Ahmed Telmoune ,le frère de Mohamed .Un entraîneur et joueur invétéré.Ici en compagnie du Grand maître russe internatonal ( un génie ) Mikhail Thal .

Pour ce qui est des femmes : la règle implicite que nous partagions tous à ce jour était claire : protéger et respecter notre gent féminine et aller draguer ailleurs .Jamais un gars de Santodji  n'aurait la folie d'embêter une fille de son quartier .Cela lui coûterait très cher ! Il a l'obligation de la défendre contre tout -corps-étranger- (au quartier) qui oserait l'approcher sans son consentement !

Avant l'ouverture du club, notre fameux NRCB, nous avions participé aux premiers championnats d'Algérie au site de la foire d'Alger. C'est là que j'ai connu Bouzida m'hamed  ,Baghli ...Des joueurs dont le sourire reste la marque principale .Des concurrents qui sont vite devenus des amis .

Le plus grand club de l'époque était celui de la Sonatrach avec pour entraîneur un russe ensuite un suisse du  nom de Maerki. Un joueur redoutable.

Par la suite, nous sommes devenus le deuxième plus grand club d'Algérie, si ce n'est de l'Afrique. En pleine -gloire-, nous avions plus de 2000 membres .Nous occupions deux immenses salles, sous les voûtes du boulevard à 5 mètres de la mer.

Les joueurs, souvent allaient faire trempette durant la partie. Les gens du tout Alger venaient nous rejoindre.

Les étudiants de médecine venaient réviser leurs cours .Mon jeune frère jouait avec un nouveau groupe d'amis -Les 56-. On leur avait cédé, notre bureau. Il faut dire que leur musique était bonne. Nous savions tous que Bobby Fisher s’entraînait avec de la musique rock à mort autour de lui .Cela aide plus tard, le joueur à se concentrer dans les compétitions.

Les fins de semaine, les salles étaient archi pleines .Le maire et les autres notables venaient nous visiter de temps à autre .Tout Saint Eugène était là. Histoire qu'on ne les oublies pas dans leur horizon politique. Hamid Khelifa était le président du club avec une signature d'une demi-page qui déclenchait nos rires. Enragé, il n'hésitait pas à écrire à Max Euwe (Président de la fédération internationale du jeu d'échecs) et prendre des abonnements dans les revues comme Europe échecs...Il est le fondateur de l'actuelle ligue d'Alger  .

Aissa Mermitte, nous concoctait de délicieuses pizzas .Moi ? Je m'occupai de l’entraînement de tous les jeunes et de  notre équipe. Après tout, c'est moi qui a eu l'idée de fonder ce club après l'avoir vulgarisé avec mes frères et amis : Hamid Khelifa, djaafar Alim, hocine Aouidj , Chaabi Latreche et Mohamed Telmoune. C'est ainsi que le club devint Vice -champion national toutes catégories (universitaire, civil et militaire).Telmoune, s'il n'était décédé prématurément aurait été certainement une gloire du Jeu d'échecs Algérien. Le jeu avait donné à ce grand garçon timide une confiance en soi incroyable.

Les jeunes voulaient lui ressembler, au plus vite ! Il fallait voir la fierté qui s'affichait sur tous les visages des habitants de la commune.

 La Gestion du club, commençait à faire des envieux.

A suivre.

Extrait -Relevé psychiatrique d'un Anonyme- Mohamed Aib.