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  • http://sh-meet.bigpixel.cn/?from=groupmessage&isappinstalled=0

    Cliquez sur le lien ci dessus et Decouvrez la puissance du Zoom !

    La netteté avec laquelle a été réalisée cette image aérienne de Shanghaï permet d’observer dans les moindres détails les passants dans les rues. Contenant 195 milliards de pixels, cette photo est la plus nette réalisée en Asie.

    L'entreprise chinoise Big Pixel a réalisé un cliché dont la netteté est extrêmement forte, selon des médias.

     

    Cette vue sur la ville de Shanghaï qui a été prise depuis la tour Perle de l'Orient, qui s'élève à 468 mètres, est vertigineuse. On peut zoomer ce cliché presque sans limite.

    Grâce à la netteté de cette photo, qui est de 195 milliards de pixels, il est possible de scruter les visages des passants dans les rues.

    Selon les données de Big Pixel, ce cliché, le premier aussi grand en Asie, a été vu plus de 8 millions fois.

    Source : https://fr.sputniknews.com/insolite/201901021039517181-photo-shanghai-pixels-nettete/

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    par Hebib Khalil

    L'appel de plusieurs personnalités « politiques » au président Bouteflika, 82 ans, malade et aphone depuis six ans, à briguer un nouveau mandant est un flagrant appel au meurtre, contre l'espoir de tout un peuple et d'une jeunesse désemparée.

    L'appel est lancé au nom de la continuité, celle qui sévit depuis dix-neuf ans. Celle de la dilapidation des richesses, de la clochardisation de la société, des scandales financiers. Celle de l'exil de milliers de femmes et d'hommes et du kidnapping des enfants. Celle de la médiocrité de l'école, du tabassage des médecins, de la corruption institutionnelle et de l'incitation au suicide en chaloupes.

    On appelle, donc, à continuer l'œuvre du «prophète», à grossir son le mythe, ses réalisations, à lui trouver des miracles, à lui écrire des «évangiles».

    Pour ceux qui croient, qu'assis sur le divan à maudire la morosité qui règne au pays, les choses vont changer, il est plus que temps de dire, que le monde des réalités amères, finit toujours par rattraper les plus grands rêveurs, et même l'innocence des enfants.

    Pour ceux qui comptent sur la «justice divine» ou qui guettent un «Moïse» salvateur, venant d'un quelconque désert, les délivrer de ceux qui font régner le chaos, sans accepter qu'il y ait un prix à payer, une responsabilité à prendre, se font des illusions puériles.

    Rien d'essentiel ne se donne dans la vie et surtout pas le pouvoir. La liberté, la justice, le bonheur, sont des idéaux à poursuivre comme un rêve d'enfant. Rien ne tombe d'un ciel souillé, sauf, peut-être, quelques pluies acides ou des crottes fétides et crasseuses. Si pour l'homme, l'oisiveté est la mère de tous les vices, la capitulation est sûrement celle de ses malheurs.

    Un peuple qui cesse sa quête de la liberté absolue, est condamné à subir éternellement les affres de l'oppression. C'est une quête noble pour laquelle on ne doit renoncer ni par peur, ni par compromissions, tout comme la justice et le bonheur, qui restent l'aspiration et le moteur d'émancipation de l'Homme depuis le commencement.

    En ce sens, l'Histoire n'a jamais rapporté la repentance d'un quelconque autocrate, pris de soudains remords, qui, dans une magnanime grâce, décide d'ôter son costume de César. La vocation d'un autocrate est d'asservir un peuple, celui du peuple est de le déloger. Il n'y a pas d'autres possibilités. Pas d'entente, pas de compromis, transactions, ni d'arrangements. L'intérêt de l'un va à l'encontre de celui de l'autre.

    Le métier d'un dominateur, c'est d'imposer, d'opprimer. Celui du peuple est de chercher son bonheur, à le vivre entier et sans entraves. L'autocrate ne peut aller contre nature et intérêt, c'est une règle vérifiée par l'Histoire et elle est immuable.

    En attendant, il est permis de croire que ceux qui nous gouvernent avec leur petite conscience, n'ont que faire des aspirations de «l'insignifiant» peuple, réduit aux volontés de ceux qui craignent de perdre les choses dont ils disposent, même lorsqu'insignifiantes, et qu'en face, on continue à vampiriser sans répit.

    Dans ce pays meurtri, livré à lui-même, au pillage organisé, et à l'insatiable boulimie des hommes, incapable d'assurer ne serait-ce une vie digne ou le simple espoir à ses enfants, le pouvoir actuel, en appelant à un cinquième mandat, se livre à un véritable jeu de la mort.

    Il n'est un secret pour personne que le dessein dramatique auquel nous sommes voués, sous l'égide d'une médiocratie vorace, qui a mis sous tutelle, richesses et forces vives, rationnant vivres et perspectives, ce dessein, ne peut inévitablement qu'être tragique.

    Les combats justes que livrent les hommes, face aux absolutistes et aux pilleurs, ne se mènent pas par les soupirs de lamentations. Ils sont une réponse à un appel des consciences, à vouloir changer les choses, par des actes et par des faits.

    Se révolter contre sa condition, chacun dans son coin, ne fait que tourmenter le révolté lui-même. Dire non pacifiquement, ensemble, au même moment, contre la même injustice, pour un but commun, pour le retour des valeurs communes, de droiture, d'honnêteté et de courage, qui ont fait le renom et le socle de notre nation.

    Il faut que ça soit définitivement clair : nul salut ne peut provenir de ceux à qui profitent la paralysie du pays. Le changement ne peut provenir de l'intérieur d'un système qui se nourrit du désordre, comme se nourrissent les serpents dans les nids abandonnés. Le chantage auquel nous soumet le clan au pouvoir qui veut qu'après lui c'est le déluge, ou que sans lui adviendra l'errance et l'apocalypse, est en lui-même un sérieux motif de révolte. Comment, en effet, comprendre cette logique qui veut lier le sort de tout un pays à celui d'une caste, autrement qu'une menace brandie sur la tête du pays s'il en venait à décider de la faire débusquer.

    Appeler à un cinquième mandat, c'est inéluctablement un appel à la révolte, car nul algérien libre, ne peut accepter cette humiliante marque de mépris.Même les criquets pèlerins qui provoquent la désolation, aussi voraces soient-ils, finissent par passer leur chemin.

    Lorsqu'il était SG du FLN, Ould Abbes, expliquait à un journaliste d'Al Bilad, qu'un jour, Cherif Messaadia, lui avait fait une confidence : «Tu sais pourquoi ils nous haïssent tant ? C'est parce qu'ils ne peuvent rien contre nous. Ils ne peuvent pas nous déloger. On les a vaincus». Il parlait de l'opposition, des honnêtes gens, de nous tous.

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  • Du Majestic à l'Atlas...où les belles années du cinéma de quartier

    Par Farouk ZAHI

     Sans titre 107

       Me trouvant récemment dans le quartier de Bab-El-Oued, je ne pus réprimer une pointe de nostalgie en passant devant le cinéma Atlas. Cette salle mythique semble geindre sous la chape de l’oubli. Appelée précédemment Le Majestic , que n’a -t-elle pas fait le bonheur des riverains et de gens venus de loin. Que ce soit dans la variété, les galas de boxe ou de catch, le théâtre ou encore le cinéma.
    Ce cinéma « façonneur » de la culture populaire, a participé pour une large part à l’éveil nationaliste à partir des années quarante. Les films « Régence », agence de distribution, dont le générique montrait un cavalier arabe brandissant son sabre, était spécialisée dans le vaudeville moyen oriental, de Farid-El-Atrache et de Abdelaziz Mahmoud. Ces vedettes chantantes de mélo de l’Egypte de Farouk et de Nasser, offraient une illusion mirifique de « Oum-Edounia ». Le film « Antar ou Abla », titillait la bravoure chevaleresque du guerrier bédouin. Sa rustrerie était adoucie par le romanesque de l’épître poétique. Farid Chawki le « baraqué » nous faisait momentanément, oublier Eddie Constantine.
    Les chansons « Taxi El-Gharam » ou « Bissat-Errih » étaient sur toutes les lèvres. Cette dernière, qui chantait le Monde arabe, escamotait l’Algérie pourtant. Le parolier considérait probablement notre pays, comme territoire français. Les déhanchements lascifs de Samia Gamal ou de Naima Akef, participaient aux refoulements sentimentaux de jeunes imberbes. Point de leurre, ce cinéma était cantonné dans des salles obscures. Le moins que l’on puisse en dire, c’est qu’elles étaient réellement obscures, de « l’Odéon » dans la basse Casbah au « Shéhrazade » à Cervantès.

     

     Ne quittons pas ce quartier de Belcourt et revenons à ce qui s’affichait, entre la deuxième moitié des années cinquante et la fin des années soixante. « Mother India » ou « Mangala fille des Indes » était projeté au « Sélect » en face du cimetière de Sidi-M’Hamed. Tous les adolescents de l’époque chantaient hindou, sans comprendre un traître mot. Le « Shéhrazad » affichait « A l’ombre des potences » avec James Cagney ou la « Poursuite infernale » avec Randolph Scott. Tout jeune on aimait les westerns appelés communément « film cow-boy », où la bagarre du saloon faisait partie du sacerdoce. Le parvis des deux salles de cinéma, était « la rive des bouquinistes ». Il s’y vendait ou s’échangeaient les illustrés, de « Blek le Roc » à « Miki le ranger », de « Tex Bill » à « Tex Tone » et de « Cassidi » à « Buck John ». Les bénéfices pouvaient couvrir le prix du billet d’entrée. Le petit sachet de cacahuètes ou le paquet de « peppermint », agrémentait l’entracte, pause entre le film publicitaire et le film lui-même. Le microsillion 45 tours de « Chehlet- Layani » faisait un tabac, il était sur tous les « Topaze » des cafés maures.

     Le « Roxy » de la rue de Lyon, actuelle Belouizdad, salle huppée de la bourgeoisie pied noire, projetait « Certains l’aiment chaud » avec Toni Curtis et Marylin Monroe. Toutes les fresques bibliques y passèrent. Le cinémascope faisait son apparition : « Les dix Commandements » avec Charlton Heston et Yul Brynner, « Ben-Hur » avec la même Heston et Stèphen Boyd. Vinrent ensuite « Cléopatre » avec le couple Elisabeth Taylor et Richard Burton, « Salomon et la reine de Saba » avec Gina Lollobrigida et Y.Brynner ou « Géant » avec Rock Hudson et James Dean.


     Le « Mondial », salle intellectualiste passait quant à elle, « Graine de violence », histoire d’un professeur de lycée (Glenn Ford) mis à mal par ses élèves, Bill Haley y chantait en voix off. Les films « La Fureur de vivre » de James Dean, « J’irai cracher sur vos tombes » de Christian Marquand », « L’équipée sauvage » de Marlon Brando, « Les demi sel » de Horst Busholz y étaient aussi projetés. L’accès à cette salle était réglementé, il fallait y entrer correctement habillé. La guichetière derrière la double vitre, vous lorgnait d’abord, avant de vous délivrer le billet. On n’osait pas respirer pour ne pas trop déranger. Il fallait glisser ses pieds sur le parquet requinquant. La placeuse ou ouvreuse, vous installait dans votre siège numéroté. La petite pièce au creux de la main, était de mise. A l’entracte, la placeuse vendait des sorbets ou esquimaux « Heudebert », annoncés par un spot publicitaire. Les jeunes s’ouvraient sur le Rock N’Roll. Ils se tortillaient en fredonnant « Wab bab Louma » de Bill Haley, reprise par Elvis dans « Tutti-Fruti ».

     Le « Caméra » plus éclectique, délivrait les péplums des « Hercule » et « Maciste », les deux à la fois et parfois même contre « Samson ». Crétinisme cinématographique, s’il en fut ! Le « Musset » à l’angle de la rue du même nom, était le fief des films de cap et d’épée. « Les révoltés du Bounty » avec Clark Gable et Charles Laughton, ou « Robin des Bois » avec Errol Flynn ou les « Boucaniers » avec Anthony Quinn, « La flèche et le flambeau » de Burt Lancaster ont illuminé cette salle.
    Pendant les soirées d’hiver, les marrons chauds, grillés sur le brasero fumant de la charrette ambulante, trompaient souvent la faim et agrémentaient la sortie nocturne. Le retardataire était conduit dans l’obscurité de la salle par l’ouvreuse. On ne distinguait que le rond lumineux de sa lampe de poche, dirigé vers le sol. Assis, on s’adaptait d’abord à la pénombre, on jetait un regard à son voisin pour se rassurer pour enfin, suivre le fil du film projeté. On avait le choix entre les séances « matinée » qui se déroulaient pourtant l’après- midi ou celles de la soirée à partir de 21 heures.
    En face du marché de midi « Marchi Ethnach », le « Ritz » cinéma du citoyen moyen, s’est spécialisé dans les films chantants de Abdelhalim Hafez à ceux d’Elvis Presley, dont « le Rock du bagne » et « G.I Rock ». Vers le centre-ville, « le Capri » à la rue Hamani ex Charras, salle des étudiants et de la jeunesse dorée, faisait dans le cinéma de papa.

     Les classiques du cinéma Français y étaient projetés. De « l’année dernière à Marienbad » d’Alain Resnais à « Noblesse oblige » ou « le diable au corps » de C.Autant-Lara à « Dieu créa la femme » de Vadim. Brigitte Bardot la nouvelle vamp, supplantait Marilyn Monroe. Gilbert Bécaux, Annie Cordy, Sacha Distel se produisaient à la salle Pierre Bordes (Ibn-Khaldoun) ou au Majestic.

     Sur les hauteurs, dans la luxueuse salle « Le Golfe » de la Redoute (El-Mouradia), le film du music-hall américain y trouvait refuge. « Comme un torrent », « Les hommes de Las Végas » avec Sinatra, Shirley Mac-Laine, Peter Lawford, Dean Martin et Sammy Davis Junior. Disparu aujourd’hui, il était au bord de l’actuelle esplanade de la Présidence.
    La rue Didouche Mourad ex: Michelet et ses alentours étaient truffés de belles salles de cinéma. « Le Versailles » L’Algéria actuel, inaugurait le Todd-Ao. Procédé cinématographique où le spectateur, était muni de lunettes spéciales, qui n’a d’ailleurs pas fait long feu.
    Les films à gros budgets y étaient projetés, tels que « Les canons de Navarone » film, séquence de la deuxième guerre mondiale en méditerranée, « Exodus » de O.Preminger avec Paul Newman et Eva Marie-Saint et « Le Jour le plus long » sur le débarquement en Normandie, avec une pléiade de comédiens internationaux, dont Henry Fonda et Robert Mitchum. « Le Docteur Givago » tiré du roman éponyme de Boris Pasternak ou « le Pont de la rivière Kwai » de David Lean, œuvres cinématographique majeures du cinéma mondial, y furent aussi projetés.

     Tout à fait au sommet de cette rue, se trouve « le Débussy », actuel « El-Khayam » si je ne m’abuse, dans la rue du même nom. Ce cinéma des quartiers riches des hauteurs d’Alger, était « réservé » aux familles bourgeoises. On y projeté des films à l’eau de rose, tels que « La princesse de Clèves », les « Sissi » de Romy Shneider et les « Angélique » de Michelle Mercier. Plus bas, la salle « A.b.c » était connue comme celle des amoureux. Les films de la nouvelle vague de Truffaut à Godard, trouvaient preneur dans cette salle.

     Au plateau Saulière, actuel Mustapha supérieur, se trouvait le cinéma « Hollywood ». Cette salle moderne, est probablement la dernière-née de la chaîne cinématographique. Pour faire le pied de nez à l’Oncle Sam, on l’a rebaptisa du nom de la « Sierra-Maéstra ». Le « Ché » et Castro étaient les coqueluches de l’époque.


    Dans le quartier Hoche, actuel Zabana, l’immense salle de « l’Afrique » ex: «Empire », qui abritait en 1964 le congrès du FLN sur la Charte d’Alger, faisait dans les grands westerns, « le Vent de la plaine » avec le duo B. Lancaster, A.Hepburn, « Rio Bravo » avec le duo J.Wayne-D.Martin, « Les grands espaces » avec G.Peck, « Les Cheyennes » de J.Ford. « Little-Big man » avec D. Hoffman et « Un homme nommé cheval » avec Richard Harris, sublimaient pour la première fois, la race indienne. Le blanc mettait un bémol à sa supériorité raciale. Le révérend M.Luther king et John.F.Kennedy avaient déjà payé de leur vie, le combat qu’ils menèrent pour l’émancipation des minorités de couleur. El-Ghazi, l’enfant du quartier chantait « Mahla- dhel-Achia ». Sa taille longiligne et sa coupe banane, rappelaient étrangement Elvis. En poursuivant notre chemin, la rue Réda Houhou ex: Clauzel, sinistre général de l’occupation française, nous aboutirons à la place Mauritania. La salle « Le Vendôme » à l’entrée du Bd Amirouche, se trouvait au fond de la galerie. C’était le cinéma des gens de maison et des petits fonctionnaires de banques, le jour de leur repos. Les films « Un homme et une femme » ou « Cléo de 5 à 7 » étaient les modèles filmiques de cette salle. Dans la continuité, la rue Asselah et la rue de la Liberté, avaient chacune son cinéma. « Le Colisée » Hitchcockien actuel « Le Mouggar », projetait, « Les Oiseaux », « La Mort aux trousses » et « Psychose » du même réalisateur. Cette superbe salle, dotée de loges aurait avantageusement servie comme Opéra.

    « Le Triomphe » salle avant-gardiste à l’époque avec ses portes de verre et son velours rouge, inspirait l’intimité. Des films tranquilles tels que « Quand passent les cigognes » avec Tatiana Samoilova et « Hiroshima mon Amour » avec Emmanuelle Riva y furent projetés ainsi que « les 400 coups » de Truffaut. Polnareff, chantait « C’est une poupée ».
    Dans l’attente, de la sonnerie annonçant l’entrée, on s’attablait dans la brasserie « des cinq avenues » pour un sandwich beurré au camembert.

     Dans la rue Abane Ramdane, le « Douniazad » anciennement appelé « le Lido » si j’ai bonne mémoire, faisait dans le hindou et l’égyptien.
    On accédait, par l’escalier à proximité de cette même salle, au « Marivaux », cinéma de quartier pied noir. « Le cave se rebiffe » avec Maurice Biraud, « Pépé le Moko » avec Jean Gabin ou « Fanfan la tulipe » avec Gérard Philippe, y étaient affichés.
    A ce propos, l’affichage précédent d’une semaine la projection, permettait de se programmer et d’avoir un large éventail de films. L’affiche didactique, renseignait sur les comédiens, les réalisateurs et livrait une foule d’informations.


      En débouchant sur la rue Ben-M’Hidi, on découvre « Le Club », actuelle cinémathèque. C’était la salle des personnalités de la camorra coloniale. Elle s’était spécialisée dans le cinéma néo-réaliste italien, « la Strada » de Fellini, « Le désert rouge » d’Antonioni et « Le guépard » de Visconti y furent projetés en avant-première.
     

      Sur l’autre côté de la rue en remontant vers la Casbah, « Le Music-Hall », avec sa fresque lumineuse clignotante, était beaucoup plus le cinéma, des couples « libérés » et des jeunes teenagers. On y a projeté « Le clan des siciliens », « Mélodie en sous-sol » ou enfin « Touchez pas au grisbi ». En redescendant et à quelque mètres à droite, au pied des escaliers de Mogador, l’ « Olympia ». Cédée aux arabes, elle diffusait les produits cinématographiques de Bollywood.


      Dans le sens de la Grande poste, à droite dans une impasse, « le Paris ». Cinéma de Monsieur « tout le monde », projetait les grands films d’aventure, de « la Grande évasion » au « Douze salopards » à « l’Homme de Rio ». Dans la rue adjacente à l’ex: Rue d’Isly se trouve, le « Midi-Minuit », cette salle faisait le bonheur des jeunes. La projection du film était permanente, en boucle de 13 à 23 h. On pouvait entrer à tout moment, on commençait souvent par la fin du film en attendant la deuxième projection, pour voir le début.

    Ce cinéma faisait dans la guerre, les batailles du pacifique y passèrent toutes, de « Tant qu’il aura des hommes »nà « l’Enfer des hommes ». Quant à « l’Atlas », elle faisait projeter le plus souvent les mêmes films que « l’Algéria ». Je me rappelle toutefois, de l’affiche de «Saladin » ou de « Rissala », « la Bataille d’Alger » y fut projeté en générale.

      La grande salle du « Marignan » sur la rue Gharafa ex: Durando, projetait les films qui passaient au « Paris ». Les westerns de Sergio Léone et Clint Eastwood trouvaient leur pleine mesure, sur son immense écran. « Le Variété » faisant face au « Majestic » a disparu à jamais. Amar Ezzahi chantait « Ya Laâdra ». L’Atlas, peut être considéré à juste titre à l’instar de la salle Ibn-Khaldoun, la mémoire culturelle du tout-Alger. Elle vibre encore des résonances de « Alhamdou-Lilah » d’El-Anka, des complaintes de « Guévara mat » de Cheikh Imam ou des rythmes syncopés de Myriam Makéba.


      Le petit « Rialto » de la « Bacetta », fief de la colonie espagnole, a survécu jusqu’aux années 80. Je ne connais pas le devenir du « Plazza » de l’ex: rue Mizon …ou plutôt si, il aurait brûlé au moment où j’écrivais ces lignes.
    Ainsi s’achève l’épopée d’une époque où l’évasion intellectuelle pouvait, en dehors du livre, se faire à travers la lucarne lumineuse d’un écran de projection.
    S’ il en est ainsi de la capitale, que dire alors de l’arrière-pays, dont les villes ne disposaient que d’une ou deux salles de projection à peine ? L’on me dira alors, que c’est la télévision qui a déchu le cinéma. Il n’y a rien de moins vrai. La cuisine domestique, n’a jamais déchu le restaurant, tout au contraire. La soirée cinématographique, n’était pas seulement la visualisation d’un film, mais l’exécution d’un rituel social, dont on se délectait collectivement.

    Source : http://www.algermiliana.com/pages/alger-de-mon-enfance/voyage-dans-le-temps/du-majestic-a-l-atlas-ou-les-belles-annees-du-cinema-de-quartier.html

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