• Ziyadah (Mayy)

    Par Anaïs Mit

    Femmes de lettres, journaliste et « salonnière » du début du XXe siècle égyptien, Mayy Ziyadah a participé, avec l’ouverture de son salon, à l’émancipation des femmes de l’espace privé pour défendre leur cause dans l’espace public.

    Un mélange d’influences

    Mayy Ziyadah naît à al-Nasirah (Nazareth) en 1886 d’une mère palestinienne orthodoxe et d’un père libanais maronite, Ilyas Zakhkhur Ziyadah. Ce dernier est venu de Shahtul au Liban, pour enseigner à Nazareth. Il y rencontre son épouse, Nuzhah Mu’ammar, une femme éduquée. Mary (connue sous le nom de Mayy) Ziyadah est leur fille unique. Scolarisée dans un couvent de filles à Nazareth, elle poursuit à l’âge de 14 ans ses études secondaires dans un couvent à Aintoura, au Liban, où elle suivra un enseignement exclusivement en français, d’où son exposition très jeune à la littérature française qui inspireront ses œuvres et ses actions. Cette influence des auteurs romantiques à l’image de Lamartine se reflète dans son premier recueil de poèmes écrit en français, Fleurs du rêve, qu’elle publie en 1909 sous un pseudonyme, Isis Koubia (Isis étant considérée comme la divinité égyptienne la plus proche de Marie – le prénom réel de Mayy – et Koubia est la traduction latine de Zaiyadah). Le succès immédiat de cet ouvrage et le mystère qui entourent l’auteur vont propulser Mayy dans les cercles littéraires et journalistiques égyptiens.
    En 1908, Mayy Ziyadah arrive avec sa famille en Egypte, et devient alors journaliste. Elle commence à écrire sur la condition féminine pour le journal et la maison d’édition féminins al-Mahrûsa (La Protégée) détenus par son père, ce qui tend à asseoir sa réputation en tant que figure du féminisme arabe. Pour améliorer son apprentissage de l’arabe, l’éditeur égyptien Ahmad Lutfi al-Sayyid lui conseille de lire le Coran, ce qui l’encourage à poursuivre son éducation à l’Université égyptienne en littérature et philosophie islamique. Chrétienne libanaise, cet apprentissage apparaît pour elle nécessaire pour comprendre et s’insérer dans un féminisme égyptien lié au nationalisme et à majorité musulman. Elle tire de cette expérience dans les cercles féministes musulmans un enseignement particulier, qui la guidera dans toutes ses actions : l’usage de la culture comme arme pour promouvoir les idées.

    Le féminisme de salon

    En 1911, Mayy Ziyadah tient tous les mercredis un salon dans la maison de ses parents. Elle devient alors al-ânissa Mayy (Mademoiselle Mayy). Puisant son inspiration dans les salons français de l’époque des Lumières, elle tient cet espace comme un lieu de débat, de discussion et d’activisme politique. Mais son salon constitue un cas à part dans l’effervescence intellectuelle du début du siècle car il est le premier à avoir une audience mixte, faite d’hommes et de femmes lettrés. Ainsi, poètes, journalistes, écrivains, femmes comme hommes, célèbres ou moins célèbres, se rencontrent. Son goût pour les lettres et sa passion pour les questions de société se trouvent mêlés dans cet espace restreint mais propice à l’ouverture d’esprit. Enfreignant les règles de la bienséance d’alors, Mayy participe à l’émancipation de la femme dans l’espace privé pour faire entendre sa voix, même en présence d’hommes. Et de fait, son salon, par le droit de parole qu’il accordait aux femmes, a permis à ces dernières de jouer un rôle social, et il n’était pas rare que certains hommes politiques demandent conseil à ces salonnières.
    Le salon de Mayy ne doit pourtant pas seulement être vu comme le résultat des aspirations d’une élite de plus en plus demandeuse d’une discussion en face à face, mais également comme une riche contribution au mouvement littéraire, culturel, religieux et politique qu’a été la Nahda, la Renaissance arabe. Cette mouvance a pu être appréciée comme un âge romantique qui a su étroitement mêler culture et politique et participer à des mouvements d’émancipation : de la pensée et du langage qui l’exprime, des sujets accédant à la dignité de citoyens, mais aussi des femmes. Suivant les deux principes de ce mouvement, le principe de la raison et la participation au pouvoir, Mayy fait de son salon un espace démocratique et d’échange, où les débats publics se basent sur le respect mutuel et la liberté de parole.

    Porter le féminisme sur la place publique

    Dans sa vie comme dans son œuvre, Mayy Ziyadah s’est battue pour libérer la femme orientale de l’ignorance. Sa place dans les milieux intellectuels lui permet de porter les revendications féministes hors de la sphère privée et du confinement social des salons. Elle participe ainsi aux débats publics, comme celui du 23 avril 1914 au Club oriental du Caire, où elle prend à partie l’auditoire, en grande majorité masculin, clamant que la femme se doit, par la culture, de s’émanciper. Se basant sur les écrits d’auteurs français comme Victor Hugo pour qui le XXe siècle sera celui de la femme, elle proclame : « La citoyenneté de demain n’est pas le seul fait des hommes, mais des humains, où la femme va prendre sa juste place, auprès des hommes ». En effet, elle insistera avant tout sur la nécessité de l’instruction des femmes qui leur permettra d’être ouvertes d’esprit, et moins soumises aux conventions et superstitions qui étaient encore très répandues alors. Elle voulait réformer les programmes scolaires, ainsi que les lois qui considéraient que l’enseignement trop poussé pour les femmes risquait d’avoir des conséquences sur leur féminité et leur fertilité. Elle publie alors un article en février 1926 dans le journal El-Mouktafet, qui trouvera son public dans les milieux intellectuels : « Comment je voudrais que l’homme soit ». Remettant en question les idées reçues, elle s’oppose au modèle de l’homme contrôlant la vie de sa femme et prône un autre modèle de couple, basé sur une égalité de conditions entre le mari et la femme. En 1921 au Caire, lors de sa conférence intitulée « Le but de la vie », elle appelle les femmes à une aspiration vers la liberté, à une ouverture à l’Occident, sans oublier pour autant leur identité orientale. Dans une Egypte sous protectorat britannique, c’est bien ce brassage des cultures, ce renouveau de liens Occident-Orient, que Mayy Ziyadah portait comme point d’encre de son combat. Ce dualisme, cette ambivalence entre une pensée aspirant à la liberté et une autre ancrée dans les traditions, a incarné un point de rencontre pour toutes les écrivaines arabes de la première moitié du XXe siècle, portant le féminisme comme réconciliateur de cultures.

    Internée dans un hôpital psychiatrique en 1931 pour « expression de revendications féministes », elle en sortit pour mourir chez elle au Caire le 17 octobre 1941. La reconnaissance accordée à Mayy après son décès fut fulgurante, les témoignages affluent d’Egypte, du Liban, de Syrie, mais aussi d’intellectuels européens et américains. Et cette notoriété a dépassé son époque puisque, célébrant 1999 sous le signe de « Beyrouth, capitale culturelle du monde arabe », le ministre libanais de la Culture Mohammad Youssef Beydoun l’a choisie comme emblème. Reconnue comme femme éclairée et femme publique, Mayy Ziyadah a, par ses écrits, ses discours et ses actes, contribué à l’essor d’un féminisme sorti des carcans occidentaux.

    Bibliographie :
    - KHALDI Boutheina, Egypt Awakening in the Early Twentieth Century : Mayy Ziyadah’s Intellectual Circles, Palgrave Macmillan, collection Middle East Today, 2012.
    - DAKHLI Leyla, « Beyrouth-Damas, 1928 : voile et dévoilement », Le mouvement social, avril-mai-juin 2010.
    - DUPONT Anne-Laure, « Nahda, la renaissance arabe », Manière de voir, n°106, août 2009, pp.28-30.

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  • Condoleances a sa famille et a celle de Rachid Taha . Allah yarhamhoum .

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  • Un regal !

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  • Tunisie: Officiel, les enseignants interdits de donner des cours dans les écoles et lycées privés

     
     

    A partir de la prochaine rentrée scolaire, il sera interdit aux enseignants des établissements publics de donner des cours dans les écoles primaires et lycées privés, a annoncé jeudi 13 septembre, le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem.

    Les sanctions peuvent mener au limogeage, a ajouté le ministre qui précise, par ailleurs, que son département est en guerre contre les cours particuliers.

    Source :https://www.tunisienumerique.com/tunisie-officiels-les-enseignants-interdit-de-de-donner-des-cours-dans-les-ecoles-et-lycees-prives/

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    Le représentant russe auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a qualifié lundi de «provocation flagrante» la présumée attaque chimique du 7 avril à Douma. De telles provocations sont lourdes de conséquences. Voici d’autres «incidents» qui ont provoqué des guerres dans le passé.

    La présumée attaque chimique perpétrée le 7 avril à Douma, une banlieue de Damas, est une «provocationflagrante» qu’on utilise pour justifier une agression contre un État souverain, a déclaré lundi Alexandre Choulguine, représentant de la Russie auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC)lors d’une conférence de presse.

    En effet, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, qui accusent l’armée syrienne d’avoir employé des armes chimiques à Douma ont tiré plus de 100 missiles contre la Syrie le 14 avril. Trois personnes ont été blessées. La frappe a eu lieu avant même l’arrivée à Douma d’une mission d’enquête de l’OIAC.

    Rappelons que les spécialistes du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie se sont rendus sur les lieux de l’attaque présumée avant la frappe occidentale, sans trouver de traces d’agents toxiques. Les hôpitaux locaux n’ont accueilli aucun patient souffrant d’intoxication.

    Voici quelques exemples d’autres provocations utilisées par le passé à des fins politiques et dont certaines ont même entraîné des conflits militaires d’envergure.

    Incendie du Reichstag

    Des pompiers luttent contre les flammes au palais du Reichstag, à Berlin (archive photo Sputnik)

    Le 28 février 1933, un incendie a ravagé le palais du Reichstag, siège du parlement allemand à Berlin. La police, qui s’est rendue sur les lieux, a arrêté un jeune chômeur d’origine hollandaise, Marinus van der Lubbe, qui se disait communiste.

    Les autorités nazies ont utilisé l’incendie du Reichstag à des fins politiques, le présentant comme un coup des communistes allemands. Elles ont suspendu sine die les libertés individuelles et lancé une campagne de répression dirigée contre les communistes.

    Il existe plusieurs hypothèses, du complot nazi à l’acte isolé. Une enquête a, plus tard, établi qu’il y aurait eu plusieurs départs d’incendie dans le bâtiment au moment de l’arrivée du communiste hollandais. L’historien français Jacques Delarue a notamment estimé que l’incendie avait été perpétré par un commando de la SA, dirigé par Karl Ernst et Edmund Heines, à l’initiative d’Hermann Göring.

    Fiole comme prétexte d’une guerre en Irak

    Le 5 février 2003, le secrétaire d’État américain Colin Powell brandissait à l’Onu une fiole censée contenir de l’anthrax. Selon les États-Unis, la présentation d’une fiole avec de la poudre blanche devait prouver que l’Irak gouverné à l’époque par Saddam Hussein cachait des armes de destruction massive.

    Les membres du Conseil de sécurité de l’Onu ont toutefois refusé de donner leur feu vert à une intervention militaire en Irak. Mais un mois et demi plus tard, l’opération américano-britannique a commencé en Irak. Les cinq divisions de ces deux pays n’ont pas rencontré beaucoup de résistance de la part des 23 divisions irakiennes. Pendant l’opération, 9.200 militaires et 7.300 civils irakiens ont été tués. Aucune preuve d’existence d’armes biologiques, chimiques ou nucléaires en Irak n’a jamais été trouvée.

    Un an après le début de la guerre en Irak, M.Powell a reconnu qu’on l’avait induit en erreur et que les données publiées étaient imprécises ou falsifiées.

    Incident de Moukden

    Incident de Moukden (ou incident de Mandchourie)

    L’incident de Moukden (aujourd’hui Shenyang) a marqué le début de la Seconde guerre mondiale en Asie.

    Les soldats de l’armée japonaise du Guandong ont posé une bombe sur une voie ferrée, appartenant à la société japonaise Chemins de fer de Mandchourie du Sud, à la sortie de Moukden, dans la nuit du 18 au 19 septembre 1931. Le Japon a ensuite accusé la Chine d’être derrière cette attaque, justifiant ainsi son entrée en Mandchourie. L’occupation japonaise de la Mandchourie a duré jusqu’au 15 août 1945.

    Le tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient, créé à Tokyo conformément aux accords de Potsdam de 1945, a établi que plusieurs officiers de haut rang japonais avaient été impliqués dans ce complot.

    Incidents du golfe du Tonkin

    Une vedette vietnamienne cherche à éviter le feu du navire USS Maddox (2 août 1964)

    Les incidents du Tonkin des 2 et 4 août 1964 ont déclenché la guerre du Vietnam.

    Selon la version officielle, des vedettes vietnamiennes ont attaqué le destroyer américain USS Maddox le 2 août 1964 alors qu’il se trouvait dans le Golfe du Tonkin, dans les eaux internationales. D’ailleurs, des historiens estiment que l’USS Maddox était entré exprès dans les eaux territoriales du Vietnam. Des chasseurs F-8 Crusader sont venus en aide à l’USS Maddox. Les vedettes vietnamiennes ont été endommagées.

    Suite à cet incident, le Président Lyndon Johnson a ordonné à un autre destroyer, l’USS C.Turner Joy, de se porter au soutien du Maddox. La nuit du 4 août, alors qu’ils font route vers le golfe du Tonkin, ils se croient attaqués par des torpilles pendant une tempête et ripostent avec un feu nourri. Les avions envoyé d’urgence dans le secteur n’ont découvert aucun navire ennemi, mais Washington avait déjà été informé de la prétendue «agression». Selon des documents déclassifiés par la NSA en 2005, des doutes concernant «l’attaque du Tonkin» avaient été émis dès le début de l’enquête.

    L’incident a entraîné un vote au Congrès américain qui a autorisé le 7 août 1964 le président Johnson à déclencher une opération militaire au Vietnam s’il l’estimait nécessaire. Les États-Unis ont envoyé plus de 200.000 soldats au Vietnam en 1965 et 200.000 autres en 1966. Début 1968, ils étaient plus de 500.000, d’après l’ouvrage Une histoire populaire de l’Amérique de Howard Zinn. La guerre a duré dix ans.

    Explosion du cuirassé Maine

    Le 15 février 1898 explosait le cuirassé américain Maine en rade de La Havane. Deux tiers des membres d’équipage (plus de 260 hommes) ont été tués. Les États-Unis ont accusé l’Espagne, qui contrôlait Cuba, d’avoir coulé le navire. De nombreux journaux ont présenté la culpabilité de l’Espagne comme un fait établi malgré l’absence de preuves.

    Le 19 avril, le Congrès américain a adopté une résolution appelant l’Espagne à quitter Cuba. Le 22 avril, l’escadre américaine a ouvert le feu contre La Havane et le 3 juillet 1898, l’Espagne a été défaite dans cette guerre. Les deux pays ont signé un traité de paix privant l’Espagne de toutes ses colonies en Asie et en Amérique latine (Philippines, Guam, Porto-Rico et Cuba). Trois anciennes colonies espagnoles sont passées aux États-Unis.

    En 1976, l’amiral de la Marine américaine Hyman Rickover a déclaré, après une nouvelle enquête, que le naufrage du Maine aurait pu être provoqué par un incendie dans les soutes à charbon, ce qui était un vrai problème pour les navires de l’époque.

    Incident de Mainila

    L’incident de Mainila, qui a été suivi par une guerre entre l’URSS et la Finlande (1939-1940), a eu lieu le 26 novembre 1939. Ce jour-là, le gouvernement soviétique a envoyé une note à Helsinki protestant contre sept tirs d’artillerie qui auraient fait quatre morts et neuf blessés parmi les militaires du 68e régiment soviétique vers 16h00.

    L’URSS a appelé la Finlande à retirer ses troupes à 20-25 km de la frontière. Helsinki a pour sa part souhaité que les troupes soviétiques se retirent également à la même distance. L’URSS a refusé de le faire, puisque cela signifierait retirer ses forces jusqu’à Leningrad (auj. Saint-Pétersbourg). Les militaires soviétiques ont reçu l’ordre de riposter à toute attaque à la frontière. Le 8 novembre, l’URSS a rompu le pacte de non-agression conclu avec la Finlande et quatre jours plus tard, la guerre d’Hiver a éclaté.

    Les historiens soviétiques n’ont jamais douté que l’incident avait commencé par une attaque finlandaise, alors que d’après d’autres pays, ce serait une provocation destinée à créer un prétexte formel pour attaquer la Finlande. Après l’effondrement de l’URSS, d’autres hypothèses ont surgi en Russie. Des historiens ont notamment supposé que le 68e régiment aurait été attaqué par une unité de la NKVD, d’autres estiment qu’il n’y a pas eu de tirs le 26 novembre 1936 et que personne n’a été tué ni blessé. Pour l’instant, aucune hypothèse n’a été confirmée.

    Affaire de Gleiwitz

    La provocation organisée par les nazis à Gleiwitz (aujourd’hui Gliwice, en Pologne, à la frontière tchèque) en 1939 est connue pour avoir déclenché la Seconde guerre mondiale.

    Dans la nuit du 31 août au 1er septembre, six soldats allemands, accompagnés de douze criminels à qui on avait promis la liberté, tous revêtus d’uniformes polonais, se sont emparés de l’émetteur radio de Gleiwitz. Cela ressort des aveux faits par Alfred Naujocks, membre allemand du Parti national-socialiste des travailleurs allemands et le Sturmbannführer-SS, au procès de Nuremberg en 1945.

    La fausse attaque baptisée opération Himmler avait pour fonction de légitimer le déclenchement de l’offensive de l’Allemagne nazie contre la Pologne.

    Les assaillants ont diffusé un message appelant la minorité polonaise de Silésie à prendre les armes pour renverser le chancelier Adolf Hitler. Le message n’a été diffusé que localement, mais cela n’a pas empêché de réaliser la suite du plan, notamment l’exécution de criminels représentant les cadavres des pseudo-attaquants polonais. Des journalistes ont été convoqués pour témoigner de l’«attaque polonaise».

    L’armée nazie a attaqué la Pologne le 1er septembre 1939, déclenchant ainsi la Seconde guerre mondiale. L’offensive allemande a entraîné l’entrée en guerre de la France, le 3 septembre et de la Grande-Bretagne, le 4 septembre.

    Grand incendie de Rome

    L’incendie qui a frappé Rome, l’une des plus grandes métropoles de l’Antiquité, le 18 juillet 64 de l’ère chrétienne, a sévi pendant six jours et sept nuits en se propageant pratiquement dans toute la ville. Il a complètement détruit trois des quatorze quartiers qui constituaient la ville et ont porté des dommages importants à sept autres. Les morts se comptèrent par milliers.

    L’empereur Néron a ensuite pris des mesures pour reconstruire la ville, mais cela n’a pas pu faire taire les rumeurs sur la culpabilité de l’empereur concernant l’incendie. Pour cette raison, Néron aurait accusé les chrétiens, d’après l’historien romain Tacite. Dans ses Annales, Tacite met l’accent sur le fait que les persécutions des chrétiens ont eu lieu à la suite de l’incendie.

    Ce récit a fortement marqué la tradition chrétienne, qui y associera par la suite la mort des apôtres Pierre et Paul. L’érudit romain Suétone (vers 121) a mentionné cette persécution au milieu d’une liste de mesures prises par Néron. L’authenticité des passages de Tacite et de Suétone a parfois été contestée, mais personne ne doute que les chrétiens aient été persécutés.

    Toute ressemblance des provocations historiques avec des événements actuels ne serait pas fortuite. De même que le grand incendie de Rome a entraîné des atrocités contre des populations civiles, n’importe quelle provocation d’envergure risque toujours d’entraîner des violences et même une guerre. Espérons qu’aucun pays moderne ne fera payer ce prix à l’humanité au nom de ses intérêts nationaux.

    Source: http://www.entelekheia.fr/huit-faux-drapeaux-qui-ont-marque-lhistoire/

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