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    Aquarelle .Montreal couleur Méditérannée.Mohamed Aib.2008.ArtMajeur,santodji tchalba.


    Ritchie ressemblait à un métèque ; une doublure avec ses yeux de jp sartre. Il vendait de tout .Des bijoux faits main, de la céramique, des tableaux, des cassettes de son propre cru. Sa balance en face de lui .On se ramassait ici, les gens du plateau à nous approvisionner en marijuana. Bouba m'avait introduit dans ce milieu On étaient associés et son appartement nous servait de lieu de travail .C'était sur la rue Masson au dessus d'une agence de voyages. Boubacar vendait parallèlement des tam-tam et autres percussions. A chaque rentrée d'argent, on se mettait à jouer. Nous étions heureux. Cela donnait une bande sonore d'exotisme, du bruit aussi, pour l'agence en bas, au rez de chaussée.

    Des latinos, des africains, des arméniennes ...de tout. Des juifs qui prenaient leur bière en cachette. Des musulmans, leur hashish,...Des habitués de la marginalité. Tous aimaient la musique quelqu'en soit l'origine .La musique était la seule chose  démontrant leur capacité d'être sérieux. Des soirées à écouter Ritchie et sa band  jammer. A chaque rencontre, il y'avait plus de clients. Les latinos parlaient de lutte contre leur oppresseur Yankee, des Aztèques ou des Mayas .Ils portaient souvent des ponchos aux couleurs du soleil, qui plaisaient souvent aux femmes .Une sorte de retour aux sources purificatrices et légitimantes. J'associais cela avec des images de courtisanes royales dansant le baladi pour des rois en apesanteur, qui passent et qu'on oublie. Beethoven est dans toutes les futures mémoires. Les génies ne se remplacent pas ! Mais les rois,les présidents,les juges ,les commandeurs ...oui .Il fallait faire quelque chose. De plus on s'amusait trop. Le voisin d'en haut se plaignait, mais finissait la soirée avec nous autres. Ritchie pensa à l'église du coin .Cela n'était pas pratique,ni moral de vendre de la marchandise ,encore moins de fumer .Tu imagines le bordel .Surtout pour un juif nord africain et le comble ...pauvre à l'année longue. Sa communauté l'a jugé hors normes. Certains emplois lui sont interdits. En tout cas, c'est un vrai artiste .Tu peux le classer comme tu veux ; il s'en fout. Il avait l'esprit ouvert, légèrement sceptique surtout quand André avait fini sa puff ! Pour ce dernier, je devenais un prince de haut rang .Il ne pouvait s'empêcher de venir, très respectueusement, me rappeler à ma mission spirituelle. Moi le bonsaï de la stupidité. Un mutant ; Il était vraiment dingue. Il croyait ferme qu'Adam et Eve étaient des chercheurs dans un Département de Physique appliquée  venus en Mission sur cette terre qu'on appelait La haut Urantia ! Cela nous pétais les zygomatiques .Nous étions une tribu d'êtres humains qu'une ambiance de complicité sympathique réunissait-Je suis fier d'appartenir a l'espèce humaine - Il m'effrayait presque, par l'intensité de sa croyance, de sa sincérité. Paraît que c'est catalogué dans le Vidal des psy. Frère André, je te bénis. Amen.

    Extrait«Relevé psychiatrique d'un Anonyme».Mohamed Aib.Santodji tchelba ArtMajeur.

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    Que l'auteur de cette extraordinaire photo( Dazibao ,les derniers gardiens de phare) soit remercié.Elle ne sera jamais utilisée dans ce blog a des fins commerciales.

    Le corps humain se retrouve à chaque fois comme enjeu. Notre body est hypothéqué dès le départ .Tu pars en enfer si tu as mal utilisé ton véhicule... Une amie Montagnaise (Québec) m'apprit que les indiens autochtones n'avaient ni Paradis ,ni Enfer. Pour eux, l'enfer c'est quand tu prends une mauvaise décision dans ta vie,et le Paradis, la bonne.

    Ton amoureuse te dit ;tu m'appartiens et,cela signifie :l'usage de ton corps m'appartient concernant le sexe, en général. En contre-plongée ; Les flics ont le droit de disposer de ton corps pour 48h. On appelle cela ; la garde à vue. Un juge peut ordonner une «prise de corps», une autopsie. Les médecins peuvent s'en donner à cœur joie. Le boss dispose de ton corps durant les heures de travail,sinon l'abandon de poste t'attend et le chômage (même si tu as cotisé durant des années) t'est refusé ! Donc notre corps obéit à une logique restrictive. Nous sommes des assujettis des systèmes malgré nous . Lors de la guerre d'Indochine ( Vietnam ),les recrues algériennes étaient payées par l'Armée française avec un solde correspondant au poids exact affiché sur la balance !La chair a canon...

    Et notre ame la dedans ne pese pas lourd .Tous pour nous baiser changent leur terminologie a commencer par les militaires et autres détenteurs de pouvoir.Dans les transports on ne parle plus de compagnon de voyage ou de voyageur mais d'usager .On nous reduit a des fonctions a resoudre dans leurs ordinateurs ,leurs gestion de «ressources» ...de votants...de téléspectateurs..de fans, d'amateurs ,de pros ...de surfeurs ...de..de...

    Ah! ces Jivaros de l'etre humain ont encore de beaux jours devant eux .


    Extrait «Relevé psychiatrique d'un Anonyme».Mohamed Aib.

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  • Amar Ali dit Ali la Pointe ,mort a l'age de 27 ans .Un des Héros de la Bataille d'Alger

    J'aimerai savoir quelle est l'idendité de la femme qui a permis l'arrestation de Monsieur Yacef Saadi et la Mort des Martyrs  Ali la pointe et de petit Omar ...? Qui est cette mystérieuse femme ? Quelle est son histoire ?Serait elle une invention de Massu ?

    IL y'a tellement d'hypotheses qu'il serait temps ,au vu de l'histoire ,que quelqu'un nous dise la vérité.

    Les Historiens,les témoins sont interpellés ici sur ce blog avec tout mon respect pour leur formidable travail .

    Vos commentaires sont les bienvenus .Avec preuves s'il vous plait ,merci .

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    Une petite kémia pour aider a la méditation.

    La plage était belle. l'eau limpide comme le teint d 'une adolescente à son premier amour .Le soleil faisait encore la grasse matinée. J'avais passé toute la nuit à lire,à essayer de comprendre,de savoir si dieu existe ou non. Karim,mon petit neveu de cinq ans insista,alors que je m'apprêtai à dormir, à l'emmener à la plage. Il m'appelait affectueusement Didou .Je me suis renfrogné au début ,puis en le dévisageant ,je le trouvait désarmant .Je lui ordonnait de prendre tout de suite ses affaires .Un demi tour ,puis droit sur la plage du Bateau cassé .Il sautillait avec ses mains crispées sur un bidon d'ou sortaient un râteau en plastique jaune ,et une pelle. Allongé sur un oreiller de sable, mes bouquins de philo par dessus. Je l'observai tout en regardant un vieux château insolite,couleur ocre. Il termina son château avec une entrée que les vaguelettes empruntaient régulièrement. A un certain moment,il se mit a tout détruire puis il vint vers moi ,les larmes aux yeux ,tenant son bidon en effectuant un bon demi cercle :<< Didou,Didou ! je veux connaître celui qui a rempli la mer avec son seau sans que l'eau ne disparaisse !>>...Une réponse magistrale à mon équation personnelle.


     

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    Les maringouins

    Mais Raphael C. est une pute de Cayenne de la pire espèce. Une gueule incolore, inodore affublée de lunettes d'enfoiré. J'ai travaillé pour sa compagnie, rue Pascal gagnon, dans le quartier italien à Ville d'Anjou. Son directeur de service Pierre auglet et son Vice président pierre ou franck champagne. Des personnages de star treck avec des yo à tout bout de champ ! Des gens hyper cheap. Des croteux déguisés, des bluffeurs  baveux, sans aucune culture à part celle d'être bien contents de rembourser les cannettes de breuvage vides et de mentir aux clients.

    Une petite erreur anodine, et voilà Madame on vous nique avec l'achat d'une  autre unité de disque. S'il est possible de récupérer l'ancien, alors tant mieux .On le fourguera à quelqu'un d'autre. Il m'avait réuni un jour pour me demander de faire tout pour écoeurer Pierre auglet et le remplacer. J'étais dégoûté d'avoir affaire avec ces bâtards. J'en ai touché un mot à Pierre. La semaine suivante, j'étais mis à la porte. J'ai trop parlé avec les clients .Ce qui est manifestement faux et d'aucun interet .De plus, le boss me fournit un papier attestant que j'étai stagiaire ! Il fourrait ainsi le gouvernement, et les travailleurs par des fausses déclarations. Il s'arrangeait pour que les personnes recrutées soient mises dehors après six mois .Un jour, il vit du sang sur mes mains.

    -On ne t'a pas recruté pour que tu aies du sang sur les mains. Je n'ai rien dit mais j'ai pensé -un jour cela sera le tien enculé de merde ! La compagnie n'avait pas de quoi  se payer une trousse d'urgence .Il a du participer aux massacres de Sabra et Chatilla et venir se réfugier ici, dans ce généreux, mais naïf, Québec. Les assassins d'enfants ont le même langage. Mais qu'est ce que j'ai fait au bon dieu pour mériter de rencontrer sur mon chemin des fripouilles pareilles, des moins que rien qui rodent autour des centres d'emploi avec leur avocaillon derrière.

    La conscience professionnelle, l'amour du métier n'existent pas chez ces gens. Des sous, rien que des sous .C'est ça qui compte et qui se compte.

    J'étais traumatisé par un vendeur en perte de vitesse. Le pauvre monsieur, la trentaine bien frappée, s'éreintais à s'habiller classe et dormir avec des écouteurs. Ses chemises étaient assorties à la couleur de sa voiture étincelante. Il croyait dur aux méthodes de self motivation, de confiance en soi et d'autres conneries du genre.. Son bureau était encombré de photos de famille.

    Il s'attardait aux toilettes et revenait, fringant, l'œil brillant vers le téléphone. Les ventes reprenaient légèrement .Le boss lui tapait sur le dos, amicalement .Il lui demandait des nouvelles de sa femme. Un certain moment, on découvrit qu'il prenait de la cocaïne en douce. Bye! Viré man sur le champ.

    C'est vrai que la secrétaire du Holliday's Inn me trouvait beau comme ce célèbre acteur égyptien. Un compliment orienté connexion ! Ce qui est quand même trop fort .Surtout que cette cliente, visiblement myope, était la maîtresse  du sieur Champagne ! Pierre m'avait pitché devant un arrêt d'autobus. Je n'avais pas de quoi manger ! Je ne savais même pas où j'étais. Je suis rentré à pied, sans emploi .De nouveau avec une vie chaplinesque .J'ai fumé des feuilles d'arbres .Le goût du drapeau canadien ; je le connais bien, merci !

    Extrait «Relevé psychiatrique d'un Anonyme».Mohamed Aib

     

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