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    Bravo a l'artiste !Superbe illusion d'optique.

    L'échelle des valeurs à appréhender au Québec est simple : l'enfant ,la femme,le chien (ou chat) ensuite ...nous autres !

    La consommation de l'espace télévisuel, énorme, par les héroïnes karatékas,détectives,agentes secrètes ..et autres Bruce lee au féminin,est devenue douteuse. Les pubs ridiculisant gentiment son homme sont devenues monnaie courante. Une relecture du féminisme devient nécessaire. Il doit exister un gros problème chez les hommes en ce moment devant les modèles proposés à leurs rejetons. La société est devenue pratiquement matrimoniale sans bottes de sécurité . Nous marchons à coté de nos souliers .Une nouveauté qui n'a pas fini d'être trouble quant à ses modèles androgynes.

    Extrait « Relevé psychiatrique d'un Anonyme».Mohamed Aib

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    Royal Hospital Victoria .Montreal. 

    Quelques heures plus tard , nouveau client du Royal Hospital Victoria

     Pavillon Psy. Son cœur se battait à mort. Sa caméra-Conscience restait ouverte .Un acte criminel de son inconscient .Il logeait un intrus dans sa tête ! Traumatisme émotionnel, chamboulement spirituel. Cinq heures du matin ,à sa sortie .La ville lui paraissait recouverte de plâtre ocre. Les buildings, les arbres, les voitures .Il était bien habillé, les passantes lui jetait un coup d'œil matinal plutôt souriant . Cette normalité lui était nécessaire pour mesurer la sienne ,mise en doute sérieusement. La paranoïa l'avait surpris , puis une sorte d'absence dans le jardin .Il se sentait emmuré ,comme pris dans un énorme étau qui se refermait impitoyablement vers lui . Comme dans le film Indiana jones .Le mot , l'idée d'espoir de vivre le mot après n'existaient plus. Son cerveau était bloqué , gelé réellement .Il avait perdu le contrôle ,sa mémoire abdiquait devant une implosion émotive extraordinaire .

    Bon pour le pyjama en public le matin a dix heures.L'uniforme révélé ! l'encasernement du 3eme age dans les hospices .Pas besoin de lunettes de soleil ;je voyais tout en vert comme à travers des lunettes infrarouges ,pour voir la nuit .Goha ,le taxieur avait tenté de m'en vendre une paire .De quoi envoyer n'importe qui en vacances à Guantanamo .La schizo papillonnait autour de moi.

    Les médecins marmonnaient une psycho-merde  à inscrire sur son curriculum ! Pour Mo , le mot du siècle est le manque .Tout désignait ce putain de coupable. Le manque d'argent ,d'amour, de pays, de santé...de réponses à notre questionnement le plus désespéré.

    Extrait«Relevé psychiatrique d'un  Anonyme».Mohamed Aib.

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    Port de Montreal. Aquarelle inspirée de google images!Mohamed Aib.2008

    J'étais dans un pays (une province) ou les voitures circulent obligatoirement ,les phares allumés en plein jour , toute l'année. Malheureux Diogene!Ici les pelouses sont découpées au ciseau ,au cm près. Les arbres dans le District ou je loge ( je n'habite pas) sont répertoriés, comptabilisés. On sait combien en Automne ça rapporte en Compost pour l'agriculture sinon l'industrie du Recyclage. La hauteur des haies est réglementée. les abri-bus ,d'autres diront abri-buzz ,sont tous transparents. Chaque intersection comporte un guichet automatique,une station essence bourrée de en-cas ,un restaurant ,une clinique de dentiste. En gros, le salé(resto), le sucré (Tim, Harvey'S..) l'amer (la banque) ,l'essence =acide(Ultramar ;avec les prix affichés :y'en a marre !).Tu as des cliniques de la casserole,pour chats,chiens...La sursignalisation routière est monnaie courante,plus dangereuse que les excès qu'elles essayent de gérer. Quand tu connais une intersection routière,un quartier,tu les connais toutes !Ta conscience sera formatée ainsi. Les petites villes autour de Montréal se ressemblent toutes .L'envie de voyager s'effiloche et disparaît. Personne n'aime l'uniformité. D'un autre coté ,on peut penser à diminuer la fréquence des accidents de la route en jouant sur ce type d'urbanisme ! Par analogie aux espaces verts qui ont cette fonction dissuasive.

    Extrait «Relevé psychiatrique d'un Anonyme».Mohamed Aib.

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    Une rage froide laminait son quotidien. Dès le réveil ;il surprenait son cerveau entrain de blasphémer contre Dieu ,les prophètes...la création. Encore cette névrose obsessionnelle. Une sorte d'acouphène mental .C'était comme si une autre personne agissait à sa place s'emparant de lui peu à peu, s'imposant par la fréquence de ses attaques continuelles. Il devait abdiquer devant cette souffrance psychologique. En face d'une maladie chiante qui n'avait aucun sens .Il ne lui venait pas du tout à l'idée d'abandonner la marijuana. L'ennemi, redoutable par son apaisement, renouvelable quotidiennement. Son absence le rendait irritable, méchant, agressif .Il devenait renfrogné, incapable de calculer, de se concentrer. Il ne pouvait tenir en place. Le goulag mental ,tu saisis? Il ne savait plus écouter et  sa susceptibilité naturelle se transformait en coups de gueule ridicules ,exaspérants .Son "Moi ,je..." encore ! terriblement pathétique .Théorie du balancier ; Il revenait, puis il comprenait tout, mais ne retenait rien. Il devenait l'ami du genre humain. Irrésistible, séducteur, magicien .Il dépensait sans jamais compter à ces moments là. Tout devenait possible, logique .Les choses se replacent dans la tête sans effort. Les inhibitions deviennent relatives et les voix chères qui ne se taisent jamais ne disent plus rien sur le répondeur.Le genre de voix qui t'assaillent au trentième kilomètre quand tu cours un marathon. Cela n'arrive qu'au mur. Il était au km30  de sa vie, il fallait qu'il continue malgré tous les malgré, les voix chiantes ...ces coups de boutoir idiopaatiques...Il pensait à Ulysse qui s'était fait ligoter sur le mat de son bateau sans se boucher les oreilles, et ainsi écouter les sirènes, sans tomber sous leur charme mortel. Histoire de vivre une expérience éminemment dangereuse, Il faillit devenir fou .Il devenait une <>irritable, agressif.

    Libérez moi bande de fumiers !...Toute libération aurait représenté la mort .Les cordes de la raison avaient failli céder face à ces puissantes et sourdes attaques. Ulysse put rentrer à Ithaque. C'est ça l'essentiel.Pour paraphraser Rimbaud :«j'ai vu ce que l'homme a cru voir.».


    Extrait «Relevé psychiatrique d'un Anonyme»

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  • Une bouffée d'air des hauteurs a tous ceux (elles)qui ont gouté a cette fleur d'éternité.

    Bab El Oued ,vue depuis Bologhine (Saint-Eugene).Aquarelle .Mohamed Aib .2008 . Artmajeur .Santodji.

    Mon père (qu'il repose en paix) vint à Alger très jeune .Il s'installa chez notre oncle Lamri, son aîné. Celui-ci était déjà marié .Tout se passait bien Jusqu'au jour ou mon père tomba malade .Il resta allongé, fébrile, durant un couple de jours. La fièvre ne voulait pas démordre. Un jour, sa belle sœur lui dit qu'il fallait qu'il aille travailler s'il voulait manger. Il fut choqué et  répondit que dans son état, cela relevait de l'impossible. Le soir quand mon oncle rentra du boulot, il s'aperçut que son frère n'était pas là. Il était content que mon père se soit rétabli. La table était prête. Il attendit toute la soirée son retour pour manger ensemble. Il se coucha sans avoir rien prit malgré la faim qui le tenaillait. Le matin suivant ; inquiet, il partit à sa recherche dans les lieux qu'il avait l'habitude de fréquenter. Une de ses connaissances lui apprit que son frère avait été vu près de la caserne du coin, à la sortie de la ville. Effectivement, il le retrouva malade encore, en uniforme. Il s'était engagé dans l'armée française .Mon oncle Lamri ne dit mot .Il rentra chez lui, répudiant sa femme sur le champ en lui abandonnant tout. Il s'engagea lui aussi rejoignant ainsi mon père .La deuxième guerre mondiale venait juste d'éclater. Monte Cassino, la Corse, l'Alsace, l'Allemagne. Se battre contre les nazis était une chose, mais aller en Indochine pas question !
    La prise de conscience de la situation algérienne lors des massacres du 8 mai 1945 poussa mon père à fréquenter les cercles de oulémas. Maman me révéla, un jour, que ce n'est que dans les années 58 qu'elle a su que l'Algérie est notre pays ! Mon père était un militant de la cause nationale et activait secrètement depuis des années. Les français les appelaient tirailleurs << indigènes >> ! Il y 'en a eu des centaines de mille. Des algériens, marocains, sénégalais...Le pont du zouave à Paris te donne une idée de l'habillement des zouaves et le niveau de la Seine lors des intempéries. Des milliers de morts, à perte de vue ,sont enterrés dans des cimetières tels que Verdun ...Les pays correspondants n'ont jamais été invités aux cérémonies officielles commémoratives à ce jour .Peut être pour économiser dans l'argent des pensions de guerre ? La reconnaissance des immigrants en France ; ceux qu'on appelle beurs particulièrement poseront un jour ou l'autre le problème de la reconnaissance. Ensuite il participa à la guerre d'Algérie, clandestinement. Il devint Commissaire politique durant la bataille d'Alger. Le boss de la fameuse Place de Chartres ; c'était lui. Les attentats ciblés dans son secteur .Une clinique de chirurgie clandestine existait sur la rue René Caillé, un peu plus haut qu'un ancien bordel disparu; le chat noir. Au nez et a la barbe des soldats français. Il ravitaillait les moudjahidine, là haut dans les djebels et à coté, en médicaments, rangers...Il avait gardé un cahier d'écolier dans lequel étaient consignés les attentats dont il était responsable .l'un d'eux décrit celui du Tantonville, près de l'opéra d'Alger commis à l'arme blanche .Il était fidai ou Moussebel, un gars qui se fichait de la mort et, qui n'appartenait pas à l'ANP ou ce qui allait le devenir. Seule la foi en Dieu l'animait.Son amour pour le pays était d'une pudeur incroyable. Les hommes de sa génération croyaient en l'acte d'amour et non son analyse a classer dans l'ordre du superflu.  Son supérieur hiérarchique s'appelait le Commandant Azzedine, comme mon frère cadet.

    Extrait«Relevé psychiatrique d'un Anonyme» Mohamed Aib .2001

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