• Sevrage | 12 mars 2009

     

    Une rage froide laminait son quotidien. Dès le réveil ;il surprenait son cerveau entrain de blasphémer contre Dieu ,les prophètes...la création. Encore cette névrose obsessionnelle. Une sorte d'acouphène mental .C'était comme si une autre personne agissait à sa place s'emparant de lui peu à peu, s'imposant par la fréquence de ses attaques continuelles. Il devait abdiquer devant cette souffrance psychologique. En face d'une maladie chiante qui n'avait aucun sens .Il ne lui venait pas du tout à l'idée d'abandonner la marijuana. L'ennemi, redoutable par son apaisement, renouvelable quotidiennement. Son absence le rendait irritable, méchant, agressif .Il devenait renfrogné, incapable de calculer, de se concentrer. Il ne pouvait tenir en place. Le goulag mental ,tu saisis? Il ne savait plus écouter et  sa susceptibilité naturelle se transformait en coups de gueule ridicules ,exaspérants .Son "Moi ,je..." encore ! terriblement pathétique .Théorie du balancier ; Il revenait, puis il comprenait tout, mais ne retenait rien. Il devenait l'ami du genre humain. Irrésistible, séducteur, magicien .Il dépensait sans jamais compter à ces moments là. Tout devenait possible, logique .Les choses se replacent dans la tête sans effort. Les inhibitions deviennent relatives et les voix chères qui ne se taisent jamais ne disent plus rien sur le répondeur.Le genre de voix qui t'assaillent au trentième kilomètre quand tu cours un marathon. Cela n'arrive qu'au mur. Il était au km30  de sa vie, il fallait qu'il continue malgré tous les malgré, les voix chiantes ...ces coups de boutoir idiopaatiques...Il pensait à Ulysse qui s'était fait ligoter sur le mat de son bateau sans se boucher les oreilles, et ainsi écouter les sirènes, sans tomber sous leur charme mortel. Histoire de vivre une expérience éminemment dangereuse, Il faillit devenir fou .Il devenait une <>irritable, agressif.

    Libérez moi bande de fumiers !...Toute libération aurait représenté la mort .Les cordes de la raison avaient failli céder face à ces puissantes et sourdes attaques. Ulysse put rentrer à Ithaque. C'est ça l'essentiel.Pour paraphraser Rimbaud :«j'ai vu ce que l'homme a cru voir.».


    Extrait «Relevé psychiatrique d'un Anonyme»

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