• RIP Hugo Chavez

    WEBDIFFUSION : Le président vénézuélien Hugo Chavez est mort à l'âge de 58 ans après avoir lutté pendant deux ans contre un cancer. L'annonce a été faite mardi par le vice-président Nicolas Maduro. M. Chavez était revenu récemment de Cuba, où il avait été traité pour un cancer. Au cours des derniers jours, le gouvernement avait fait état d'une aggravation de l'état de santé de M. Chavez. Plus tôt mardi, le vice-président Maduro avait accusé les « ennemis historiques » du Venezuela d'avoir provoqué le cancer dont souffrait le président Chavez. Deux fonctionnaires américains ont été aussitôt expulsés.

    Source :http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/03/05/011-mort-hugo-chavez-president-venezuela.shtml

      
    Le Venezuela pleure un président hors norme: Le Commandante Chavez est parti

    par Salem Ferdi

    Hugo Chavez est mort. Beaucoup de Vénézuéliens pleurent un président hors norme qui a fait bouger les lignes de la misère chez lui et qui a suscité des espérances et des haines à l'extérieur. 

    «A 4h 25 de l'après-midi d'avant-hier, le commandant-président Hugo Chavez est décédé, après avoir livré une dure bataille contre la maladie, pendant près de deux ans, entouré de l'amour de son peuple et des siens et de la loyauté la plus absolue de ses camarades de lutte». Les Vénézuéliens - et notamment les classes populaires dont le sort s'est sensiblement amélioré du fait de sa politique volontariste – s'attendaient à cette annonce faite par le vice-président Nicholas Maduro, ils n'en sont pas moins fortement émus et bouleversés par le départ d'un dirigeant hors norme. C'est la nouvelle « la plus dure et la plus tragique que nous puissions annoncer au peuple « a-t-il indiqué et ce n'était pas une clause de style. Dans la forte émotion qui étreint les Vénézuéliens - et qui est partagée dans les pays latino-américains et dans le tiers-monde - il y a des sentiments mêlés. De l'estime pour un dirigeant bolivarien déterminé à recréer une autre voie et à sortir le pays des mains des oligarques, sous orbite américain et aussi de l'appréhension pour l'avenir. Car dans ce Venezuela, riche en pétrole mais où la population était très pauvre, les oligarques et les Occidentaux, étasuniens en tête, n'ont jamais accepté la voie défendue par le Commandante. Il a fait l'objet d'une campagne de dénigrement systématique - l'organisation ‘Reporters Sans Frontières' de Robert Menard s'est particulièrement, illustrée par des rapports biaisés prenant de grandes libertés avec la vérité – qui n'a jamais affecté sa popularité, chez les Vénézuéliens. 

    LES CLICHES DES OCCIDENTAUX 

    Les chiffres froids de l'Onu rappellent, malgré les torrents de propagande, qu'en une décennie la misère qui frappait plus de la moitié de la population a été réduite de manière substantielle. Ceux qui critiquent le « populisme » de Chavez et sa politique de redistribution feignent d'ignorer que les richesses du pays étaient partagées par les oligarques locaux liés aux entreprises étrangères. Dans ce pays producteur de pétrole, au début des années 90, 80% des Vénézuéliens vivaient au-dessous du seuil de pauvreté. Ceux qui reprennent, sans réfléchir, les expressions clichées des agences de presse occidentale devraient se documenter sur l'état de la société vénézuélienne, avant l'arrivée au pouvoir de Chavez. Le reflux de la pauvreté est un critère qui n'intéresse, apparemment pas, les médias occidentaux mais les journalistes algériens qui reprennent – on l'a entendu hier à la radio nationale – leurs clichés devraient faire l'effort de la nuance. Pour ne pas dire plus. Et cela relativiserait, de manière considérable, ceux qui éreintent trop facilement son bilan. Le pétrole, entièrement aux mains des oligarques et des entreprises étrangères, ne profitait ni aux Vénézuéliens, ni à l'économie du pays, ne les gênait pas outre mesure. On n'aime pas son populisme mais on trouve normal que l'écrasante majorité de la population soit maintenue dans la misère! 

     En avril 2002, l'administration de George W. Bush s'est empressée de saluer un coup d'Etat fomenté par les nantis avec quelques généraux. La réaction des classes populaires aura permis de rétablir la légalité et la démocratie ! Hugo Chavez, réélu à trois reprises, l'a été de manière démocratique. La propagande des médias occidentaux aura tenté, par tous les moyens, de le présenter en dictateur. Contre les faits. 

    CHAVEZ N'ETAIT PAS UN DICTATEUR 

    Cet homme a défendu avec acharnement ses idées, il n'a pas été un dictateur. Il était porteur d'une vision différente qui heurtait les intérêts des Occidentaux, dans le domaine géopolitique. Le « populisme » est devenu une accusation facile… Mais Hugo Chavez était un battant. Il aura non seulement amélioré le sort des plus pauvres mais également impulsé un mouvement d'émancipation des peuples d'Amérique Latine à l'égard de la tutelle des étasuniens. Le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva que les médias occidentaux ont tenté, en vain, d'opposer à Chavez, lui reconnaît cette dimension d'avoir redonné du rêve et une espérance aux peuples latino-américains. «Je suis fier d'avoir vécu et travaillé avec lui pour l'intégration de l'Amérique Latine et pour un monde plus juste «, a-t-il déclaré. «Le gouvernement brésilien n'a pas toujours été intégralement d'accord avec le Président Chavez, mais sa disparition représente une perte irréparable «, a déclare la présidente du Brésil, Dilma Rousseff. 

    «JE VOUS DEMANDE DE VOTER POUR MADURO» 

    Son grand combat pour la justice sociale, sa volonté de réinventer le socialisme, son soutien à Cuba, à l'Iran et aux Palestiniens indisposaient grandement Washington. Hugo Chavez n'a pas hésité à renvoyer l'ambassadeur d'Israël à Caracas, au moment de l'agression contre Ghaza, geste que les pays arabes ayant des relations avec l'Etat hébreu n'ont pas osé faire, de crainte des réprimandes étasuniens. Le Président Hugo Chavez aurait eu un rôle important dans la décision du Président Abdelaziz Bouteflika de ne jamais appliquer la loi Khelil, prévoyant l'instauration d'un régime de concessions. Dans la perspective de son départ de ce monde, Hugo Chavez avait, le 8 décembre 2012, recommandé le syndicaliste Nicolas Maduro pour sa succession. « Ecoutez-moi bien, avait-il dit. Si quelque chose se passe qui fait que je ne peux plus exercer mes fonctions, je vous demande de voter pour Nicolas Maduro comme président de la République bolivarienne du Venezuela. Je vous le demande du fond du cœur. «. Le Commandante a ainsi balisé les choses dans son camp, le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV). Dans quelques semaines, on saura si les Vénézuéliens suivront sa recommandation. Car, n'en déplaise aux pourfendeurs du Chavisme, le Venezuela est une démocratie. Il n'a pas cessé de l'être sous la présidence d'un dirigeant hors norme. D'un homme exceptionnel. 

    Source :http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5180160

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