• Le commerce electronique en Algerie : defis et perspectives

     

    3.3.3 Les entraves au développement du commerce électronique en Algérie :

     Dans les pays développés le commerce électronique est très avancé. Ceci grâce aux différentes politiques et actions engagées pour la promotion de ce nouveau mode de transactions commerciales.

    Cependant si ce concept connaît un réel développement dans les pays avancés au point de constituer une nouvelle culture et un nouveau mode de vie du citoyen, sa présence en Algérie reste modeste.

    a. Un système bancaire non-compatible :

    Le système bancaire Algérien est l'un des secteurs les plus menacés par l'informel. Il est miné d'opérations de corruption et de fraudes. Ainsi que le fonctionnement des établissements financiers algériens se fait d'une manière tout à fait traditionnelle. Aujourd'hui les liquidités de secteur bancaire algérien sont évaluées à plus de 24 milliards de dollars et les réserves en devise étrangère à plus de 80 milliards de dollars.

    Mais la majorité des établissements financiers reste rigides et inefficaces et les banques publiques gèrent environ 90% des avoirs et prêts bancaires en Algérie.

    1) Les modalités de payement :

    L'immense majorité des transactions est actuellement payée par un moyen tout à fait traditionnel dans la vente à distance. Le consommateur communique le numéro et la date d'expiration de sa carte bancaire au marchand qui les stocke dans un fichier et les transmet à sa banque pour

    que le débit ait lieu. Pour envoyer ses références le consommateur doit remplir un formulaire proposé par le marchand et l'envoyer directement sur le Web.

    En Algérie la carte bancaire reste encore rarement utilisée du fait qu'elle n'est pas disponible auprès de toutes les banques algériennes. Pour cause, elle requiert une réorganisation du système bancaire et informatique.

    Cela est dû principalement à la rareté des commerçants acceptants le paiement à la carte (120 opérations de paiement à la carte au niveau de la capitale pendant le mois de Janvier 2008). Ces derniers (les commerçants) refusent ce système pour cause de fuite des impôts .

    Ceci constitue un frein considérable au développement du commerce électronique.

    Lorsque la carte bancaire deviendra un moyen de paiement régulier et ordinaire en Algérie, elle ne sera plus un obstacle au développement du e-commerce.

    Mais il faudra prendre en compte les contraintes liées à ce mode de paiement et y remédier. Parmi les principaux inconvénients, qu'on peut trouver dans un environnement économique et culturel tel qu'il en Algérie, sont :

     

    Ø Un vendeur indélicat peut débiter une somme supérieure à celle qui était prévue ;

    Ø Les informations relatives à la carte peuvent être anticipées par un fraudeur ;

    Ø Le vendeur ne dispose d'aucune garantie sur la solvabilité de l'acheteur ;

    Ø La carte bancaire ne permet pas les transactions inférieurs à un certains montant.

    Il est possible de trouvé une solution qui consiste dans le payement hors ligne par chèque ou en espèce, mais là encore, nous nous heurtons à deux autres problèmes :

     

    · Le chèque n'est pas un mode de payement ancré la culture nationale, malgré les actions entreprises par les différentes banques algériennes à sa réhabilitation ;

    · Le manque de confiance des acheteurs envers les vendeurs de peur que le vendeur ne prenne pas compte les commandes et les vendeurs envers les acheteurs de peur que la commande ne soit pas payée ou le chèque soit sans provision

    2) Le retard dans la transmission :

     Les transmissions des flux interbancaires font partie, elles aussi, des insuffisances de notre système bancaires, par leurs retard qui atteint par fois les 30 jours (transmissions interbancaires sur le niveau international).

    Nous tenons à signaler aussi le fonctionnement en J+1. Les opérations de débitassions/créditassions sont toujours effectuées 24 heures après le virement ou le paiement. Cette lenteur d'exécution constitue un véritable casse-tête pour les porteurs de carte et les commerçants acceptants ce mode de payement. Il y a un autre facteur aussi à prendre en considération, c'est que la reprise des données concernant les transactions interbancaires se fait de façons manuelle. Alors que ce genre d'opérations doit être automatisé.

    3) L'insécurité des transactions :

    Le système bancaire algérien est l'un des systèmes les plus perturbés dans le monde. Cela est dû principalement aux opérations de fraude et de corruption et ce malgré les efforts des autorités butant pour l'assainissement bancaire notamment avec la loi du crédit et de la monnaie (1991). Les principales causes qui ont mené à cette situation sont :

    ü L'absence d'un véritable contrôle ;

    ü L'absence de spécialistes capables de maitriser et mettre en sécurité les flux bancaires ;

    ü L'utilisation de nouvelles techniques de gestion bancaire (logiciels, applications...) est très médiocre.

     

    b. La réglementation et la législation :

    Comme l'océan qui ne peut appartenir à aucun pays en propre, Internet est un espace international par nature. Sur Internet l'utilisateur évolue dans un espace vaste. Il peut visiter un site hébergé en Asie, un autre en Europe puis un troisième situé sur un bateau évoluant dans l'océan, en dehors de toute souveraineté étatique.

    Sur Internet, il y aurait à la fois trop et pas assez de lois, il existe surtout une difficulté pratique d'appliquer les conventions internationales, qui permettent de protéger le droit d'auteur, et de faire appliquer les décisions de justice, prises dans d'autres pays.

    En Algérie n'a toujours pas légiféré dans le domaine d'Internet. Ce vide juridique se fait de plus en plus ressentir et peut causer des dommages d'ordre économique, juridique et social...

    Malgré ce frein, qui ne peut en aucun cas être pris à la légère, les internautes algériens se référent à des lois virtuelles. Ce seul obstacle atteint plusieurs domaines, nous citerons les plus importants :

    1) Les transactions électroniques :

    La vente sur Internet relève de la vente à distance, la détermination du moment et du lieu physique à l'acceptation du contrat peut poser des difficultés lorsque les parties ne se présentent pas physiquement.

    En Algérie, l'absence totale de lois favorise l'anarchie, sans compter qu'il est impossible de parler de conditions générales de ventes, qui sont essentielles. Ces dernières rassemblent un certain nombre d'informations de nature contractuelle (prise de commande, délai de livraison, garantie...). Elles doivent être présentées aux consommateurs au moment de l'achat. La présentation des conditions générales de ventes doit être incontournables, à un aucun moment, un consommateur ne doit pouvoir commander un produit, sans voir apparaître la page Web correspondante.

    2) La propriété intellectuelle :

    Relève du droit d'auteur : toutes les oeuvres de l'esprit à caractère original. Les créations multimédias entrent dans cette définition, elles sont protégées au niveau international. Dans son application, la protection du droit d'auteur se heurte au caractère composite de l'oeuvre multimédia et à la nature à la fois mondiale et volatile de l'Internet.

    Même si la plupart des pays utilisant le commerce électronique, ont signé des conventions internationales, garantissant la protection de la propriété intellectuelle, il n'en demeure pas moins qu'une action judiciaire reste difficile à mettre en oeuvre, parce qu'elle fait immédiatement intervenir une procédure internationale, toujours longue et laborieuse.

    L'Algérie dans ce cas n'aura ni protection ni argument pour la défense de ses droits intellectuels. Cette cause serait perdue d'avance, et cela constitue un véritable frein au développement du net et du commerce électronique en particulier. A savoir aussi, qu'il n'existe pas une police de Net contrairement aux pays les plus branchés en matière de nouvelles technologies d'information et de communication.

    3) Les mineurs :

    La protection des mineurs constitue une obligation juridique, qui limite le doit d'expression, au même titre que le respect du droit d'auteur ou de la vie privée. Cette protection consiste à filtrer les services accessibles, grâce à

    un système de mot de passe, dans le but de limiter le nombre des sites auxquels peut accéder l'utilisateur.

    De cette façon, seuls les parents, qui disposent de ce mot de passe, peuvent accéder au réseau Internet dans son ensemble.

    En matière de législation et de réglementation, on tient à signaler aussi, l'absence d'une assiette juridique qui concerne directement les transactions électroniques et qui protège les données échangées par la voie électronique.

    Si on prend le journal national algérien de la loi relative aux conditions d'accès aux activités commerciales, on ne trouvera aucun article qui traite les échanges commerciaux par voie électronique.

    c. Une économie dominée par l'informel :

    En Algérie, le secteur informel est très influant, mis à part, le secteur des hydrocarbures. En ce qui concerne le commerce, l'informel représente 60 % du marché national, soit 1,8 millions de marchands clandestins contre 1,2 millions de commerçants régularisés. Cet état des lieux rend de plus en plus difficile, le lancement du commerce en ligne. Ce mode de transactions demande un maximum de sécurité et de contrôle.

    d. Les lourdeurs du système envisagé et la difficile monté du Net:

    Les utilisateurs sont le plus souvent connectés par des modems d'une vitesse moyenne. Les liaisons téléphoniques classiques sont peu limitées ainsi que les lignes numériques sont peu utilisées. Une majorité des serveurs est localisée aux Etats Unis d'Amérique, ce qui entraîne un passage obligé par le goulot qu'est la liaison transatlantique.

    L'accès à Internet reste quand même difficile en Algérie, et ce malgré les efforts de l'Etat. Cela est dû à plusieurs facteurs. Parmi ces difficultés on citera :

    ü L'accès à l'Internet est relativement cher : un PC + en modem à 500 euros (en 2005);

    ü La maitrise de l'outil informatique est relativement faible en Algérie ;

    ü La préférence d'autres moyens de communication, en Algérie le téléphone portable demeure comme le moyen le plus utilisé (28 millions d'abonnés, fin2007).

    ü Un pouvoir d'achat bas, et priorité aux produits alimentaires. Pour un moyen salarié algérien (entre 20000 Da et 35000 Da)*, les dépenses sont classées comme suit :

    · 51 % produits alimentaires ;

    · 29 % loyer, électricité - gaz, l'eau et autres factures ;

    · 17 % pour les vêtements et l'habillement ;

    · Et les 3 % restants pour des produits secondaires.

     

    e. Les habitudes des consommateurs :

    Les habitudes du consommateur algérien constituent un sérieux obstacle au développement du commerce électronique. Elles caractérisées par :

    1. L'usage du commerce à proximité et l'habitude de fréquenter un magasin et faire confiance au gérant ;

    2. Des degrés d'autonomie : aide du commerçant ou contrôle des parents pour les jeunes ;

    3. Les traditions sociotechniques telles que : relation à la modernité, aisance et confiance dans l'argent numérique notamment, sont quasiment inexistantes ;

    4. Le degré d'acceptation du risque vis-à-vis de la perte ou du vol de la carte de payement électronique est très minime. 

     

    5. Le sentiment psychologique lié à l'argent

    Un grand nombre de personnes en Algérie est encore attaché au ressenti psychologique de l'argent. Etre acteur, faire face à une situation d'achat semble être indispensable. Compter le rendu de monnaie, visualiser les billets et les pièces, leur valeur monétaire, comptabiliser ce que l'on détient dans son porte monnaie, tout cela fait parti des habitudes des Algériens et de leurs actes quotidiens. L'usage de la monnaie sonnante et trébuchante est chargé de symbole difficile à remplacer... preuve en est : donner un billet de 200 Da ou faire un cadeau d'une valeur similaire à son enfant est beaucoup plus représentatif de la valeur réelle de l'argent qu'une carte. L'éducation de l'enfant, dès son plus jeune âge, est faite par rapport à l'argent dans sa matérialité la plus forte.

     

    *CREAD : Enquête sur les ménages, 2004

    Actuellement, le taux d'équipement des Algériens en cartes bancaires est de l'ordre de 5 %, c'est un chiffre très bas et c'est l'une des raisons majeures qui laisse dire que le lancement du commerce électronique en Algérie est un projet loin d'être réalisable.

    3.3.4 Les actions à entreprendre :

    a. Les actions que doit entreprendre l'Etat :

    Au des interventions se dessine le rôle de l'Etat. Un « Etat catalyseur réfléchi » qui fixe le cadre et contribue à donner des impulsions. L'Etat est d'abord prié d'agir sur lui-même, de se mettre en ligne pour gagner en efficacité, faire réaliser des économies aux entreprises et les inciter à échanger de manière électronique entre elles. Il aussi doit jouer un rôle de soutien d'initiatives : il peut mettre en relation, faire savoir, coordonner ...

    Les principales actions que doit entreprendre l'Etat sont :

    1) Faciliter la conclusion de contrats par voie électronique et sécuriser les transactions :

    Comme toute activité naissante, le commerce électronique suscite logiquement des craintes qui sont d'autant plus fortes que les échanges sont transfrontaliers, étant donné l'absence d'un cadre juridique et réglementaire harmonisé. Ces préoccupations portent notamment sur l'identité et la solvabilité des fournisseurs, leurs emplacements physiques, l'intégrité de l'information, la protection des données à caractère personnel, l'exécution du contrat, la fiabilité des paiements, etc.

     

    Les technologies sûres, telles que la signature électronique et les moyens de payement électronique, sont disponibles et commencent à être utilisées commercialement. Cependant, le cadre indispensable à l'usage de ces technologies reste imprécis.

    Il est donc impératif d'adapter les règles commerciales à la réalité du commerce électronique. Sur ce point, les priorités concernent :

    · La signature électronique :

     La valeur preuve de documents numérisés suscite des interrogations.

    Pour être pleinement exploitées, les potentialités du commerce électronique supposent donc que des solutions satisfaisantes soient

    apportées, en matière d'authentification, de sécurité et de confidentialité des transactions.

    Aussi, la définition rapide des critères techniques simples et rependant aux besoins réels du marché, auxquelles doivent répondre la signature numérique ainsi que les autorités de certification, constitue-elle-une priorité.

    De plus, le recours systématique à la signature électronique pour les transactions commerciales impose une reconnaissance mutuelle des autorités de certifications.

    · La protection du consommateur :

     Certains aspects du droit de la consommation doivent être adaptés aux spécificités nouvelles su commerce électroniques. En la matière, deux principes sont intellectuellement envisageables :

    ü droit du pays d'origine (où est située l'entreprise prestataire)

    ü ou droit du pays d'accueil (où le consommateur a sa résidence).

     En Algérie comme dans tout Etat tiers, il convient de retenir comme droit applicable celui où le consommateur possède sa résidence habituelle, lorsque cela est approprié, dans l'attente d'une harmonisation de haut niveau qu'il convient d'encourager fortement.

     

    2) Garantir la clarté et la neutralité de l'environnement douanier et fiscal :

    Les règles douanières : le principe doit être réaffirmé qu'aucun droit de douane supplémentaire ne sera appliqué lorsqu'un bien sera commandé par voie électronique. Il serait en outre souhaitable d'obtenir un consensus international sur le fait que les services fournis par voie électronique continueront de ne pas être soumis dans l'avenir à droits spécifiques. Par ailleurs, au titre de facilitation du commerce, devront être examinés des simplifications des procédures douanières applicables ainsi que la définition de données minimales de dédouanement.

    Les règles fiscales : la certitude juridique (clarté, transparence et prévisibilité des obligations fiscales) et la neutralité des régimes fiscaux (absence de charges supplémentaire sur les nouvelles formes du commerce par rapport à formes traditionnelles) sont indispensables au développement du commerce électronique.

    Les taxes indirectes existantes, en particulier la TVA, s'appliquent manifestement aux échanges électroniques de biens et de services au même titre que pour le commerce traditionnel. Il est donc exclu d'introduire de nouveaux impôts tel qu'une taxe sur les bits.

     La vitesse de l'anonymat potentiel qui caractérise les transactions électroniques offre de nouvelles possibilités de délocalisation de la matière imposable, voire la non-taxation de certaines transactions, qui résultent essentiellement de la difficulté pratique d'application du droit fiscal national sur un réseau mondial. Il convient donc de trouver des solutions à ces problèmes afin de protéger les intérêts des Etats en termes de recettes fiscales et de prévenir des distorsions de marché.

    La nature des transactions considérées impliquera, dans certains cas, de s'aligné sur le régime TVA des prestations de services si l'on souhaite éviter à la fois la non-taxation et la double taxation.

     

    3) Favoriser la création d'entreprise :

    Le développement du commerce électronique ouvre un champ considérable aux initiatives des innovateurs d'entreprises il est essentiel qu'il s'accompagne de la démultiplication des nouvelles activités génératrices de savoir-faire et d'emplois. L'Algérie devra favoriser les initiatives (juridiques, financières, fiscales, pédagogiques...) favorables à la création d'entreprise, à l'acceptation et à la rémunération de la prise de risque.

     

    4) La modernisation du système bancaire:

    · Accélérer la circulation de l'information entre les différentes institutions financières et tous les organes administratifs par la création des réseaux intranet pour chaque secteur et des réseaux internes à chaque institution ;

    · Encourager la formation des agents aux nouvelles techniques de collecte, de traitement et de diffusion de l'information les concernant.

    Dans ce cadre, c à d la modernisation du système bancaire, les banques algériennes ainsi que les banques étrangères installées en Algérie se préparent à lancer un nouveau produit qui est en l'occurrence le e-banking

    ou le passage à la phase des opérations bancaires par les moyens électroniques. Le e-banking qui sera généralisé au fur et à mesure du développement du la connexion Internet, n'est pas nouveau en Algérie puisqu'il avait été lancé par une des banques privées installée en Algérie, la Housing Bank, dans le sillage de l'introduction du phone banking, qui est la primitive de cette forme de relation banque-client.

    5) La création d'une monnaie électronique :

     Le concept de « monnaie électronique » repose sur celui de l'échange de la monnaie en s'appuyant sur une procédure hautement sécurisée de transfert de valeurs électroniques entre deux comptes bancaires. Cette opération ne serait réalisable que par la mise en oeuvre d'un module spécifique, le SAM (Security Application Module), qui assure un rôle sécuritaire incontournable.

    6) Le développement des technologies de l'information, de la communication et du service Internet :

    Le lancement du e-commerce nécessite une bonne plate forme en matière des TIC et du service Internet. Les principales actions que doit entreprendre l'Etat pour assurer cet élément, sont :

     

    - Assurer la connexion de toutes les régions du pays au réseau de télécommunication ;

    - Créer au moins un noeud Internet dans chaque ville et développer les communications locales ;

    - Densifier le réseau des points d'accès Internet pour rapprocher ses services du citoyen ;

    - Encourager la formation dans les techniques de production de serveurs d'informations de type Web, en communication en utilisant les technologies d'Internet et en sécurisant l'information ;

    - Inciter les administrations et les institutions publiques à assurer les services d'informations aux citoyens par le biais d'Internet.

     

    b. Les actions que doit entreprendre l'entreprise :

     

    1) L'enrichissement et la diversification des gammes de produits :

    Pour séduire l'internaute, il faut offrir de nombreuses références et livrer vite. Sur le Web, le consommateur s'attend à avoir un choix au moins aussi

    large que dans un magasin traditionnel, c'est un des enseignements d'une étude de commerce électronique, réalisée par le cabinet ERNEST & Young(8).

    Une offre abondante permet de se démarquer de la concurrence, l'autre recette payante sur le Net est d'offrir des produits spécifiques, mais attention, un catalogue étoffé nécessite un stock élevé si on veut livrer rapidement.

    2) La préservation du contact humain :

     

     La vente 100% en ligne est un mythe mort-né. Pour faire du commerce sur Internet, le contact humain demeure indispensable pour plusieurs raisons : la complexité des offres, les attentes des clients et leurs réticences à payer en ligne.

    Les voyagistes par exemple, commercialisent sans difficulté des vols secs sur leurs sites. En revanche, pour les séjours, ils doivent développer un argumentaire. De la même manière, la vente aux entreprises se passe difficilement du contact personnalisé, l'obstacle majeur reste le payement en ligne, prudents, les clients utilisent encore souvent le téléphone.

     

    On peut proposer un numéro d'appel gratuit (un numéro vert). Pour réduire le nombre de questions le plus fréquemment posées et ce via le site. Dans la mesure du possible, il serait bien d'inciter l'internaute à communiquer par mail, car le traitement des appels téléphoniques a un coût bien supérieur.

    Jouer la transparence est une condition essentielle (primordiale) afin de lutter contre la peur de la fraude. Les entreprises doivent prendre des mesures pour protéger les données personnelles et les expliquer aux internautes afin de gagner leur confiance.

    3) L'assurance du suivi de la commande :

    Etre transparent sur l'état de ses stocks, respecter ses engagements de livraisons et permettre le suivi de la commande sont des éléments clés. Le premier des outils disponible sur le Net : le email, qui permet de confirmer la réception de la commande et de signaler le moment où celle-ci va être expédiée et ce en temps réel. Les clients peuvent se connecter et taper à tout moment leurs numéros de commande, pour connaître l'avancement de cette dernière.

    (8) ERNEST & Young : Cabinet de conseil aux Entreprises (Auditeurs, Avocats, comptables.)

    Malheureusement, la traçabilité est souvent moins bonne dès que le produit a quitté l'entrepôt du marchand. Pour ne pas laisser l'internaute dans la confusion, le temps du transport, le commerçant doit connecter son serveur informatique à celui de son transporteur. Un retard bien expliqué sera beaucoup plus facilement pardonné, si l'internaute est informé par courrier électronique, de chaque étape de la commande.

    4) La fidélisation de la clientèle :

    Ce qui coûte le plus cher dans le commerce électronique, grand public c'est l'acquisition des clients. L'entreprise est amenée à tout faire pour les fidéliser. Première mesure à prendre : récupérer l'adresse électronique des visiteurs, ensuite leur renvoyer régulièrement- avec leur accord- une lettre d'information.

    L'idéal est d'envoyer automatiquement les relances adaptées au goût de chaque consommateur. La création d'un club, la proposition au meilleur client des services (promotions, bien sûr, mais aussi des cartes postales électroniques...) et récompenser le parrainage de nouveaux venus par des remises supplémentaires qui peuvent se révéler efficace.

    Nous proposons aussi comme solution :

    La création d'une entreprise dédiée spécialement au commerce électronique. Cette entreprise assure et le rôle du serveur d'authentification des clients et le contact entre les marchands web les cyberconsommateurs, ainsi que la liaison avec les serveurs d'autorisation des banques. Elle jouera le rôle d'intermédiaire entre ces différentes parties comme le montre le schéma si dessus. Ce genre d'entreprises a beaucoup pesé dans la promotion du e-commerce dans certains pays : MTC au Maroc et Globe Online en France, à titre d'exemple.

    Le rôle de cette entreprise est, aussi, de mettre en place un système d'intermédiation destiné à s'assurer que toutes les transactions sont sécurisées et bien enregistrées.

    Toutes les relations avec les établissements bancaires sont mises en oeuvre par le serveur de paiement de l'entreprise, qui vérifie à la fois l'authentification des correspondants ainsi que leurs validités

    Extraits de la thèse de :

    Benchohra KARA 

    Institut National de la Planification et de la Statistique - ingénieur -analyse de la conjoncture économique et technique de prospective

    Source :http://www.memoireonline.com 

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  • Commentaires

    1
    Samedi 2 Avril 2011 à 17:37
    Très intéressant article
    Un grand merci pour cette article très instructif sur les moeurs des consommateurs algériens. Deux petites questions cependant: Où serait-il possible de trouver l'enquête du CREAD sur les ménages? Avez-vous connaissance d'une étude similaire sur le e-commerce au Maroc et en Tunisie? http://www.almouggar.com
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