organisé, le 29 mai 1825, une expédition punitive contre le village Aït Saïd... qui a provoqué la mort de plus de 300 citoyens du village. L’expédition a été menée par Yahia Agha à la tête de plus de 600 janissaires… Certaines têtes des chefs du village ont été prises par les turques pour les exposer à Bab Aoun devant les chefs turcs.” D’autres témoignent : “Entre 1805 et 1813, plusieurs insurrections prirent place, dont celles de 1816 et 1823. Il en fut ainsi également dans les Aurès où les Chaouis avaient interdit toute présence effective du pouvoir ottoman. En 1520, un certain Sidi Ahmed ou El-Kadhi se démarqua des autres Kabyles en résistant à la colonisation turque. Il avait même réussi à s’emparer d’Alger, forçant le chef de bande, Kheir Eddine Barberousse à se replier à Jijel. Le 20 juillet 1535, Kheir Eddine Barberousse lance un raid sur l’île de Minorque, dans les Baléares ; il enleva des centaines de captifs et les fit vendre au marché des esclaves, à Alger.”
    Dans ses romans, l’écrivain turc Orhan Pamuk, lauréat du prix Nobel en 2006, a hautement décrit le danger que représente la culture nostalgique ottomane sur la pensée politique dans la société moderne turque.
    Le passé de la piraterie et des razzias, qui a longtemps marqué l’histoire turco-ottomane, est de retour. Aujourd’hui, le populisme conjugué à l’islamisme cuisiné dans une sauce de nostalgie ottomane passéiste est la plateforme capitale des islamistes, à leur tête les frères musulmans, parti au pouvoir en Turquie, et qui petit à petit, tirent la société vers des pratiques de la période ottomane, l’époque de Harem sultan ! Loin de l’occidentalisation et de la raison.


    A. Z.
    aminzaoui@yahoo.fr

    Partager via Gmail Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

    Waldemar Todé, scène de village en Kabylie, huile sur toile 65x81cm, collection privée

     

    Pratiquement contemporain du Français Etienne Dinet et de l’Américain Frederick Arthur Bridgman, tous deux grands peintres orientalistes, le Suédois Waldemar Todé, né à Kalmar en 1859, venu se former en France dans la proximité de l’école de Barbizon en 1885-86, se rend en Algérie vers 1887. Il souffrait de tuberculose et recherchait un climat doux. 
    Photographie de Waldemar Knut Gustaf Todé

    Demeurant à Alger et à Fort-National (Kabylie), il ne survivra que treize années à sa maladie. Mais de 1888 à sa mort en 1900, il ne quitta pas l’Algérie et observa les paysages et les habitants d'Alger et de Kabylie, laissant quelques peintures d’intérêt ethnographique, dans la mesure où, contrairement à Dinet et Bridgman, qui réalisaient des compositions d’atelier à partir de leurs croquis et objets collectés, Waldemar, attaché à l’idéal de ses maîtres de l’école de Barbizon, s’en tint la plupart du temps à restituer fidèlement ses observations.

    Je connais de lui trois peintures d’Alger qui montrent pour deux d'entre elles la rue de la Mer-Rouge, dans la Casbah, et la troisième une terrasse où s’activent les femmes de la maison. Une photo ancienne colorisée de la rue de la Mer-Rouge, prise à peu près sous le même angle que ses deux peintures, prouve la volonté réaliste de ses toiles.
    À gauche, Waldemar Todé, une rue de la Casbah d'Alger, huile sur toile 65x43cm ; à droite, photo colorisée de 1880, vue de la rue de la Mer Rouge, Alger

    Waldemar Todé, une rue de la Casbah d'Alger, huile sur toile, format inconnu

     

    Waldemar Todé, jeunes femmes sur une terrasse à Alger, huile sur toile 91x132 cm

     

    Mais je voudrais surtout commenter deux scènes (collections privées) qui représentent un village kabyle. L’une est une vue de l’entrée du village, l’autre montre le devant d’une maison, le long d’un chemin secondaire du bourg (image en tête de l'article). On retrouve sur chacun des tableaux les deux mêmes jeunes femmes, portant des récipients sur leur tête, ou cuisinant près de l’entrée de leur maison. 
     
    Waldemar Todé, deux jeunes femmes en Kabylie, huile sur toile 42x62 cm, collection privée U K)
     
    J’ai recherché s’il était possible d’identifier le village. Je me suis cantonné aux  vingt-cinq villages qui composent la commune de Larbaâ Nath Irathen (anciennement Fort-National, où avait résidé Waldemar Todé), au nord des Beni Yenni. Et j’ai pu retrouver une ancienne photo des années 1900 qui montre l’entrée du village d’Aït-Atelli, et qui désigne sans ambiguïté ce village comme le lieu représenté sur les deux toiles de Todé.
     
     
    Aït-Atelli est un village qui a sa petite célébrité en raison de quelques personnages publics contemporains qui y sont nés.

    - Le chanteur et poète Mokrane Agawa (1926-2009) enterré au cimetière Takoravte d’Aït-Atelli (que l’on aperçoit à gauche de la vue de l’entrée du village, sur la toile de Todé).
    - Le footballeur Salah Assad,
    - Les chanteurs Rami Mouloud et Dalil Omar

    J’ai recherché une vue actuelle prise du même endroit ; j’en est trouvé une prise d’un peu plus haut (mur FaceBook du compte Ait Atelli) mais sur laquelle on peut encore reconnaître, juste à gauche du haut du poteau électrique) le petit bâtiment peint maintenant en blanc et sa murette, qui occupent aussi le centre du tableau de Waldemar ; c’est miracle qu’il ait été préservé. 
     
    Aït Atelli aujourd'hui (à gauche du poteau électrique, on voit la petite maison qui existe déjà sur le tableau de Waldemar Todé
     
     
    Aït-Atelli s’est beaucoup transformé aujourd’hui. Sur la photo aérienne, on peut identifier l’endroit correspondant à l’ancienne entrée du village, près du cimetière, mais il est par contre impossible de découvrir la maison qui a servi à la seconde toile ; elle a sans doute disparu. 
     
    Ait Atelli; la flèche indique l'endroit d'où Waldemar Todé a fait sa peinture de l'entrée du village (le cimetière est à droite de la flèche)
     

    Partager via Gmail Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique