• Au Balatou

     

    Feuilleter les quelques orageux medias. Mes mains se crispent .Je sens bouillonner le sang des martyrs  couler a flots, déchaînes  dans mes veines. Je n'aurai jamais du arrêter le rhum, les femmes, les affaires, les voyages et ces soirées, ou parait il je me dégaine !

    Ma pauvre tête ! Le pays libéré par notre peuple  fut colonisé de nouveau par les clans, et ses combattants  furent bâillonnés sur l'autel de L'histoire. A Port aux Princes les nouveaux maîtres, ces parvenus de trottoir, commencèrent à sucer goulûment ses richesses pour s'offrir des maisons de maître et du design qui n'inspire même pas les soap-opéra, feuilletons insipides qu'ils nous passent a longueur d'année. Hier, ils n'avaient pour luxe que des oripeaux, et des guenilles pour plastron ! Les yeux dans les yeux  ils raccordèrent la pellicule  puis racontèrent que la révolution c'était eux. Et nous les avons applaudis comme de naïfs maudits ! Nous étions occupes a panser nos blessures, a oublier les horreurs vécues .Prêts à vivre encore de leurs tabous mobiles, et supporter leurs palais d'ignorance, mais jamais de leurs manières de blanc becs.

    Les autres, témoins accusateurs dans leur nasse ;furent appelés la masse, ce boulet qu'ils traînent  comme une malformation congénitale. Leur signe distinctif ; leur crasse.

     O mon Pays; Ils étaient notre plus cher espoir, piliers de notre être et se sont mues en bourreaux, mondains dockers du Mal. Techniciens et experts de la félonie scientifique .Afin d'entretenir, dans l'opacité, la richesse commune, détournée, et leurs jouissances comme autant d'énergies renouvelables. Ils se sont joues de nos peines riant avec les nouveaux notaires.

    Un avion ne peut décoller si un personnage insignifiant n'enlève pas les cales de ses roues.. Notre système joue a cet énergumène, martelant que, sans lui, toute l'aviation serait clouée au sol ! Ce qui est malheureusement vrai et obligera les compagnies aériennes a déserter le terrain et lui laisser remplir son bac de sable ; toutes les pistes de cales,de toutes sortes ,avec même des slogans importes sur la révolution; celle des recales de l'histoire.

    O ma tête secouée par le sel des pleurs, de son goût qui brûle mes lèvres.

    Même mes hoquets tremblent, fouettes par le vent de la traîtrise, et de la pitié pour notre infantilisme et nos visions binaires .Arrêtes ! Je suis l'heure de mes souffrances et je  n'ai plus d'haleine à courir comme un sloughi devenu fou.

    Nous sommes ces Albatros que leurs ailes de géant empêchent de marcher et qui se font niaiser par des matelots ignares, car ils ont eu les malheur de se reposer du long voyage de la guerre.

    Tu les vois se pavaner  dans les capitales tels des Dieux minables, le cou surréelevé pour dédaigner leur conscience qu'ils mâchent indéfiniment.

    Oui ! Nous sommes guides par ceux qui nous torturaient hier. Ils ont fait plier nos juges à leur justice déboussolée  dont le sens nous échappe par ses dédales juridiques de signes, de ratures et de signatures imposées .Comment affronter cette hydre monstrueuse d'evangelisme en special , d'islamitude importee, et du droit de l'empereur ?

    Ils ont appris à nos enfants, aveugles par des lacrymogènes importes, la haine et la dérision, peaufinant leur ouvrage par la division que des marionnettistes, experts, pratiquent sans vergogne .Ils se savent intelligents, plus que le diable dont ils sont les servants. Leurs campagnes de salissage quotidien font leur beauté, nous le savons, et ils le savent. Leurs bases de données le confirment pour leurs maîtres yankee ou autres investisseurs  du Vaudou  et de sa cohorte de Raspoutine enbadgés. Ces courtisans anonymes qui se cachent derrière la légalité du pouvoir de nous éliminer  pour garnir leur poitrine de titres de gloire de salonnards.

    O ma tête, ne pense plus. Arrête de me répéter  que tes enfants meurent sous la torture, par des faux libérateurs ! Des héros recherches par des Amnesty  ...Oui .Ils pensent à ton image la maquillant  chaque jour par la censure, et les media a leurs billets a ordre ! Leur chapelle abrite leurs comptes suisses, sanctuaires inviolables, dont ils sont les dévots. C'est la qu'ils déposent leurs brevets d'assassinats pour espérer plus tard en tirer des dividendes.

    O mon pays trahi par les siens qu'aujourd'hui nous accusons .La peur est devenu notre souffle et la honte notre boulet, notre gifle. Où est notre fierté ? Notre sainte fraternité bafouée ?

    Serions nous lâches ? Désorientes par l'arrogance de nos propres frères ? nous débattant dans les bras puissants de la misère que des milliard d'heures d'exorcisme et de transes n'ont pas réussi a évacuer.

    Et je me réveille chaque jour pour m'abreuver à la fontaine publique de la rancœur, de leur haine. O ma tête ! Pourquoi ai-je arrête de boire ? Je ne veux plus fuir aux contrées qui se nourrissent de notre sueur. Les favelas se multiplient et nos enfants ne savent plus rire. Je sens la tempete tropicale se lever et chahuter les maigres cocotiers qui se dressent.

    Le venin de la discorde et de la division est partout me disent  les aveugles. On le voit, nous aussi ! Il reste des années à marcher  sous le joug de ces  corrupteurs qui se rient de nous en regardant leurs miroirs, leurs maîtresses et peut être, leurs femmes quand ils ont en le temps.. Je n'ose plus aller aux cimetières .Même les morts m'accusent.

    Extrait de :''Releve psychiatrique d'un Anonyme ''.Mohamed Aib .

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