•  

    HOMME DE COULEUR

    Quand je suis né, j'étais noir
    Quand j'ai grandi, j'étais noir
    Quand j'ai peur, je suis noir
    Quand je vais au soleil, je suis noir
    Quand je suis malade, je suis noir.


    Tandis que toi homme blanc :
    Quand tu est né, tu étais rose
    Quand tu as grandi ,tu étais blanc
    Quand tu est  au soleil, tu est rouge
    Quand tu as froid ,tu est bleu
    Quand tu as peur ,tu est vert
    Quand tu est malade ,tu es jaune
    Et après ça tu oses m'appeler homme de couleur ...

     

    Et alors ?

    Ton scooter est Japonais.
    Ton écriture est Latine.
    Ton couscous est Algérien.
    Ta pizza est Italienne.
    Ton baladeur est Coréen.
    Ta montre est Suisse.
    Ton Christ est Juif.
    Ton café est Brésilien.
    Tes chiffres sont Arabes.
    Ta chemise est Hawaiienne.
    Ta bière est Belge.
    Ta démocratie est Grecque.
    Tes vacances sont Marocaines, Tunisiennes ou Turques.
    Ta musique est Afro-Américaine.

    Et tu reproches à ton voisin d'être un étranger ? 

     

    Food Inc .

    Behind MacDo...

    Partager via Gmail Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  • Youssef Courbage from Henri Lepage on Vimeo.

    Conférence de Youssef Courbage à l'Institut Turgot (Paris), le 13 octobre 2009. Youssef Courbage est chercheur à l'INED, et co-auteur, avec Emmanuel Todd, de "Le rendez-vous des civilisations", paru à l'automne 2008. Il décrit l'ampleur du phénomène d'effondrement de la fertilité des femmes qui touche à son tour les pays du monde musulman, et en tire des conclusions politiques qui vont à l'encontre des thèses popularisées par Samuel Huntington dans son livre "Le choc des civilisations". La thèse de Courbage et Todd est que plus la transition démographique est avancée, plus la menace du fondamentalisme et du terrorisme islamique recule.

    Note perso : Une thèse et un débat très intéressants. 

    Partager via Gmail Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  • Elles sont attaquées de nuit par des jeunes encagoulés : Chasse aux femmes vivant seules à Hassi Messaoud

    Parce que justice n'a pas été rendue aux victimes des violences d'El Haïcha, à Hassi Messaoud, en juillet 2001, des dizaines d'autres femmes vivent, non loin des mêmes lieux, un véritable cauchemar. Depuis quelques semaines, chaque soir elles subissent le pire. Constitués en bandes organisées, des jeunes hommes encagoulés munis de sabres, couteaux haches et bâtons fracassent les portes et investissent leurs maisons. Ni les cris, ni les pleurs des enfants, ni les supplications des vieux ne font reculer les assaillants dans leur sale besogne. Battues, menacées de mort, les victimes sont délestées de leurs bijoux, argent, téléphones portables et de tout objet ou équipement électroménager de valeur.

    Hassi Messaoud (Ouargla). De notre envoyée spéciale

    Depuis deux semaines, chaque soir, le scénario de l'horreur se répète, face à l'impuissance ou l'inertie des services de police, alors qu'un commissariat se trouve à quelques centaines de mètres de ce quartier situé dans la ville pétrolière censée être la plus surveillée du pays. Les maisons ne sont pas choisies au hasard. Elles sont repérées dans la journée, puis mises à sac la nuit. La plupart sont habitées par des femmes originaires du nord, qui vivent loin de leurs familles. Rares sont celles qui déposent plainte, car les plus téméraires ont payé cher leur acte. Elles ont fini par abandonner leur domicile, errant d'un quartier à un autre à la recherche d'un lieu plus sûr. Rencontrées sur place, les témoignages de certaines d'entre elles font froid dans le dos et font craindre le pire. Terrorisées, les victimes ont toutes refusé de révéler leur identité. « C'est la misère qui nous a fait faire des centaines de kilomètres à la recherche d'un emploi pour nourrir nos familles.

    Nous ne voulons pas perdre le pain de nos enfants. Nous voulons juste gagner notre vie avec dignité et dans la sécurité. Nous sommes des citoyennes au même titre que les autres,et nous avons droit d'aller n'importe où pour travailler », déclare Souad, âgée d'une trentaine d'années. Lorsque nous lui avons rendu visite, dans sa maison du quartier des 36 logements, elle a mis du temps à nous ouvrir la porte. Elle venait de rentrer chez elle après avoir fait le tour des maisons de ses copines, sur le boulevard, au cœur même de la ville. Notre identité déclinée, elle exprime son « grand soulagement ». Cela fait plus d'une semaine que sa sœur et elle vivent un « vrai cauchemar ».

    Une bande de cinq à six jeunes enturbannés ont fait irruption chez elles au milieu de la nuit de mercredi à jeudi. « On nous avait déjà parlé de femmes ayant été agressées dans leur maison, mais je n'y ai pas cru. Je n'aurais pas pensé qu'un jour je serais une des victimes », raconte Souad, l'aînée d'une famille de trois filles et un garçon. Cela fait dix ans qu'elle travaille à Hassi Messaoud. Sa sœur cadette, avec laquelle elle partage le logement en parpaing constitué d'une pièce-cuisine, semble très fatiguée. Elle vient de subir une opération chirurgicale. En cette nuit de jeudi, les deux filles, leur jeune frère et leur mère venus leur rendre visite de très loin, ignoraient que le pire les attendait. Tous dormaient profondément lorsqu'ils ont brusquement été réveillés par de violents coups donnés à la porte d'entrée métallique. Avant même que Souad ait le temps de se mettre debout, déjà trois hommes encagoulés, surgissaient dans la pièce. « Lorsque je me suis réveillée, j'ai vu le viseur d'un téléphone portable se fixer sur mon visage. J'étais terrorisée. Ma sœur criait et ma mère suppliait les assaillants de ne pas nous toucher. L'un d'eux m'a bloquée contre le mur en m'enfonçant un tournevis dans le ventre. Il m'a enlevé ma chaîne en or, mes bagues et mes boucles d'oreilles. Ils avaient tous un accent du sud-ouest. Il m'a interdit de crier et j'étais comme paralysée, jusqu'au moment où il a commencé à relever ma jupe. Je le suppliais, mais il était comme drogué. Il puait l'alcool, tout comme ceux qui étaient avec lui. Ma sœur malade n'arrivait pas à se lever, ils lui ont demandé son téléphone portable, alors que ma mère a été délestée de sa bague en or avec violence. Son agresseur l'a obligée à l'enlever en maintenant le couteau collé à sa main, laissant une bonne entaille. Nous avons crié de toutes nos forces et l'un d'eux, dans sa fuite, a laissé tomber la serviette qui recouvrait son visage. Un visage que je garderais en mémoire toute ma vie. Les cinq ont pris la fuite lorsque les voisins ont ouvert leurs portes en entendant nos cris », témoigne Souad. Elle dénude son abdomen pour nous montrer la cicatrice, longue de quelques centimètres, laissée par le tournevis.

    Elle raconte que les voisins disent tous n'avoir reconnu aucun des agresseurs, mais elle sait, au fond d'elle-même, qu'ils ne peuvent être étrangers au quartier. Toute la famille a couru vers le commissariat, mais ses portes étaient fermées. « Nous avons frappé à la porte et un policier nous a orientés vers la sûreté de daïra. J'ai commencé à hurler. Là, il m'a ouvert la porte et m'a fait entrer pour m'entendre et faire un procès-verbal. Une photo de ma blessure a été également prise, mais ce n'est que le lendemain que les policiers sont venus à la maison pour constater le vol. Lorsque je lui ai dit qu'ils nous ont volé tous nos biens, l'équivalent de plus de 100 000 DA entre bijoux et téléphones portables », l'officier m'a déclaré : « Estimez-vous heureuse. La femme qu'ils ont volée il y a quelques jours est à l'hôpital. Ils l'ont violée à cinq, la laissant dans un état de choc ». « Il nous a fait comprendre qu'il ne pouvait rien faire », révèle la sœur de Souad. Les policiers lui demandent de ne pas suspendre sa ligne téléphonique dans l'espoir de localiser les voleurs et de les arrêter. Mais ces derniers, encouragés par l''impunité qui règne dans cette ville, utilisent sa puce pour appeler d'autres victimes. Durant des jours, ils les menacent de mort et profèrent des obscénités à leurs contacts dont les numéros ont été récupérés de la mémoire de la puce.

    « Ici, les policiers ne protègent pas les femmes »

    Souad ne peut plus supporter la situation. Au bout de cinq jours, elle décide de suspendre sa ligne et de quitter, elle et sa famille, la maison. Sa mère est repartie terrorisée chez elle, alors que les deux femmes se sont installées chez une amie, jusqu'à il y a deux jours. Elles nous montrent un couteau de boucherie qu'elles ont acheté pour se défendre. « Ici, la police est absente et nos plaintes sont toujours restées sans suite », dit-elle. Selon elle, le lendemain de l'attaque, au commissariat « de nombreuses femmes sont venues se plaindre. Elles ont toutes subi le même sort que nous. Elles ont été volées, tabassées et humiliées par le même groupe de voyous. Plusieurs d'entre elles étaient blessées. Et c'est là que j'ai entendu parler de cette fille de Saïda retrouvée assassinée il y a quelques mois. Une autre avait été retrouvée tuée, dans sa maison, il y a trois ans. Mais les auteurs de ces crimes n'ont jamais été arrêtés.

    Le nombre de plaintes de femmes agressées sont les plus importantes au niveau des commissariats, et ce sont les policiers qui nous ont confirmé cette vérité », dit-elle. Parmi elles Hadda, la trentaine passée. Elle aussi a résidé dans le quartier des 36 logements. Elle aussi est devenue une sans domicile fixe depuis cette nuit terrifiante de jeudi à vendredi. C'était presqu'au lever du jour. Elle dormait, avec sa fille et son petit garçon, lorsqu'elle a été réveillée par le bruit assourdissant de coups de pieds donnés à la porte d'entrée. C'était la troisième tentative d'attaque. La nuit d'avant, ce sont les cadenas de la première porte qui ont été cassés, mais les agresseurs se sont enfuis en entendant les voisins sortir dans la rue. Hadda a renforcé les serrures et décidé d'aller passer la nuit ailleurs. Fort heureusement pour elle, puisque les assaillants reviennent à la charge en son absence. Ils escaladent le mur et pénètrent dans la cour de la maison. Ils cassent les cadenas de la deuxième porte et mettent la maison à sac. Ils prennent tout ce qui a de valeur. Hadda revient dans la journée du jeudi, remet d'autres serrures et décide de ne pas laisser sa maison vide, pensant que les auteurs avaient pris ce qu'ils cherchaient. Pour son malheur, cette nuit-là, ils sont encore plus nombreux. Elle est leur cinquième victime dans le quartier. La voisine de Hadda a vécu les pires moments. Après avoir arraché la porte, les voyous ont investi les lieux qu'ils ont laissés en ruines. La voisine, terriblement affectée, brûlée à la main et à la jambe, a fini par abandonner son gîte. Le lendemain matin, lorsque Hadda est revenue, elle a trouvé la maison vide, les affaires personnelles de son amie jonchant le sol. Elle a fermée les portes et décidé de s'enfermer chez elle.

    A la nuit tombée, les criminels reviennent sur les lieux. « Après plusieurs coups, la porte a cédé. Ils puaient l'alcool et certains n'arrivaient même pas à parler. L'un d'eux, armé d'un couteau, m'a braquée contre le mur et a exigé que je lui donne ma chaîne en or. Un deuxième est arrivé. J'étais comme paralysée. Ils me tiraient par les bras pour me faire sortir dehors. Je me suis agrippée au mur en les suppliant de m'épargner. J'étais prête à leur donner tout ce que j'avais comme économies et bijoux, pourvu qu'ils ne me salissent pas. Ce n'étaient pas des voleurs mais des terroristes. » « J'ai été au commissariat du quartier et là j'ai trouvé de nombreuses femmes venues, elles aussi, se plaindre d'agressions. Certaines, blessées, étaient dans un état lamentable. Les policiers ne faisaient que prendre nos témoignages. Je leur ai demandé pourquoi ils n'arrêtaient pas les auteurs. Vous savez quelle a été la réponse de l'officier ? ''Savez-vous qui sont ces jeunes  ? Qui vous dit que moi, le policier, je ne suis pas avec eux ? Le matin, je mets ma tenue pour aller travailler et le soir je mets un turban autour de mon visage et j'agresse les femmes qui résident seules''. Ces phrases m'ont choquée. J'ai compris que je n'avais rien à faire au commissariat. Je suis sortie et j'ai appelé mon cousin. Il est venu le lendemain. Il est avec moi, en attendant que je trouve une autre location ailleurs. » « Je travaille pour faire vivre mes enfants. Si j'avais trouvé un emploi dans ma wilaya, je ne me serais jamais exilée. Pensez-vous que c'est facile de vivre loin de sa famille ? Pourquoi une femme qui travaille dérange-t-elle  ? A Hassi Messaoud, les policiers ne protègent pas les femmes. Leurs préoccupations sont ailleurs ».

    Des interrogations qui reviennent dans la bouche des nombreuses autres victimes rencontrées, comme Fatma, par exemple, dont le visage laisse transparaître une fatigue intense due à des nuits sans sommeil. Cette jeune femme de 27 ans, orpheline de père, travaille pour nourrir ses sept frères et sœurs dont elle est l'aînée. « Je suis native d'un village réduit en cendres durant le terrorisme. Etant l'aînée, je n'ai jamais été à l'école. La mort de mon père a été un désastre pour la famille, parce qu'aucun d'entre nous n'avait un niveau ou une qualification pour décrocher un emploi. Ma mère est femme de ménage à la commune, et moi je fais la même chose ici, à Hassi Messaoud. Sauf qu'ici, les sociétés étrangères paient mieux leurs employés. Avec deux salaires, nous arrivons à assurer la scolarité de mes deux frères et deux sœurs et à avoir une vie plus ou moins décente. Cela fait cinq ans que je suis à Hassi Messaoud. Je partage mes deux pièces avec une autre femme, mère de famille. Jamais je n'aurais pensé qu'un jour je vivrais un tel cauchemar », lance-t-elle d'une voix entrecoupée de pleurs. En cette nuit de jeudi, elle dormait profondément.

    Elle avait entendu parler des attaques nocturnes contre les femmes qui résident seules, mais elle pensait qu'elle ne serait jamais parmi les victimes, parce qu'elle était appréciée et respectée au quartier des 40 logements. « Pour moi, c'était le choc. Au deuxième coup de pied, la porte d'entrée a cédé. Ils étaient cinq ou six, encagoulés et armés de couteaux, de sabres, de haches de boucherie et de barres métalliques. J'étais comme tétanisée. Les cris de ma colocataire ne les ont même pas dérangés. Ils étaient comme sous l'effet de la drogue. Ils m'ont délestée d'une bague que je portais et qui n'était même pas en or, puis de mon téléphone portable et de quelques objets, comme la cafetière électrique, le démo, une petite chaîne hifi, etc. J'avais très mal au bras parce que l'un deux me l'avait mis derrière le dos, en pointant ce dernier avec un couteau. J'ai essayé de me débattre, un autre, armé d'un sabre, m'a lancé  : ''Tu bouge tu meurs, sale p...'' J'ai maudit le jour où je suis venue au monde. Je ne suis pas une prostituée. Je suis une femme sans ressources qui aide sa famille à vivre dans la dignité. Mon père m'a donné une éducation qui m'a permis de ne jamais quémander le pain, mais d'aller le gagner à la sueur de mon front », raconte Fatma, avant d'être interrompue par les sanglots. Fatma dévoile son dos pour montrer une entaille de quelques centimètres, puis son bras et son sein marqués d'ecchymoses. « Qu'ai-je fais pour mériter cette torture ? La police ne nous protège pas. Lorsque j'ai été me plaindre au commissariat, au début, les policiers ne voulaient même pas prendre ma déposition. J'ai commencé à crier et c'est là que l'un d'eux a fini par me lancer une phrase assassine  : ''Que voulez-vous que l'on fasse ? Vous n'avez qu'à aller ailleurs  ! Retournez chez vous par exemple, vous serez plus en sécurité. Ici, c'est dangereux pour des femmes comme vous  !'' Est-ce des propos à tenir à des victimes de violences qui viennent se plaindre ? N'avons-nous pas droit à la sécurité comme tous les autres citoyens ? Regardez ce que j'ai acheté aujourd'hui : une bombe lacrymogène pour me défendre. J'ai déjà un couteau et si je trouve une arme, je suis prête à l'acheter pour défendre mon honneur et ma dignité. A Hassi Messaoud, l'Etat ne me protège pas », crie Fatma.

    « Rentrez chez vous, ici c'est dangereux pour les femmes »

    La sensation d'avoir été humiliée à deux reprises, d'abord par ses agresseurs puis par les policiers, la tétanise. Elle ne dort plus, change souvent son itinéraire pour aller au travail parce qu'elle sent qu'elle est suivie partout. Elle a pu voir le visage d'un des agresseurs et elle se sent en danger. Ses amies sont à ses côtés. Elles viennent lui proposer de déménager vers un F2 trouvé au centre-ville, dont le loyer, 25 000 DA, sera partagé à cinq. Fatma, les larmes aux yeux, a du mal à accepter d'abandonner une maison dont le propriétaire a déjà pris six mois d'avance à compter de 5000 DA, elle dont le salaire est compté au dinar près pour financer les dépenses de la scolarisation de ses frères et sœurs. Durant deux nuits de suite, les deux quartiers ciblés par les attaques ont renoué avec le calme. Nos va-et-vient entre les ruelles non éclairées ont suscité la suspicion chez les groupes de jeunes adossés aux murs à chaque coin de rue. Ce sont peut-être des agresseurs qui attendent le moment propice. Notre présence, en véhicule banalisé, les a peut être freinés. La rumeur sur notre passage a déjà fait le tour. Saïda, Nadia, Salima, Amriya, Soumeya et de nombreuses autres femmes nous demandent de partir de peur de subir des représailles.

    Elles en sont à leur deuxième tragédie après celle vécue à El Haïcha, qui porte bien son nom. El Haïcha, « la bête », est situé à quelques encablures des cités des 36 et 40 logements où, en juillet 2001, plusieurs dizaines de femmes ont été torturées, lapidées, violées, enterrées vivantes par une horde de jeunes chauffés à blanc par l'imam, en plein milieu de la nuit. Blessées physiquement et touchées dans leur dignité, les victimes n'ont, à ce jour, pas obtenu leur droit à la justice. De nombreux agresseurs vivent tranquillement chez eux, protégés par les leurs, souvent des notables aux traditions très conservatrices qui n'acceptent pas que des femmes habitent seules au milieu des leurs ou qu'elles « arrachent le travail des hommes ». Les assauts répétés contre leurs maisons sont pour eux « une expédition d'épuration » que même les services de sécurité ne peuvent empêcher. Une réalité qui se confirme sur le terrain. Depuis près d'un mois, les femmes des quartiers des 36 et 40 Logements vivent l'enfer. L'inertie des services de police fait craindre le pire en ces lieux livrés à des bandes organisées de délinquants aux visages masqués. A ce rythme, si les pouvoirs publics n'interviennent pas, un autre drame beaucoup plus grave que celui d'El Haïcha pourrait avoir lieu. Et là, l'entière responsabilité incombera aux autorités dont la mission principale est d'assurer la sécurité des biens et des personnes, des citoyens et citoyennes algériens, et non pas uniquement celle des étrangers, très nombreux dans cette région du pays.

     

    Par Salima Tlemçani

    Source : El Watan du 11 Avril 2010.

    Note perso : Le prophète Mohamed (saws) aurait pris les armes pour défendre ces femmes,nos soeurs en Islam et meme si elles n'étaient pas musulmanes ,il l'aurait fait . Notre prophète était contre toute injustice et contre tous ces laches criminels qui s'attaquent aux femmes . Ou est l'UNFA de chkoupi pour élever sa voix ,ou sont les défenseurs de la Justice ? C'est trop dégueulasse et mérite d'etre dénoncé partout dans le monde ! Dont acte .

    Partager via Gmail Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    1 commentaire
  •  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Source :http://udafan.skyrock.com/126.html/

    Partager via Gmail Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

    Le capitalisme, un système économique condamné par la science



    Gilles BonafiDimanche 4 Avril 2010

    Lorsque l'on parle de la crise actuelle, on entend tout et n'importe quoi, mais de nombreuses voix s'élèvent et commencent à soulever le problème posé par un système économique qui conduit l'humanité à la catastrophe, un système économique structurellement irrécupérable. 

    J'avais déjà affirmé que ce système n'était que le reflet de nous-mêmes illustrépar la loi de puissance (loi de Pareto) et les fractales. Les pires d'entre nous (et non les meilleurs) réussissant donc, ceux qui sont sans scrupules et dont l'ego est le plus développé, de supers prédateurs en quelque sorte. Quel que soit le système mis en place, la loi de puissance et les fractales s'appliquent (communisme ou capitalisme), or, ne l'oublions pas, la loi de Pareto est une exponentielle, c'est à dire une courbe tendant vers l'infini ce qui est impossible dans un monde fini, notre biosphère. 

    Pourtant, ce fonctionnement de notre système ne peut échapper à l'un des principes fondamentaux de la science : l'entropie. 

    Principe d'équilibre  

     Pour comprendre, il faut reprendre tout dès le début et bien comprendre ce que l'on nomme le principe d'équilibre, un principe qui s'applique aussi à notre système économique. 

    Les mathématiques sont la clé, mais malheureusement nos chers professeurs oublient l'essentiel, la spiritualité ou plutôt la conscience et l'on finit par être dégoûté d'une matière qui est la clé de tout. 

    Commençons par le zéro et observons-le : 0. Le mot chiffre nous vient de l'arabe « sifr » qui veut dire le vide. Il représente le vide délimité par un cercle, le serpent qui se mord la queue (Ouroboros) symbole de l'équilibre que l'on retrouve partout dans l'univers à l'exemple de l'atome, la cellule, l'œuf, la terre, et dans toutes les religions.

    Une exponentielle tend vers l'infini à l'exemple de la droite. Vous voyez où je veux en venir, tracer une droite à l'intérieur d'un cercle est impossible, on finit par se heurter à la limite de ce cercle. Pour l'anecdote, ce rapport de l'infini, le chaos (l'exponentielle, la droite) et du fini, l'ordo (le cercle) se nomme pi. 

    Les sages anciens l'avaient très bien compris et définissaient le principe d'équilibre par la succession des phases de désordre, d'expansion et de contraction, d'ordo ab chao illustré par la théorie du Tsimtsoum. 

    En effet, rien ne peut se développer à l'infini, et la contraction (le tsimtsoum) finit toujours par se produire. On le retrouve au niveau de l'homme avec la respiration, des étoiles qui deviennent géantes rouges (expansion) puis  naines blanches (contraction) mais aussi dans la fameuse histoire de la grenouille qui voulait devenir aussi grosse que le bœuf, un conte qui s'applique à merveille à nos « élites » et à ce qu'il se passe aujourd'hui. 

    La crise économique actuelle doit être analysée sous cet angle. Notre économie est en phase de destruction, de repli sur elle même, le principe fondamental d'équilibre et surtout d'entropie. 

    Entropie et crise économique

    Einstein expliquait sans cesse qu'à ses yeux la loi la plus importante de la physique était « le second principe de la thermodynamique », c'est à dire la notion d'entropie

    Pour comprendre, ce qu'est la notion d'entropie il faut se référer aux lois de la thermodynamique. Etudier l'entropie d'un système revient en fait à mesurer le degré de désordre d'un système. Selon ces lois, lorsque l'entropie d'un système augmente, il finit par produire du désordre (le chaos) et finit par gaspiller de façon incohérente son énergie, ce qui s'applique à merveille à nous mêmes et donc à notre système économique. 

    En effet, l'homme, en consommant de l'énergie de façon incohérente (nourriture, énergies fossiles) augmente le désordre, le chaos (la pollution, la destruction des autres espèces). 

    D'ailleurs, les mathématiciens Arnaud Chéritat et Xavier Buff viennent de démontrer que le chaos est omniprésent dans les systèmes dynamiques, ce qui s'applique à notre système économique. 

    Or, ceci est une révolution majeure car ils prouvent mathématiquement l'impossibilité de prédire à long terme le comportement de notre système économique.

    Pour ceux qui veulent approfondir il s'agit de l'affirmation par ces deux remarquables mathématiciens qu'« il existe des ensembles de Julia d'aire strictement positive ». 

    L'argumentaire de Paul Jorion sur la nécessaire mise en place d'une interdictiondes paris sur les fluctuations de prix vient de trouver un allié de poids, la science ! 

    Vous comprenez donc les implications majeures de cette découverte. La finance ne devrait tout simplement plus exister car elle introduit du chaos dans le système

    Les solutions

    Jusqu'à présent, peu de solutions ont été proposées pour résoudre ce dysfonctionnement profond, ce hiatus fondamental entre le fonctionnement de l'homme (microcosme) qui fonctionne en circuit ouvert dans un monde fini (le macrocosme). Or, la vie sur le long terme ne peut perdurer sans l'union des deux, le principe d'équilibre et d'harmonie qui est notre base spirituelle (conscience) commune et qui était la base de la vie chez les peuples dits primitifs. 

    Frédéric Lordon chercheur au CNRS critiquait l'idéologie néolibérale en affirmant : 

    « Alain Minc n'est pas capable de bâtir un « argument » économique sans invoquer la loi de la pesanteur. »

    Et pourtant, sur le fond Alain Minc a raison, mais seulement il a choisi le pire (loi de la jungle) et non le meilleur (loi de Pareto, entropie et fractales) pour justifier un système économique qui ne résiste pas à trois minutes d'analyse et désormais aux mathématiques. Car pour l'idéologie néolibérale tout est résumé par la loi de la jungle, la loi du plus fort qui devient la loi de puissance (loi de Pareto). « Le côté obscur de la force » donc. 

    Cependant, Frédéric Lordon ne fait pas que critiquer et il nous laisse une proposition qu'aucun média ne relaie : fermer la bourse. Voilà une idée intéressante car la finance est au cœur du système et c'est elle qui favorise l'évolution exponentielle des dettes et le chaos. De plus, on sait aujourd'hui que 5 banques US contrôlent près de la moitié des produits dérivés (plus de 200 000 milliards de dollars) et ont instauré un gigantesque délit d'initié à l'aide d'algorithmes financiers qui permet de gagner à chaque fois  et, bien sûr, cecidéconnecté de toute réalité économique.J'affirmais dans mon article «Pourquoi l'économie mondiale ne s'est pas effondrée en 2009 ? » :

    « Il faut bien comprendre que la bourse n'a qu'une seule utilité sociale, celle de fournir des capitaux aux entreprises. Or, c'est l'inverse qui se produit actuellement et c'est l'ensemble de la société qui est prise en otage et se dépouille de ses richesses au profit de quelques-uns. » 

    Nous sommes de plus en plus nombreux à le crier haut et fort comme Omar Aktouf professeur à HEC Montréal[ ou Paul Jorion. 

    Désormais, Frédéric Lordon enfonce le clou sur le vrai fonctionnement de la finance : 

    « les entreprises vont moins s'approvisionner en capital à la Bourse qu'elles n'y vont s'en faire dépouiller, puisque ce que les actionnaires leur extorquent (en dividendes et en rachat d'actions) finit par l'emporter sur ce qu'ils leur apportent, de sorte que ce n'est plus la Bourse qui finance les entreprises mais les entreprises qui financent la Bourse ». 

    La finance est donc l'endroit où se concentrent « les métastases » d'un corps malade qu'il faut amputer avant qu'elles ne se propagent. 

    Cependant, il faut être clair, cela ne serait qu'une étape, la nécessaire remise en cause du capitalisme devant être au cœur des débats. Imaginer un système économique fonctionnant en circuit fermé et dont l'homme et non l'argent serait le cœur. Criminaliser l'excès de richesses en plafonnant le patrimoine personnel.Un système distributif (et non redistributif) qui remette la connaissance à sa juste place et qui élève l'homme au lieu de le transformer en animal (mythe de Circé), en esclave, une constitution pour l'économie. 

    « Pour comprendre, apprenons à rêver! » August Kekulé 

    Gilles Bonafi est professeur et analyste économique. 

    Source :http://www.alterinfo.net//p>

    Partager via Gmail Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire