• Le Paradis blanc,Michel Berger

    Mon paradis blanc... from Patrice De Bruyne on Vimeo.

    Mon paradis blanc...

    La Hollande servira de pays "test", ensuite, ce système liberticide sera imposé dans tous les pays de la Communauté Européenne.
    Au nom de la sécurité !
    Bien entendu...
    Pour lutter contre le terrorisme !
    Sûrement...
    Pour le bien-être de la communauté !
    Sans rire !
    Tout ce "toutim" va coûter un maximum de vrais euros (pas de la monnaie scripturale que les Etats fabriquent pour camoufler leurs dettes abyssales), que les citoyens devront bien entendu payer réellement, exclusivement pour être d'avantage surveillés, taxés, appréhendés, emmerdés..., oui, emmerdés..., n'ayez pas peur de ce mot qui décrit parfaitement l'irrespect des dirigeants qui défèquent (qui chient, n'ayons pas peur de ce mot)...sur "leur" peuple d'esclaves taillables et corvéables à merçi...
    Les libertés se restreignent de plus en plus parce que nous laissons faire...

    Souvenez-vous de l'Hollocauste des Juifs par les Nazis, si chaque Juif avait tué chaque salopard de Nazi venu l'arrèter, l'Hollocauste n'aurait jamais eu cette ampleur..., ce qui en finale nous aurait évité de subir depuis fin des années '40 ce que les Juifs font de même aux Palestiniens (particulièrement ces derniers jours ou ces derniers implorent l'ONU pour que soit enfin créé un Etat Palestinien et qu'Israël montre enfin son vrai visage)..., mais qui oserait donner un coup de boule à un Juif pour ces motifs de crainte d'être poursuivi pour antisémitisme, qui oserait rendre la pareille à chaque flic venu l'emmerder, à chaque fonctionnaire imbu de sa pitoyable et mesquine condition de cloporte du pouvoir d'emmerder les autres...
    Je m'emporte, j'aurais du utiliser un terme moins cru qu'emmerder pour ne pas choquer, quoique, si vous êtes d'avantage choqué par un mot cru que par ce qu'il décrit, vous êtes à plaindre !

    Je lisais (et pensais) cela dans la file d'attente d'un contrôle technique de Bruxelles ou j'allais présenter une de mes voitures, la plus intelligente et la plus pratique de toutes : une Smart City coupé que j'ai achetée neuve en décembre 1998 et qui totalise 75.000 kms..., sans aucun soucis, pour quasi pas de taxes et un montant "supportable" d'assurance..., ainsi qu'une micro consommation de 3L aux 100kms...

    Deux heures de file, sans compter le temps (et l'argent) pour préparer la voiture auprès d'un garage spécialisé..., que de temps perdu et d'argent dépensé... car, le simple bon sens démontre qu'il y a et aura toujours des accidents, un contrôle technique ne change pas l'irresponsabilité et l'incivisme des conducteurs..., c'est un moyen pour soutirer des rivières d'argent frais, en continu, à tous les beaufs lobotomisés par le "sécuritaire"...
    Les gens perdent ainsi peu à peu le sens de leurs responsabilités, convaincus que parce qu'ils obéissent aux multiples contraintes, ils s'exemptent de toute responsabilité...
    Maintenant, pour un oui ou un non, les gens cherchent et veulent "un responsable" et chargent "la Justice" de le lyncher, car plus personne n'est responsable...

    Nous sommes de plus en plus fichés, épiés, observés, écoutés, enregistrés... on nous leurre en affirmant que ce n'est que pour un temps... et pour seulement les besoins d'un service bien précis, qu'aucun autre n'aura jamais accès...(sauf un juge d'instruction saisi d'une plainte fiscale prétextant un blanchiment, ce qui devient dès-lors non plus une simple fraude, mais un crime)... et puis, sous prétexte du terrorisme, Big-Brother édicte une loi, telle le Patriot-Act, reprise par tous les autres gouvernements aux ordres... et toutes les promesses s'envolent, toutes les paroles sont non-dites, les lois fondamentales sont sans effets, les Constitutions sont foulées aux pieds..., plus besoin de prétextes pour un juge d'instruction, Pinot simple flic a accès à tout...

    En finale, tout ces petits riens, ces petites obligations, ces "légères" contraintes..., forment un mur compact qui enferme les populations dans une vie stupide et monotone, seulement agrémentée d'émisions télévisuelles débilitantes entrecoupées de publicités et d'informations biaisées !
    Je n'aime plus ce monde !

    Le matin de ce même jour, un certain Philippe m'avait téléphoné suite à un échange d'é-mails concernant son intérèt pour ma Chevrolet Sport Roadster Cabrio des années '30, m'affirmant qu'il voulait me faire une offre "sérieuse"...
    C'est effectivement le plus sérieusement du monde qu'il a répondu à ma question : "Quel est votre budget ? De combien disposez-vous pour acheter une voiture d'avant-guerre ?"..., par une phrase pleine de candeur proférée avec la naïveté toute relative des braves gens simples (il est placeur/réparateur de portes de garage)... : Je dispose de 10/15.000 euros !
    C'est le genre de discussion qui crèe un choc !

    N'ayant (malheureusement pas) d'automobiles anciennes dans cette gamme de prix, mais ayant (heureusement) une expérience de plus de 40 années à barouder dans le monde des automobiles anciennes et moins anciennes, je lui ai déconseillé de continuer de se masturber les neurones avec ce qui n'est qu'une chimère...
    Je lui ai sorti de mon cerveau reptilien désabusé, l'exemple de ma Ford Thunderbird, qui, pourtant "bien" achetée, s'est avérée un gouffre financier qui a engloutit (auto comprise) pas loin de 35.000 euros de travaux et pièces pour la restaurer, ce qui m'obligerait à en demander au moins 60.000 euros pour ne même pas couvrir mes coûts... : Acheter une voiture ancienne, peut s'avérer le meilleur moyen pour haïr l'humanité entière, divorcer, perdre son job, devenir neurasténique, obsédé conceptuel... et se ruiner... si vous en achetez une bon marché croyant que vous allez pouvoir en faire une merveille qui égayera vos jours et nuits et vous permettra de réaliser une plus value de 100% au moins..., lui ai-je dit sans rire mais avec le sourire de celui qui en a l'expérience..., et plutôt que de vous tourner vers une insipide Ford Berline semi pourrie qu'une ferme-garage va vous proposer la main sur le coeur comme étant la huitième merveille du monde pour tout l'argent dont vous disposez... avant de vous conseiller une abominable Triumph Spitfire à refaire de A à Z ou pire, une Triumph Stag, voire une Corvette Stingray T-Top de la fin des années '70 voire des années '80, le modèle "Toupie-yop-la-boum" sans aucun intérèt ni valeur et qui consomme pire qu'un Hummer H1..., plutôt que tout ça, avec la moitié de votre avoir, payez vous une Smart Roadster, vous en avez d'extraordinaires pour 8.000 euros, c'est ludique, ça ne consomme rien, quasi pas de taxes et d'assurance... et un vrai bonheur à piloter...
    Interloqué, éberlué même, mon interlocuteur n'a pas cessé de me remercier pour mes sages paroles...

    Je n’aime plus ce pays qui n’est plus le mien, qui a sacrifié tant et tant de générations sur l’autel de la médiocrité.
    Je n’aime pas cet esprit mesquin et étriqué érigé en mode de vie et brandi en étendard soutenu par des lois liberticides !
    Mais qui d’ailleurs pourrait aimer un pays où le moindre crétin disposant du plus petit pouvoir de nuisance est toujours prêt à le mettre au service de sa rancœur et de son impuissance ?
    Un pays où des journalistes et des directeurs de publication sont poursuivis par une ministre parce qu'ils ont osé dénoncer les turpitudes de celle-ci (sa soeur et son ex-mari ont été condamné pour trafic de drogue, ce dernier utilisant les avantages de la fonction ministérielle de son épouse au moment de ses méfaits pour utiliser un passeport diplomatique... et maintenant leur fille a été arrétée pour trafic de drogue alors qu'elle livrait des doses) et osent la soupçonner d'avoir reçu des dessous de table pour que l'Etat belge achète des vaccins inutiles pour des centaines de millions d'euros...

    Qui pourrait aimer un pays qui prélève près de cinquante pour cent de la richesse nationale et n’est même pas capable d’éradiquer la pauvreté ? Un pays où la suspicion et la peur alimentent la xénophobie et le racisme ordinaire ?
    Goût de l’ordre, préoccupations sécuritaires, apologie de l’État fort, allégeance obligatoire envers le Big-Brother américain, peur du libre-échange, condamnation des libertés fondamentales, nostalgie de privilèges échus..., n’en jetez plus, la coupe est pleine.

    Il y a de plus en plus de servilités que de servitudes, on est en droit de se demander si l’on n’est pas en train de toucher le fond.
    La peur tenaille tellement la population qu’elle n’est même plus capable d’imaginer un autre possible.
    Mais qui peut se sentir bien dans une société sclérosée, stérilisée, cautérisée, anesthésiée ?
    Les animaux domestiques ?
    Les esclaves ?
    Les cloportes dont Audiard moqua jadis la métamorphose ?

    Peu importe nos croyances ou nos idées politiques, le système mis en place dans notre monde libre repose sur l’approbation tacite d’une sorte de contrat passé avec chacun d’entre nous, dont voici dans les grandes lignes le contenu :

    Contrat tacite des gens qui dorment...

    1) J’accepte la compétition comme base de notre système, même si j’ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l’immense majorité des perdants.

    2) J’accepte d’être humilié ou exploité à condition qu’on me permette à mon tour d’humilier ou d’exploiter quelqu’un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale.

    3) J’accepte l’exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que la prise en charge de la société a ses limites.

    4) J’accepte de rémunérer les banques pour qu’elles investissent mon argent à leur convenance, et qu’elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j’accepte implicitement). J’accepte aussi qu’elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l’argent qui n’est autre que celui des autres clients.

    5) J’accepte que l’on congèle et que l’on jette des tonnes de nourriture (en ce compris le lait), pour ne pas que les cours s’écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année.

    6) J’accepte qu’il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu’on le fasse lentement en ingérant ou en inhalant des substances toxiques autorisées par les états.

    7) J’accepte que l’on fasse la guerre chez les autres pour faire régner la paix chez nous.
    J’accepte qu’au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la défense. J’accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d’armes et faire tourner l’économie mondiale, dont celle de mon pays en particulier...

    8) J’accepte l’hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu’il s’agisse d’une énergie coûteuse et polluante, et je suis d’accord pour empêcher toute tentative de substitution s’il s’avérait que l’on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l’énergie, ce qui serait la perte de nos valeurs.

    9) J’accepte que l’on condamne le meurtre, sauf si les états décrètent qu’il s’agit d’un ennemi-terroriste et nous encouragent à le tuer.

    10) J’accepte que l’on divise l’opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l’impression de faire avancer le système. J’accepte d’ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu’elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux.

    11) J’accepte que le pouvoir de façonner l’opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd’hui aux mains d’affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu’ils en feront.

    12) J’accepte l’idée que le bonheur se résume au confort, à l’amour, au sexe, et la liberté d’assouvissement de tous les désirs, car c’est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie.

    13) J’accepte que la valeur d’une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu’on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu’on l’exclue du système si elle n’est plus assez productive.

    14) J’accepte que l’on paie très grassement les joueurs de football ou des acteurs... et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l’éducation et de la santé des générations futures.

    15) J’accepte que l’on mette au banc de la société les personnes agées dont l’expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l’univers) nous savons que l’expérience ne se partage ni ne se transmet.

    16) J’accepte que l’on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j’ai de la chance de vivre en occident. Je sais qu’entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous.

    17) J’accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l’avenir de la vie et de la planète.

    18) J’accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu’on me le signale explicitement. J’accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l’agroalimentaire de breveter le vivant, d’engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l’agriculture mondiale.

    19) J’accepte que les banques internationales prêtent de l’argent aux pays souhaitant s’armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu’il vaut mieux financer les deux bords afin d’être sûr de gagner de l’argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s’ils ne peuvent pas rembourser les emprunts.

    20) J’accepte que les multinationales s’abstiennent d’appliquer les progrès sociaux de l’occident dans les pays défavorisés. Considérant que c’est déjà une embellie de les faire travailler quasi pour rien, je préfère qu’on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l’homme et du citoyen, nous n’avons pas le droit de faire de l’ingérence sauf si c'est notre intérèt...

    21) J’accepte que les hommes politiques puissent être d’une honneteté douteuse et soient corrompus. J'accepte qu'ils n'aient aucune qualification ni aucune intelligence. J'accepte qu'ils utilisent leur fonction pour s'enrichir et pour détruire ceux qu'ils n'aiment pas. J'accepte qu'ils nous mentent et nous plongent dans les pires difficultés. J'accepte même qu'ils peuvent nous faire exterminer en touchant des pots de vin des multinationales pharmaceutiques pour que celles-ci fabriquent des vaccins inutiles et crèent des virus. Pour la majorité du peuple par contre, la tolérance zéro doit être de mise.

    22) J’accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l’agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident.

    23) J’accepte que le reste de la planète, c’est-à-dire quatre milliards d’individus, puisse penser différemment à condition qu’il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d’expliquer notre Histoire avec des notions philosophiques primitives.

    24) J’accepte l’idée qu’il n’existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d’une conscience et d’un langage, ce n’est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte.

    25) J’accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, j'accepte de croire qu’aujourd’hui tout ceci n’existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l’entendons sans cesse dans nos discours politiques.

    26) J’accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l’explication du mystère de nos origines. Et j’accepte que la nature ait pu mettre des millions d’années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants.

    27) J’accepte la recherche du profit comme but suprême de l’Humanité, et l’accumulation des richesses comme l’accomplissement de la vie humaine.

    28) J’accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J’accepte l’augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d’éléments radioactifs dans la nature. J’accepte l’utilisation de toutes sortes d’additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c’est qu’ils sont utiles et sans danger.

    29) J’accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu’elle nous mène vers une catastrophe sans précédent.

    30) J’accepte cette situation, et j’admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l’améliorer.

    31) J’accepte d’être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaut pas mieux.

    32) J’accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout, y compris ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J’accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez.

    33) J’accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m’empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.


    Il est bien temps que je me confesse à vous : je ne suis pas fait pour la réalité actuelle.
    Je me souviens qu'il y a eu un avant d'ici... c'était un jour de Noël, vers midi, je suis descendu à la rivière d'un endroit que certains de mes rares amis nomment "le bled de mes week-ends"...

    C’est une affaire cette rivière, par là, où coule cette beauté.
    Il y a un chemin qui sinue entre les châtaigniers, que bien des gens ignorent purement et simplement.
    Je n’y ai jamais rencontré personne.
    Sauf une fois, mais c’était il y a des ans.

    Le sol était finement gelé, les feuilles à terre formaient un tissu tressé de lames jointes, craquantes, comme un filet blanchi jeté sur le monde entier.
    Il y avait un silence minéral, l’air était de pierre froide, je ne croisais que des troncs abattus dans la pente et du roc.
    Et puis j’ai entendu monter un petit bruit, qui a fini par s’étendre et tout dominer.
    Un son gagnait mes oreilles et celles de tous les êtres vivant alentour.
    L’eau.
    Elle.
    En bas, des blocs de quartzites, saupoudrés, montaient une garde précaire et provisoire juste au-dessus de la rivière.
    Erratiques mais statiques.
    Sur la grève, le sable avait disparu.
    Le blanc qui le recouvrait n’était pas de la neige, ce n’était pas une pelisse, disons un voile, une poudre gelée.
    Tout était gelé, mon pied butait contre le gel.

    Je dois être un idolâtre, car j’ai mis mes mains dedans l’eau au moins sept ou huit fois, en parlant.
    Je parlais à cette rivière, comme parfois je cause à mon chat..., pas de doute.
    Elle n’était pas comme elle est parfois, nerveuse, pleine de bosses et de cavalcade, elle était grosse, embarrassée d’elle-même et de sa puissance, verte, profonde, conquérante, elle n’était plus le serpent vif d’antan, elle était une route traçant son chemin, une force, assurée que rien ne l’arrêtera jamais, souveraine de son grand pays de schiste, le paradis blanc....

     Source : www.GatsbyOnline.com

    Très belle chanson d'un des meilleurs auteur-compositeurs francais .

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