Photo Mohamed Aib.

Un port inachevé depuis un siecle.

Photo Mohamed Aib.

Pres du resto -Ludmilla-et du -Madrigal-.sans oublier un ancien bar resto avec une grande salle de banquet qui fut transformé en mosquée puis rasé du paysage.Cette plage abritait toute une villégiature pittoresque de cabanons,les uns au dessus des autres.

Photo Mr Elbar .http://trepied.blogg.org

Le pavillon de cardiologie avait son petit monde particulier .Ammi hmida ,l’infirmier en chef passait souvent me voir. Il doit être à la retraite actuellement. Il cherchait à caser sa fille ,fraichement diplomée,dans une compagnie .Malheureusement je ne pouvais pas changer grand chose.Il n'a jamais du penser,ne serait ce qu'un instant,que j'étais un homme de principes. Le personnel féminin portait en majorité le hidjab. Tout a changé .Pour se réapproprier l’espace social qui leur était refusé ,nos femmes oublièrent le haïk traditionnel ou tout simplement la robe pour les troquer par un hidjab plus pratique . Ce mot –pratique-a éffacé des siecles de culture vestimentaire en un laps de temps tres court.Un vrai argument de vente. Devant la chambre 02 ,au bout du couloir ,un barbu ,la quarantaine,ne cessait de recevoir de la visite. Un imam de quartier ,d’après la rumeur. Il ne répondait pas à mes saluts .J’étais choqué .Je l’ignorais jusqu’au soir ,réunis dans la chambrée , il vint nous apprendre ,sans y être invité,que lorsque on est malade et qu’on dit à Dieu secrètement qu’on l’aime . -Pourquoi secrètement alors que l’amour est universel ?le mot secret me dérange. Surtout que je pense qu’être musulman ,c’est affirmer cet amour du matin au soir de notre vie-. Dieu alors change tout le sang malade en un sang nouveau .Alors tu est guéri rapidement. O miracle ! L’infirmier à coté n’en revenait pas .Il ne cessait pas de malaxer nerveusement la poire du tensiomètre .Qu’est ce qu’il fout ici, ce gars à occuper un lit et suivre un régime payé par l’état. En tous cas ,sa présence ,nous assure une quiétude quelque part.Ses copains ne viendront jamais faire un attentat ou éxecuter une tuerie si ,un des leurs est là pour des soins vitaux. Des mensonges, encore des mensonges ! Personne n’a osé le contredire, par respect,par lacheté. Sitôt sorti ; tout le monde riait .C’est le mauvais sang qui l’a trop affecté ou le test de dépistage du cancer de la prostate ! Le lendemain, il n’était plus là. Un vendredi .La belle préposée sétifienne, bent bladi ,est venue servir le couscous avec sa roulotte .Pour la première fois ,j’ai accepté de manger .Elle me demanda ,baissant ses beaux yeux vers la grosse marmite ,si j’avais une cuillère. Quand j’ai voulu savoir pourquoi .Elle baissa les bras et me confia que sa collègue -elle l’a remplaçait- avait pris la louche avec elle. Elle en eut besoin pour assurer un mariage dans sa famille .Elle ne pouvait pas quand même me servir avec son cellulaire.

Extrait -Relevé psychiatrique d'un Anonyme-.Mohamed Aib.

Plus impressionante que mille arcs de triomphe!Seul le vent ,digne empereur,passes sous son arche

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