• La confiance est devenue un produit périmé ! .

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  • Le peuple Algérien commence à se libérer de la peur. Depuis quelques jours, des manifestations sporadiques sont enregistrées un peu partout dans le pays pour rejeter le 5ème mandat que veut s’offrir le chef de l’État.

    Après les marches de Ain Timouchent, de Bordj Bouareridj et le rassemblement d’Annaba, cet après midi, c’est Jijel qui se distingue avec une marche entamée depuis le stade Hocine Rouibeh, et qui a drainé une foule immense de jeunes, parcourant les principales rue de la ville avec des slogans hostiles au pouvoir. « Le peuple veut la chute du régime », scandaient ces jeunes, rappelant le fameux slogan adopté, en 2011, par les animateurs du printemps arabe, la rue Cairote notamment. Les informations en provenance de Jijel parlent d »interventions musclées des forces de l’ordre lorsque la foule est arrivée aux alentours du siège de la wilaya.

    La rue Algérienne bouillonne. Les tenants du pouvoir continuent de faire la sourde oreille et multiplient les déclarations arrogantes. L’heure est grave.

    Source : https://ameslay.com/2019/02/le-slogan-phare-du-printemps-arabe-a-retenti-aujourdhui-a-jijel/?fbclid=IwAR2X6UIsn5XWb77Jn3AWPNfGGfsrlVuQKQ8ZrFOG1E31QX7_qHCzhooRwfI

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  • Les évènements qui ont marqué l’actualité française et européenne lors du dernier trimestre de 2015 ont montré de façon on ne peut plus évidente que la peur est une émotion éminemment politique: la peur que les attentats ont suscitée, la peur plus diffuse que les migrations entraînent chez une population fragilisée par les difficultés économiques et sociales, la peur de l’extrémisme, enfin, chez tous ceux qui croient encore que la démocratie et la république constituent le meilleur moyen de vivre en paix avec les autres et avec soi-même.

    La lecture de L’Exercice de la peur nous permet d’appréhender de façon plus raisonnée le déferlement d’émotions et de discours passionnels que nous avons eu à subir. Pourtant, cet entretien entre l’historien français Patrick Boucheron et le politologue américain Corey Robin n’a pas eu lieu à chaud, même si une postface a été ajoutée après les attentats de janvier 2015. Cette rencontre se déroulait à Lyon en novembre 2014, dans le cadre du festival «Mode d’emploi» organisé par la Villa Gillet. Un an plus tard, sa portée n’en est que renforcée par les échos incroyablement justes que notre actualité nous renvoie.

    Le postulat est simple: la peur est constitutive de l'autorité politique

     Ce livre se présente donc comme une réflexion croisée sur «la place de la peur dans le gouvernement des sociétés»(p.9). Le postulat de départ est simple: la peur est constitutive de l’autorité politique. La question n’est pas tant de savoir si la peur est utilisée, mais comment, et dans quel but. En tant que politologue, Renaud Payre présente la discussion entre l’historien du Moyen Âge Patrick Boucheron, récemment élu au Collège de France, et un autre spécialiste de science politique, l’Américain Corey Robin. Les deux hommes se sont illustrés récemment par la publication d’ouvrages traitant de l’usage politique de la peur[1].

    Le mélange des disciplines apporte un éclairage bienvenu sur une question qui traverse le gouvernement des hommes. Dans un discours extrêmement riche, les deux interlocuteurs prennent des exemples dans l’histoire récente des États-Unis d’après le 11 septembre ou dans la Sienne communale du XIVe siècle, que Renaud Payre met en perspective, citant notamment La Boétie et son Discours de la servitude volontaire.

    Les deux interviewés se répondent autour de trois grands thèmes: «Histoire et actualité», «Désigner l’ennemi, instrumentaliser la peur» et «Deux visages de la peur». Il s’agit d’une discussion dense, touffue même par moments, qui aborde de très nombreux aspects de la question, tout en cherchant à maintenir une progression dans l’entretien.

     

    Avoir peur, c'est se préparer à obéir

    Le point de départ de la discussion porte sur les programmes politiques issus de la peur. Corey Robin observe la mise en place d’une politique américaine anti-terroriste après les attentats du 11 septembre. Il fait cette analyse, salutaire aujourd’hui, qui consiste à dire que, même en supposant que chaque citoyen fasse l’expérience de la peur, elle ne saurait expliquer les politiques adoptées. La peur sert de prétexte à un mode de gouvernement, un programme politique qui s’élabore indépendamment des émotions des citoyens. Pourtant, cette même peur que peuvent éprouver les gouvernés se transforme aisément en obéissance à leurs dirigeants: «avoir peur, c’est se préparer à obéir», énonce Patrick Boucheron, reprenant Hobbes. Et c’est la raison pour laquelle la peur est un outil si aisé à mobiliser pour des politiques requérant une adhésion aveugle.

    Cette adhésion passe par l’identification claire et indubitable d’un ennemi, personnalisé à l’image de ce tyran représenté sur les fresques siennoises, ce monstre qui soumet ceux qui l’entourent, qui apporte la guerre et la désolation sur son territoire. La tyrannie, c’est l’ennemi intérieur à combattre, car c’est aussi le risque de toute démocratie. Cette peur intérieure peut également se traduire par la peur au sein de la hiérarchie sociale, politique ou économique d’une société: la peur ressentie par les catégories subalternes envers les dominants, même si ce sentiment peut parfois être retourné dans la crainte des «classes laborieuses». Mais les dirigeants peuvent aussi désigner à la crainte de leurs concitoyens un ennemi extérieur. Les ressorts de ces peurs sont pourtant les mêmes. Elles sont constitutives de tout système de domination.

    La peur peut parfois se retourner contre ceux qui cherchaient à l'instrumentaliser

     Car en politique, la peur est avant tout instrumentalisée, utilisée à des fins qu’il faut sans cesse décrypter. Quand des dirigeants nous disent «Ayez peur, nous nous occupons du reste», Patrick Boucheron en appelle à la «vigilance», en tant qu’historien, mais surtout en tant que citoyen. Quand les gouvernants mettent en place une «politique de la peur», Corey Robin rappelle qu’un tel programme passe avant tout par des institutions qui structurent cette peur et nous disent de qui avoir peur et comment. C’est dans ce sens qu’il faut analyser le renforcement du département de la Sécurité Intérieure aux États-Unis, les outils légitimés par le Patriot Act de 2001, ou encore le maintien, aujourd’hui encore, de Guantanamo. Au sein de ce système de domination politique, des marges de manœuvre existent pourtant, et la peur peut parfois se retourner contre ceux qui cherchaient à l’instrumentaliser.

     

    Une peur salutaire : la vigilance politique

    C’est finalement à travers ces leviers d’action politique que la peur peut être salutaire: elle est salutaire quand on se demande si on a raison d’avoir peur et si les gouvernants ont raison de nous désigner l’objet de nos effrois. Patrick Boucheron plaide ainsi pour une «administration de la peur», qui fasse en sorte que la peur ne soit pas paralysante, mais au contraire active et féconde en vigilance politique. La peur condamnable, la peur moralement douteuse, pour Corey Robin, est celle qui perpétue une injustice ou qui crée une euphorie face au danger; car elle soutient l’idée que la paix ramollit et entraîne la décadence des sociétés, et que la guerre au contraire électrise et héroïse les individus.

    Il s'agit finalement de ne jamais considérer une politique issue de la peur comme "naturelle" ou "normale"

     

    La discussion des deux chercheurs parvient à faire émerger des sujets centraux. La question de l’administration ou de la politique de la peur est une donnée essentielle à prendre en compte pour comprendre la manière dont les gouvernements, passés ou présents, utilisent nos émotions. Il s’agit finalement de ne jamais considérer une politique issue de la peur comme «naturelle» ou «normale». La peur que l’on ressent et celle que les dirigeants utilisent ensuite ne sont pas les mêmes. Le prisme du politique et de la société transforme une émotion individuelle en une émotion collective, si tant est que cette expression ait seulement un sens. Il la transforme en un appareil institutionnel, administratif et législatif, extérieur aux individus. Le renforcement des mécanismes de contrôle, des procédures d’exception, les discours de prudence et d’incitation à être «attentif ensemble», tout cela ne va pas de soi et doit sans cesse être questionné.

    Source : http://www.slate.fr/story/112263/exercer-peur-politique

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