• Le Syndrome d'Alienation Parentale

    Première partie : Théorie

    Chapitre 1 : Introduction

    1.1. Préambule

    La séparation des parents entraîne des changements, voire des tensions, qui agissent sur la relation parent-enfant et sur le comportement de l'enfant. Les enfants issus de familles éclatées sont plus perturbés que les enfants provenant de familles intactes, et les garçons sont davantage troublés que les filles. Cependant, le facteur pathogène ne réside pas dans la séparation elle-même mais dans la manière dont les parents interagissent entre eux. Les troubles présentés par l'enfant sont variés, ils sont de l'ordre somatique (malaises physiques, insomnie, perte d'appétit), d'ordre affectif (épisodes d'anxiété et de dépression, sentiment de culpabilité, symptômes névrotiques), et d'ordre comportemental (délits, fugues, désinvestissement scolaire) (Pelsser, 1989).

    Les parents, quant à eux, peuvent se conduire de manière inadaptée vis-à-vis de l'enfant. Par exemple, ils peuvent :

    - « prendre l'enfant ou l'adolescent comme confident pour lui parler des difficultés qu'entraîne la séparation ou le divorce »,

    - « chercher à présenter l'image de bon parent, à s'allier à l'enfant ou l'adolescent en se montrant permissif, séducteur ou surprotecteur (faveurs, cadeaux) »,

    - « se montrer agressif ou rejetant vis-à-vis de l'enfant ou de l'adolescent parce qu'il est perçu comme étant proche ou allié de l'autre parent »,

    - « présenter une image dévalorisante de l'autre parent, le dénigrer aux yeux de l'enfant ou de l'adolescent »,

    - « considérer l'enfant ou l'adolescent comme une propriété, en cherchant à se l'approprier et à l'éloigner de l'autre parent ».

    De manière générale, certains parents ne considèrent pas le bien-être de leur enfant, mais se servent de l'enfant dans le conflit conjugal. Dans un contexte de droit de garde, on peut assister à une bataille affective entre les parents (Pelsser, 1989). En effet, dans certains cas, les parents tendent à rechercher le support de l'enfant dans les critiques du parent adversaire. À l'état extrême, la motivation à obtenir l'approbation de l'enfant est si grande qu'elle en devient de la manipulation, donnant lieu à un « Syndrome d'Aliénation Parentale » (Byrne, 1989).

    Pourquoi est-il si important pour l'enfant d'avoir ses deux parents ? Voici la question que pose Von Boch-Galhau (2002a). La personnalité de l'enfant se base sur ses deux parents. Aussi, l'enfant a besoin d'un tiers pour réussir son individuation et pouvoir manier suffisamment le « triangle » (sans quoi la configuration des relations est perturbée). Lorsqu'un enfant est confronté à la perte d'un parent, comme c'est le cas dans le « Syndrome d'Aliénation Parentale », sa personnalité se retrouve ébranlée (l'enfant subit une amputation psychique). Il est donc primordial que les parents apprennent à différencier leur couple conjugal de leur couple parental (qui, lui, ne doit pas disparaître).

    Encore très méconnu par les professionnels, ce trouble ne reçoit pas l'attention qu'il mériterait, et ce dans les domaines juridique et psychologique. De plus, le parent à l'origine de ce trouble passe souvent inaperçu, voire reçoit le soutien de l'entourage social (tels l'avocat(e), le médecin, l'enseignant(e), ...) qui, sans vraiment s'en apercevoir, participe à une forme d'abus. Les conséquences de ce meurtre symbolique d'un parent n'en sont pas moins néfastes pour l'enfant. Pour cela, nous jugeons qu'il est nécessaire de s'intéresser de plus près à cette thématique.

    Quel type de lien trouve-t-on dans les familles d'origine des parents ? Trouve-t-on des dysfonctionnements conjugaux et parentaux avant la séparation du couple ? Existe-t-il des facteurs de risque au Syndrome d'Aliénation Parental ? Existe-t-il des traits de personnalité particuliers chez le parent rejeté ?, ... Nous étudierons ces questions à travers une étude qualitative, basée sur le point de vue du parent dit « aliéné » (mis à l'écart).

     

    1.2. Historique

    Depuis la seconde guerre mondiale, une accélération au niveau du taux de divorces et des litiges de droit de garde des enfants est observée.

    La période précédent 1970 est marquée par la philosophie de « l'âge tendre », qui considère la mère comme parent incontestablement préférable au père.

    Dès les années `70, les hommes contestent cette supériorité maternelle et désirent investir davantage leur rôle de père. Parallèlement, les femmes conquièrent le marché du travail, et sont donc moins disponibles pour leurs enfants. La philosophie de l'âge tendre laisse place à la philosophie du « meilleur intérêt de l'enfant », où le sexe du parent n'est pas pris en compte. Les instances judiciaires accordent alors le droit de garde au (seul) parent le plus compétent.

    Au début des années `80 apparaît le concept de « garde partagée ». En principe, les parents doivent être capables de communiquer et coopérer dans leurs responsabilités parentales. Or, les parents ayant recours au litige, prouvent qu'ils n'étaient pas à même de coopérer, voire de communiquer l'un avec l'autre.

    En 1985, Gardner fait figure de pionner1 en décrivant pour la première fois le Parental Alienation Syndrome (PAS), une pathologie principalement rencontrée lors des litiges à propos du droit de garde.

    Jusqu'à présent, très peu d'ouvrages se sont entièrement consacrés à ce syndrome.

    1.3. Définitions préliminaires

    Syndrome :

    « Groupe bien défini de signes et symptômes qui coexistent habituellement mais ne suffisent pas à déterminer la nature d'une maladie pour la raison qu'on ne connaît pas les liens entre les éléments qui la composent ou bien parce qu'on peut l'observer dans diverses maladies » (Rycroft, 1968, p. 240).

    Il est à noter que le syndrome est une « notion intermédiaire entre symptôme et entité » (Porot, 1965, p. 540).

    Aliénation :

    « Le concept d'aliénation s'inscrit dans l'opposition entre le Même et l'Autre, portant l'altérité au coeur même du sujet qui ne se connaît plus, ou plutôt ne peut plus se reconnaître, qu'en passant par l'autre. (...) Sur le plan psychopathologique, la psychiatrie classique l'utilise pour qualifier la folie où le sujet est devenu étranger à lui-même» (De Mijolla, 2002, p. 39).

    1.4. Définition du Syndrome d'Aliénation Parentale (PAS)

    « Le Syndrome d'Aliénation Parentale est un trouble chez l'enfant qui survient essentiellement dans le cadre d'un litige à propos du droit de garde. Sa première manifestation est une campagne de dénigrement de l'enfant contre un parent, campagne non-justifiée. Il en résulte, à partir d'une combinaison d'un programme d'endoctrinement du parent2 (lavage de cerveau) et de la contribution de l'enfant lui-même, le dénigrement du parent aliéné. Quand un réel abus ou une négligence parentale est présente, l'animosité de l'enfant peut être justifiée et donc le Syndrome

    d'Aliénation Parentale comme explication à l'hostilité de l'enfant n'est pas applicable» (Gardner, 1 998a).

    1.5. Personnes concernées

    Les interactants sont donc :

    - le parent aliénant3 : c'est le parent qui programme son enfant vers un dénigrement de l'autre parent4 ;

    - le parent aliéné5 : c'est le parent contre qui le dénigrement est adressé ;

    - l'enfant (ou les enfants) aliéné(s): l'enfant est d'une part programmé par le parent aliénant, mais d'autre part participe activement à la campagne de dénigrement du parent aliéné. Gardner (1998a) précise qu'il n'y a pas de limite d'âge : même un adulte peut être aliéné.

    On peut rajouter :

    - les grands-parents (et autres personnes) aliénants. Le problème du PAS est souvent
    intergénérationnel : les grands-parents soutiennent l'aliénation (Major, 2000) ;

    - les grands-parents aliénés (et toute autre personne appartenant au monde du parent aliéné), qui se voient attribuer le même sort que le parent aliéné (par généralisation) ;

    - le beau-parent aliénant : il peut contribuer au processus du PAS, et ceci de différentes manières. De toute évidence, il soutient généralement leur conjoint(e) dans ses actions. Warshak (2000) a développé une dynamique à cet égard. Quand un parent se remarie, il voudrait satisfaire la fantaisie que la relation existant entre ses enfants et son ex-partenaire n'ait jamais existé, et que l'histoire familiale soit maintenant centrée sur le nouveau partenaire. Des sentiments de compétition peuvent naître chez le beau-parent à l'égard de l'ex-conjoint(e). Cette compétitivité6 s'exacerbe lorsque le beau-parent n'a pas d'enfants lui-même.

    1.6. Utilisation du mot « syndrome »

    Certains affirment que le PAS n'est pas un syndrome. Cette position est généralement rencontrée chez certains opposants à Gardner, ou dans les tribunaux. S'appliquant à la définition du mot « syndrome », le PAS est caractérisé par un groupe de symptômes qui apparaissent généralement conjointement chez l'enfant et le parent aliénant, spécialement dans les types modérés et sévères.

    Typiquement, les enfants qui souffrent du PAS exhibent la plupart des symptômes (si pas tous). Néanmoins, dans les cas légers, on peut ne pas les voir apparaître tous. Comme cela est vrai pour les autres syndromes, il y a dans le PAS une cause spécifique sous-jacente : la programmation par un parent aliénant en conjonction avec des contributions par l'enfant programmé (Gardner, 1 998a).

    Vu que le PAS n'est pas inclus dans le DSM-IV, les autorités ainsi que les tribunaux, ne reconnaissent le trouble en tant que tel (Hayward, 1999). Tout comme certains auteurs, ils parleront alors d'aliénation parentale (sans le mot « syndrome »).

    Mais le fait d'utiliser « Aliénation parentale » (PA) à la place de « Syndrome d'Aliénation Parentale » (PAS) porte à confusion. L'aliénation parentale est un terme beaucoup plus large (dont le PAS est un sous-type). L'aliénation parentale7 a diverses causes : par exemple la négligence

    3 Sont synonymes : aliénateur, endoctrineur, parent programmant, programmeur. Sont partiellement synonymes : parent aimé, parent favori, parent préféré, parent résidentiel, parent gardien.

    4 La manipulation et la programmation sont en partie conscientes, en partie inconscientes (Von Boch-Galhau, 2002).

    5 Sont synonymes : parent dénigré, parent déprécié, parent haï, parent cible, parent perdu, parent étranger, ... Sont partiellement synonymes : parent non résidentiel, parent non gardien, parent absent.

    6 Cette compétition peut se produire à sens inverse : un parent peut se mettre à aliéner ses enfants, par crainte que ses enfants se mettent à aimer davantage le beau-parent. Si de plus, ce parent est seul, il peut appréhender le fait que les enfants préfèrent un foyer à deux parents, qui se rapproche de près à la famille intacte qu'ils ont connu avant le divorce.

    7 L'aliénation parentale consiste donc pour l'enfant (et un de ses parents) à aliéner l'autre parent, qu'elle qu'en soit la cause (justifiée ou non). En somme, le Syndrome d'Aliénation Parentale est une aliénation parentale injustifiée.

    parentale, l'abus (physique, sexuel ou émotionnel), l'abandon et toute autre forme de comportement parental aliénant8 (Gardner, 1998a).

    1.7. Modèles alternatifs

    D'autres modèles concurrents existent, sous des appellations variées9. La plupart d'entre eux invoquent cependant de la manipulation (ils sont alors classés comme manipulation-driven model). D'autres pensent que l'enfant s'aligne au parent qui ressent le plus d'empathie et qui comprend les besoins spécifiques de l'enfant selon son âge (on dit alors qu'ils s'agit d'un empathy-driven model) (Lampel, 1996).

    1.7.1. L'enfant aliéné, AC model (Kelly & Johnston)

    « L'enfant aliéné est celui qui exprime librement et de façon persistante des sentiments et des croyances déraisonnables (tels que rage, haine, rejet, crainte) envers un parent et qui sont significativement disproportionnées par rapport aux expériences réelles que l'enfant a vécues avec ce parent» (Kelly & Johnston, 2001).

    Cette définition se centre uniquement sur l'enfant, et ne fait aucunement référence à l'influence du parent aliénant.

    1.7.2. L'Aliénation Parentale, PA (Darnall)

    Darnall définit l'aliénation parentale (plutôt que le « syndrome » d'aliénation parentale) comme « toute constellation de comportements, conscients ou inconscients, qui peuvent évoquer une perturbation dans la relation entre un enfant et l'autre parent ».

    Tout parent devrait privilégier l'intérêt de l'enfant, en encourageant le lien qui unit son enfant à l'autre parent. Cependant, il se peut que l'équilibre se rompe. Dès que le parent se sent menacé par l'amour que porte l'enfant pour l'autre parent, l'aliénation s'enclenche, sans réelle intention consciente. La plupart du temps, les parents ne savent pas à quel point leurs commentaires et comportements subtils peuvent dégrader la relation enfant/autre parent.

    Dans un divorce conflictuel, un parent peut avoir peur de perdre la garde de l'enfant, et ainsi mettre les enfants de son côté. En retour, il peut y avoir des représailles de l'autre parent. On obtient ainsi une lutte passionnée entre les deux parents.

    Alors que la définition de Gardner se focalise sur le comportement de l'enfant et sa participation active dans le dénigrement de l'autre parent, Darnall propose une définition de l'aliénation parentale (PA) qui se centre sur le comportement du parent, car l'aliénation naît d'abord dans la haine du parent aliénant envers le parent aliéné avant de prendre place dans les croyances de l'enfant. Cette définition peut avoir un effet prophylactique chez certains parents. À partir du moment où les enfants en viennent à aller dans le sens du parent aliénant, il est trop tard pour prévenir les effets pervers de l'aliénation.

    Comme le dit cet auteur, il est important de garder à l'esprit que le PAS n'est pas l'affaire d'un « mauvais parent » par opposition à un « bon parent ». Car on ne peut pas prétendre que les parents aliénés sont parfaits (« sans fautes »), ils peuvent, en quelque sorte, devenir aliénants à leur tour, quand ils rendent la pareille, à cause de leurs « blessures ». Le PAS est un processus, non une personne (Darnall, 1997 & 1999).

    1.7.3. Parentage Hostile-Agressif (HAP)

    Dans une synthèse publiée par le Service de Résolution de Conflit Familial du Canada (FCRS, 2003), le HAP (Hostile-Aggressive Parenting) est défini comme « un pattern général de comportement, d'actions ou de prise de décision d'un parent ou d'un gardien qui, directement ou indirectement :

    - crée des difficultés indues, ou des interférences dans la relation d'un enfant avec un autre parent ou gardien impliqué dans le parentage et/ou l'éducation de l'enfant ; et/ou

    - promeut ou maintient une injustice ou une inégalité injustifiée dans les arrangements entre les parents d'un enfant ou les gardiens ; et/ou

    - promeut un conflit continu et inutile entre les parents ou les gardiens, ce qui affecte défavorablement le parentage, le bien-être et l'éducation d'un enfant ».

    Le HAP se produit majoritairement dans les cas de disputes concernant le droit de garde, mais peut également avoir lieu chez des couples vivant touj ours ensemble.

    Le HAP ne se limite pas au parent biologique mais s'étend à tout gardien au sens large : grand-parent10, membre de la famille, baby-sitter, ainsi que toute personne impliquée dans l'éducation de l'enfant.

    Le PAS constitue la conséquence la plus sérieuse chez l'enfant exposé au HAP.

    En résumé, le HAP se définit par un parentage dysfonctionnel, un abus émotionnel de l'enfant, et une forme de discrimination envers le parent cible.

    1.7.4. Syndrome de la Mère Hostile

    Le terme Hostile Mother Syndrome est également utilisé en Amérique du Nord, pour les mères qui aliènent les enfants contre les pères (Hayward, 1999).

    1.7.5. Divorce-related Malicious Mother Syndrome (Turkat)

    Turkat (1995) introduit la notion de « Syndrome de la mère malveillante ayant rapport au divorce ». Rand (1997a) précise que l'auteur aurait mieux fait de ne pas se référer à son expérience personnelle et d'appeler le trouble Malicious Parent Syndrome.

    1.7.6. Le Syndrome de Médée (Wallerstein & Blakeslee)

    En 1989, Wallerstein et Blakeslee11 introduisent le terme Medea Syndrome pour définir les parents vindicatifs qui détruisent la relation que leurs enfants ont avec leur ex-épous(e). Le Syndrome de Médée débute lorsque les parents perdent de vue que les enfants ont des besoins séparés (et qu'ils ne sont pas une extension d'eux-mêmes). L'enfant est employé comme objet de vengeance contre l'autre parent. Ces parents agissent leur colère d'une façon désorganisée, utilisent leurs enfants comme des armes, plus qu'ils ne les protègent.

    En 1998, Gordon décrit le complexe de Médée12 (Medea Complex). Il s'agit de la vengeance d'une mère contre son ancien partenaire qui consiste à le priver de ses enfants.

    1.7.7. High Conflict Model (Johnston & Roseby)

    Ces auteurs voient le phénomène comme résultant d'une mauvaise adaptation de l'enfant à un divorce hautement conflictuel. Ce modèle (décrit en 1997) accepte l'utilité d'une classification particulière pour les enfants aliénés. Les termes d' « alliances affreuses », et de « formes

     

    extrêmes d'aliénation parentale » sont employés à la place du PAS. Cette conceptualisation diffère de celle de Gardner, par l'importance accordée aux vulnérabilités psychologiques de l'enfant et à la contribution de l'ensemble du système familial dans l'aliénation de l'enfant. Ces alliances sont une manifestation de l'échec du processus de séparation-individuation (processus dans lequel l'enfant doit développer son indépendance psychique vis-à-vis de ses parents).

    1.7.8. Parentectomie (Williams)

    Selon Williams (1990), « la parentectomie est la suppression, l'effacement ou la diminution sévère d'un parent dans la vie d'un enfant, à la suite d'une séparation ou d'un divorce. La parentectomie recouvre un large champ de suppression parentale allant de la parentectomie partielle (« Tu peux rendre visite à papa ou maman tous les autres dimanches ») à une parentectomie totale comme dans le Syndrome d'Aliénation Parentale ou l'absence complète d'un parent. Les parentectomies sont psychologiquement létales pour les enfants et les parents. »

    Pour lire la suite : http://www.memoireonline.com/01/06/70/syndrome-alienation-parentale.html

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