•  Extrait d'un vieux succès de Woody Allen .A ne pas mettre à la portée des enfants s'il vous plait malgré son coté éducatif !

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  • SKIKDA Palais Meriem Azza : Une merveille à préserver

    C'est peut-être l'un des plus beaux joyaux architecturaux mais aussi le mieux conservé de la ville de Skikda. Il s'agit du palais Meriem Azza ou château Bengana, classé patrimoine national à préserver depuis 1981.

    Cette résidence datant du début du siècle dernier a été récupérée la même année par les services de la wilaya qui y ont entrepris de grands travaux de restauration et de réhabilitation pour en faire, par la suite, une résidence officielle. Malek Bennabi, l'illustre penseur nationaliste y a séjourné à plusieurs reprises durant l'occupation à l'invitation de Bengana, le deuxième propriétaire du château après Paul Cuttoli. Une grande amitié liait les deux hommes. Feu Hocine Dames, un Skikdi très imprégné de l'histoire de la ville, avait l'habitude d'observer Bennabi dans le jardin du château, attablé à un perron du palais. Il adorait, parait t-il, l'atmosphère de quiétude qu'inspiraient les lieux et préférait ainsi s'isoler pour écrire.

    C'est dans ce château qu'il a, en grande partie, rédigé une oeuvre sur la psychologie des foules. Il aimait surtout l'exotisme du jardin du palais et le panorama qu'offraient les lieux.

    Construit en 1913 sur un site très boisé qui surplombe le versant marin de la corniche de Stora, le château a été conçu par l'architecte Charles Montaland et réalisé pour servir de propriété privée à Paul Cuttoli, ancien sénateur du Constantinois et maire de Philippeville.

    Le palais a été réalisé dans un style architectural andalou mauresque raffiné où s'entremêlent différents aspects qui s'épousent à merveille pour donner aux lieux une posture majestueuse d'une rare beauté. La fine harmonie de l'ossature du palais, vue de l'extérieur, suggère un avant-goût de ce qu'est son intérieur.

    Au vestibule déjà, le ton est donné mosaïques, faïences : sculptures... On y trouve des touches architecturales des Almoravides. Dans la façade extérieure, une ressemblance à la Giralda de Séville et dans la forme du minaret, des réverbérations de l'Alhambra de Grenade et des palais de Marrakech dans les lambris... Et comme pour agrémenter l'ensemble, des maximes transcrites en langue arabe, ornent les murs intérieurs, ajoutant une touche de charme à cette oeuvre qui se voulait aussi un grand hommage rendu à la civilisation arabo-andalouse. Le décor est merveilleusement porté par une faïence d'une rare qualité : des carreaux décoratifs fabriqués dans les fours de céramique des ''Chemla'', une prestigieuse entreprise familiale implantée à Nabeul en Tunisie. C'est cette même faïencerie, qui aurait servi à la décoration de l'ensemble des bâtisses de Skikda (hôtel de ville, gare ferroviaire, postes...), mais aussi l'hôtel El Djazair (Le Saint-Georges) et le palais du Gouvernement à Alger.

    On trouve aussi les mêmes carreaux de décoration dans plusieurs bâtisses de la côte ouest américaine (villas de stars, le palais de justice de Santa-Barbara et le théâtre d'Arlington en Californie...).

    Le château, initialement baptisé Château Cuttoli, en référence à son premier propriétaire, porte deux autres appellations. La première, Meriem Azza officiellement reconnue et la seconde Château Bengana encore entretenue par la mémoire collective.

    Pour le patronyme Meriem, il suffit juste d'arpenter le parvis du château pour lire ''Dar Meriem'', une calligraphie en caractères arabes incrustée dans la mosaïque et qui semble annoncer la maîtresse des lieux. Un fait qui encouragea d'ailleurs les officiels à baptiser le palais au nom de Meriem Azza. Mais si Meriem a bel et bien existé, Azza n'est, selon certains témoignages d'anciens notamment, qu'une pure invention.

    Une malencontreuse erreur serait jusqu'à présent entretenue juste pour sa consonance mélodieuse. Des vieux Skikdis, parmi lesquels Mohamed Nakoub et feu El Hadj Amar Boulefrekh, soutenaient que le nom de Meriem n'est finalement que le propre nom de la femme de Cuttoli, premier propriétaire du château. Dans son témoignage, Boulefrekh, souligna : «Elle s'appelait Myriam et avait un goût très poussé pour les choses de l'art.

    C'était un mécène qui tenait une galerie d'art au 6ème arrondissement à Paris. Son mari, Cuttoli Paul maire de Skikda, avait bâti ce château en son honneur. Quant à l'appellation Azza, ce n'est qu'une grossière erreur de lecture.

    Il suffit juste de revenir au paragraphe transcrit en lettres arabes sur le mur du bureau de Paul Cuttoli, où l'on peut lire « Paul Cuttoli (...) Houa Elladi Bana Hada el Kasr Izza Li Meriem », traduit au français cela donne : ''Paul Cuttoli est le constructeur de ce palais en l'honneur de Myriam''. Il parait donc assez évident que la transcription signifie Izza dans le sens de vénération et gloire et non Azza.

    La seconde appellation Château Bengana est, quant à elle, en relation avec le second propriétaire du palais. Il s'agit de Bengana Boulakhrass, dit Khassa, arrière petit-fils de Bengana Cheikh El Arab, issu d'une famille nantie de la région des Ziban à Biskra. Bengana, avait l'habitude de venir passer les étés à Skikda. Ayant eu vent que Cuttoli cherchait à vendre sa propriété, il lui proposa de la lui acheter.

    La transaction fut conclue pour la somme de 20 millions d'anciens francs. Mais Bengana ne séjournait, au château que durant les saisons estivales. Il y avait aussi célébré la fête de circoncision de son fils. Des anciens Skikdis le décrivirent comme ''un bel homme très raffiné''.

    Après le déclenchement de la guerre de libération en 1954, il fut l'objet de grandes pressions et intimidations de la part d'activistes européens racistes qui voyaient d'un mauvais oeil ''cet arabe nanti''. Craignant pour sa vie et pour celle des membres de sa famille, il dut quitter le château pour ne jamais revenir ». Après l'indépendance, le château est demeuré abandonné avant qu'une banque (le Crédit populaire) ne le reprenne pour le vendre par la suite à Sonelgaz et cette dernière en fera un centre de vacances pour les enfants de ses employés.

    La commune de Skikda de l'époque entreprit alors des démarches auprès des instances centrales qui ont permis de classer ce château en tant que monument historique à préserver. La wilaya l'a par la suite récupéré pour en faire une résidence officielle.



    Source : http://voyageralgerie.com/

     

    Et il en reste à découvrir des joyaux ! :)

     

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