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La France contre la délocalisation des centres d'appels
Le gouvernement veut lutter contre la délocalisation des centres d'appels
Employés dans un centre d'appel à Paris (AFP Eric Piermont)
- Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a annoncé lundi que le gouvernement organisera «des assises des centres d'appels» à la rentrée, avec la participation éventuelle de grandes entreprises et un arrêté pour imposer la transparence sur le lieu où sont implantés les centres d'appels.
Parmi les probables participants, il a cité Gaz de France, rance Télécom, Bouygues Télécom... «EDF m'a dit aussi qu'ils étaient prêt à avancer», et«la SNCF fait partie aussi des (entreprises) responsables», a ajouté Laurent Wauquiez.
Il a laissé entendre que ces assises s'accompagneraient d'un arrêté gouvernemental pour obliger les entreprises recourant à des centre d'appels à assurer une «transparence» sur son lieu d'implantation.
«Ce qui est choquant, c'est que non seulement on ne vous dit pas où est situé le centre d'appel, mais on vous le cache, on demande à ceux qui vous répondent de changer leur nom», pour «faire croire qu'ils sont en France»,a-t-il dit.
«Mon but est que l'arrêté soit opérationnel dès le début de l'automne», a-t-il résumé. «Il ne faut pas exclure d'ailleurs que les opérateurs aient d'autres propositions», a ajouté Laurent Wauquiez.
Une prime à l'emploi
Le gouvernement étudie un plan d'action contre la délocalisation des centres d'appel, afin d'inciter les entreprises à privilégier leur implantation sur le sol français, avait affirmé dimanche Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Laurent Wauquiez a confirmé la création d'une «prime symbolique» pour encourager la création de centres d'appels en France. «C'est un sujet qui pèse lourd, c'est 250.000 emplois en France» et «au cours des cinq dernières années, les emplois à l'étranger ont été multipliés par dix», a-t-il souligné.
«Il y a cinq ans, (Jean-Louis) Borloo avait passé un accord avec le secteur des centre d'appel (qui) s'était engagé à créer 100.000 emplois. Ils en ont créé combien? Aucun», a déploré Laurent Wauquiez, invitant les consommateurs à mettre la «pression» sur les centres d'appels.
Les syndicats satisfaits
Estimant que «près de 60.000 emplois ont été délocalisés depuis 2004 dans les centres d'appels», la CFTC considère que les déclarations du secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez «permettraient de mettre de l'éthique dans les pratiques actuelles inacceptables».
«Ce phénomène de délocalisation risque de s'amplifier avec le nouvel opérateur qui a pour pratique d'externaliser ses centres d'appels», a ajouté la centrale, dans une allusion à l'opérateur de téléphonie Free.
De son côté, Maurad Rabhi, membre de la commission exécutive de la CGT, a estimé qu'«il faut imposer un cahier des charges sur des points très précis comme l'implantation obligatoire en France pendant un certain nombre d'années et la création d'emplois en CDI à ces entreprises qui utilisent beaucoup de CDD et de temps partiel».
Soulignant que «les sociétés de centres d'appels prennent toutes les aides possibles, restent six mois-un an et après partent à l'étranger, notamment au Maroc, en Tunisie ou ailleurs encore» Maurad Rabhi propose de «les évaluer et les sanctionner si nécessaire au moins en récupérant les aides et exonérations accordées».
(Source AFP)dans http://www.liberation.fr
Note perso :Un combat perdu d'avance : Trop de sous en jeu !
Un des effets pervers de la franco-phonie :)
Tags : maroc, Tunisie, call center, delocalisation, centre d'appel
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