• Histoire du Parfum

    Les origines du mot parfum remontent à la plus haute antiquité, l’étymologie du mot, du latin perfumum, signifie « à travers la fumée ». Le parfum a de nombreuses définitions. Caractérisé par une odeur agréable et pénétrante par certains, elle est définie par d’autres comme le mélange d’ingrédients aromatiques naturels et synthétiques. De nos jours, le parfum est devenu un bien de consommation qui s’associe à la mode et à un désir de séduire… cependant le parfum a d’autres usages tels que dans les produits alimentaires ou encore celui de l’aromathérapie. Ainsi le monde de la parfumerie s’étend dans de multiples domaines, mais le parfum vient toujours d’une source commune.

    Nous pouvons donc nous demander comment un parfum est conçu ? A travers notre T.P.E nous avons voulu étudier et comprendre comment se fabriquait un parfum. Nous avons donc choisi d’introduire notre dossier par une approche historique du monde des parfums, enchaîner par la présentation des différentes matières premières et familles olfactives, puis continuer avec les synthèses de parfum, les différents procédés d’extraction, la chromatographie qui joue un rôle important, l’élaboration d’un parfum et enfin finir sur le métier du « nez », et se pencher sur les capteurs olfactifs de l’être humain. Ainsi nous répondons à la question : Comment passer d’une matière première à un produit fini ?

    De nos jours, la fonction d’un parfum est associée au plaisir sensuel et à la séduction. Cependant dans le passé les parfums ont joué un rôle important dans les rituels et les sacrements…Ils étaient également utilisés pour leurs vertus supposément thérapeutiques. Le terme parfum apparaît pour la première fois dans des documents datant du XVième. Le mot parfum semble provenir d’un parler méditerranéen où l’on retrouve en provençal le verbe « perfumar » et en milanais le verbe perfuma. De plus le verbe « parfumer » semble montrer une formation populaire tardive, au cours des XIVème et XVème siècle.

    Antiquité 

    Dans les civilisations antiques, de l’Egypte à la Grèce, les « parfums » n’existent pas en tant que tels. Ce sont d’abord des matières premières brutes qui sont vouées au culte des Dieux : fleurs, plantes aromatiques et résines.

    Les Egyptiens brûlaient des aromates et les présentaient en offrandes aux Dieux (Râ, leur Dieu-Soleil).En Egypte fut retrouvé des vases à parfums datant de plus de 4000 ans avant Jésus-Christ, il semble que les Egyptiens les utilisaient au cours de rites religieux et d’enterrements. De plus au fil du temps des usages plus profanes se développèrent, les Egyptiens utilisaient le parfum dans leur vie quotidienne : l’un de leur raffinement suprême était de faire tenir sur leur tête des petits cônes d’essence balsamique qui, en fondant parfumaient leur visage.

    En revanche dans l’Orient Ancien, le parfum était à la fois une marque d’amour et un rite de purification dans les couples tout au long de leurs vies communes. De plus, l’encens était très utilisé dans les cérémonies religieuses.

    Chez les Hébreux, le parfum était précieux et sacré dans leur vie quotidienne. L’henné servait grâce à ses feuilles à se dorer la chevelure et se teindre en jaune orangé les pieds, ses fruits servaient à la médecine et les fleurs à la parfumerie.

    Dans la Grèce antique, la technique du parfum connut un premier développement, en effet grâce à l’introduction des huiles parfumées aux fleurs, la technique de la macération apparut. Chez les Grecs, le parfum servait surtout à la science médicale ( pour soigner la peau, …), à rendre hommage aux morts et à leurs Dieux, mais aussi le parfum était considéré comme une source de plaisir (bains, massages…). De plus, les Grecs furent les premiers à mettre en relation gastronomie et parfumerie de part leur mélange (encens, musc, santal, muscade, poivre, vanille…)

    Les romains consacraient leurs parfums à leurs Dieux. Mais dans leur vie quotidienne le parfum servait dans les bains parfumés, les massages et les soins de peaux. Donc principalement le parfum pour les Romains était source de séduction et de beauté.

    L’Antiquité utilisait donc le parfum au début comme offrande pour leurs Dieux mais au fil du temps l’utilité du parfum évolua jusqu’à être un élément essentiel dans le jeu de la séduction.

    Le Moyen Age 

    A cette époque, en Occident la religion provoque une diminution importante de l’emploi du parfum, seules les gens de la bonne société se permettait cette coquetterie. Avec le développement de l’hygiène dans toutes les classes, vers 1292, le parfum est alors utilisé comme un désinfectant et un médicament grâce aux fumigations, herbes aromatiques et « boites à senteurs » que l’on remplissait d’épices ou de poudres odorantes.

    Au Moyen-âge, les Arabes sont devenues experts en parfums et ont amélioré les processus techniques de distillation. Ils ont amené en Europe l’utilisation de l’alcool (solvant) qui est à son tour un facteur clef pour le développement des ingrédients parfumés. Ils inventent l’alambic et le serpentin. Alors qu’en Occident le parfum et les plantes protègent des épidémies, en Orient les parfums se mêlent aux plaisirs charnels. o L’usage du parfum accompagne la naissance d’un certain art de vivre. Les bonnes odeurs désinfectent et protègent des épidémies. En dépit des mises en gardes de l’Eglise, les galants et leurs belles savourent les plaisirs charnels dans la sensualité des bains parfumés.

    Renaissance (1490-1600)

    Au XIVème siècle, les alchimistes en Espagne et en Italie découvrirent comment purifier l’alcool, ce procédé fut ensuite utilisé pour extraire les odeurs. o La Renaissance propose alors une nouvelle vision du monde. Architectes, ingénieurs, artistes et érudits voyagent à travers l’Europe. C’est l’âge d’or du mécénat et de l’art. Succédant aux recettes alchimiques, les premiers traités de chimie apparaissent. Vasco de Gama, Christophe Colomb, Magellan, les grands explorateurs ramènent de nouvelles matières premières d’Amérique et d ‘Inde : le cacao, la vanille, le baume du Pérou, le tabac, le poivre, le clou de girofle, la cardamome… o En 1533, la parfumerie et les cosmétiques prirent leur essor en France et en Grande Bretagne, lorsque Catherine de Médicis arriva d’Italie avec son parfumeur attitré, et l’usage du parfum se généralisa. Au XVIème siècle, les gants furent parfumés afin de masquer l’odeur du cuir et Grasse devient le centre de parfumage des gants. A la fin du XVIème siècle, Grasse devint le premier centre européen de recherche et de matière de parfumerie alcoolique.

    Epoque Classique et siècles des lumières (1600-1789)

    Au XVIIème siècle les maîtres gantiers s’organisent et développent leur commerce depuis que le parlement les autorise à prendre le titre de parfumeurs, puis de poudriers. Montpellier et Grasse se disputent alors la culture des herbes médicinales et des fleurs telles que l’œillet, la violette, la lavande, le jasmin, la rose et la tubéreuse.

    Au XVIIème siècle, l’hygiène ne cesse pas de baisser, pour changer d’air les gens s’arrosent de senteurs boisées ou florales. De plus, pendant la régence d’Anne d’Autriche se répand une nouvelle mode : ils suspendent au plafond des pâtes parfumées en forme d’oiseaux, ainsi les pièces sont parfumées et les mauvaises odeurs sont chassées. Malgré l’inexistence d’hygiène , des coussins de fleurs séchées et de petites seringues à eaux de senteurs parfument les appartements royaux, à chaque jour de la semaine un parfum est attribué, et le roi (Louis XIV) et les courtisans s’inondent de partisans

    Au siècle des Lumières, la femme suit avec préciosité les codes de la séduction et découvre la tyrannie de la mode : corsets, coiffure, fards, parfums…La Cour de Louis XV est baptisée « la cour parfumée » et l’usage du parfum différent chaque jour est prescrit. De plus, les gens commencent à prendre conscience de l’hygiène.

    Les chimistes de Grasse prospèrent, ils améliorent grandement les techniques d’enfleurage et de distillation. C’est en 1730 qu’est créée la corporation des parfumeurs grassois. Les plus grands parfumeurs exportent leurs parfums dans toute l’Europe. A Cologne en Allemagne, Jean Antoine Farina invente l’Eau de Cologne et en 1775 s’établit à Paris la parfumerie Houbigant.

    Epoque Napoleonienne (1789-1860)

    1789, l’odeur de la poudre à canon se répand avec la Révolution française, les parfums sont très peu utilisés.

     Sous le Consulat et l’Empire, les parfums reviennent en grâce. Les hygiénistes anglais relancent le goût des bains parfumés.

    A l’époque romantique les femmes délaissent les fards et les parfums violents. En effet, après les excès du Directoire et de l’Empire la femme fleur de l’époque romantique cherche un parfum délicat suggérant sa personnalité Parfumerie Moderne (1860-1930)

    A la fin du XIXème s’organisent, autour des femmes de la bourgeoisie, le commerce et l’industrie des parfums.

    Naissance des premiers produits de synthèse.

    La deuxième partie du XIXème siècle est marquée par le triomphe de la bourgeoisie et la naissance du bon goût olfactif. Le commerce de luxe fleurit, la parfumerie se définit peu à peu comme un art. o La chimie de synthèse et ses notes inédites provoquent une révolution olfactive et vient enrichir la « palette » des parfumeurs. C’est la naissance de la parfumerie moderne.

    Au début du XXème siècle apparurent les premiers matériaux purement chimiques. Ils sont synthétisés en copiant des molécules existant dans la nature ou bien totalement inventés par les chimistes. Cette période fut un pas significatif du développement de la palette du parfumeur créateur. La vanilline, les aldéhydes et de nombreux ingrédients chimiques devinrent une force créative pour le travail des parfumeurs. On assiste à la naissance de la parfumerie moderne, avec de grands noms de la parfumerie comme Piver, Guerlain ou Laugier, et de la flaconnerie industrielle. En effet, l’année 1900 annonce l’arrivée de la Belle Epoque, le parfum devient un produit de luxe, il a désormais un nom et un flacon.

    Les années 1920-1930 sont signes d’émancipation et de novation, la garçonne des années folles trouve dans les parfums aux aldéhydes une fraîcheur inédite.

    Le XXème Siècle

    1930-1950 :

    La haute couture et le parfum s’associent après la guerre, ils composent ensemble un modèle de séduction pour la femme. Les couturiers imposent des fragrances de caractères : à chacun son style, on porte un parfum de haute couture pour se singulariser.

    Les parfums deviennent plus accessibles : ils se démocratisent et dispensent des odeurs sages et plus faciles. Les années 50 voient naître des eaux de toilette masculines. La lavande et le vétiver signent une élégance discrète et restent attachés au rituel du rasage.

    1960-1970 : La révolution des mœurs et la contestation s’accompagnent d’une nouvelle vague de fraîcheur olfactive. C’est l’apparition des eaux fraîches comme une envie alternative de légèreté. La femme des années 70 revendique sa différence et affiche un parfum style de vie. L’homme accède aux parfums qui sont alors dissociaient des après rasage. o 1980-1990 : Individualisme et confrontation, le parfum des années 80 est puissant comme les sensations recherchés à cette époque.

    1990-2000 : Après une période matérialiste, hommes et femmes aspirent à un monde plus pur, ils s’échangent des parfums, inspirés par la recherche d’une nouvelle fraîcheur. La fin du deuxième millénaire cristallise des peurs inconscientes (Guerre du Golfe, SIDA…), certains parfums rassurent dans des persistances d’enfance, ils allient en douceur le goût et l’odeur : vanille, caramel, lait…Réaction aux années 80, les nouvelles eaux sentent l’eau comme pour assouvir un désir de purification. On passe des parfums marins, aquatiques, végétaux, aux naturels pour retourner à l’essentiel : la terre, le feu, l’eau, le vent. L’homme s’ouvre aux émotions, il se parfume pour séduire.

    L’industrie de la parfumerie aujourd’hui

    Les industriels grassois se sont intéressés à d’autres choses que la parfumerie. Autrefois ils s’occupaient de parfumerie pure, de cosmétique (crème parfumée), de savonnerie… Aujourd’hui, ils travaillent avec des fabricants de produits d’entretien, d’insecticides, de lessives…Les arômes alimentaires occupent, aussi, une grande place dans les usines grassoises : Biscuiteries, Confiseries, Glaces, Boissons, Produits lactés, Sirops…

    http://www.myskreen.com/documentaire/3433994-l-empire-du-parfum-la-dynastie-chiris

    Origines : La parfumerie est née à Grasse au XVIème siècle, elles est inséparable de la tannerie. Grasse est réputée depuis le Moyen-âge pour la qualité de ses cuirs verts de buffle du Levant. Au XVIème siècle, quelques tanneurs se sont mis à parfumeurs les gants de luxe pour suivre une mode arrivée d’Espagne et d’Italie. Au XVIIème siècle, la mode des cuirs parfumés connaît un succès grandissant : les ceintures, les gilets, les souliers deviennent eux aussi parfumés. En 1750-1850, la mode des gants parfumés est passée et on se spécialise dans la parfumerie.

    Naissance d’une industrie 1850-1900 : La technique de l’enfleurage va entraîner une véritable transformation de la parfumerie en s’industrialisant. Les terres autour de Grasse se couvrent de plantes à parfum. L’enfleurage ayant besoin de fleurs très fraîches, les parfumeurs achetèrent donc des terrains immenses près de leur usines. Ces fleurs donnent des essences odorantes d’une qualité exceptionnelle sûrement dû au climat. De plus grâce à des alambics beaucoup plus grands et perfectionnés, avec un double fond et chauffé à la vapeur d’eau, à partir de 1860, la qualité de l’essence est nettement améliorée.

     

    o La parfumerie Grassoise de 1900-1950 : En 1869, Naudin met au point une distillation qui utilise un solvant volatil. Cette distillation par solvant volatil va donner d’excellents résultats, elle va se développer et remplacer l’enfleurage trop cher, trop long. Cette nouvelle technique va permettre des productions d’essences parfumées en très grande quantité. Grasse devient alors une importante capitale industrielle dont les usines possèdent partout dans le monde des exploitations cultivant des plantes aromatiques.Aujourd’hui la chimie a transformé cette industrie, les usines se sont modernisées et les produits de synthèse et les arômes alimentaires sont venus s’ajouter aux matières premières naturelles

     

    Source :http://tpeparfum.tripod.com/index.html

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